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perlseb

Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, ..., environ 1 million (2 puissance 20) d’ascendants à la 20ème génération : nous sommes tous frères mais nous avons aussi, inévitablement, quelques criminels parmi nos ancêtres.

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  • perlseb 17 juin 2010 19:16

    @ lemouton

    Le marché de la voiture répond parfaitement à l’arnaque anti-écologique.

    Premièrement, les voitures deviennent de plus en plus difficiles à « bidouiller » soi-même. Le but est d’obliger les gens à les faire entretenir par des garagistes (exemple : présence de cache qui rend la vidange difficile sans pont, matériel professionnel nécessaire pour de plus en plus d’interventions comme le contrôle de l’injection électronique). Une fois que vous habituez les gens à aller chez le garagiste, c’est fini : l’expert peut vous remplacer des éléments qui n’étaient pas complètement usés ou faire des vidanges de liquides qui auraient très bien pu attendre un peu. Cela arrondi la facture et n’est pas écologique.

    Ensuite, il y a l’effet de mode. On cherche à créer des nouveaux besoins qui permettent de rendre obsolète les vieilles voitures. Par exemple avec le GPS intégré, le freinage ABS, les airbags, bientôt l’hybride ou plus simplement, une forme qui paraît plus moderne. Je ne rejette pas le progrès, mais je rejette le principe de changer de voiture tous les 2 ans pour bénéficier de ces nouvelles technologies largement dispensables.

    Dans mon esprit, une voiture devrait être garantie à vie et les constructeurs devraient se battre pour ça. Quelques emplacements modulaires devraient pouvoir supporter des innovations futures relativement standardisées en terme de taille : un peu comme sur les cartes mères des PC.

    Mais une voiture garantie à vie, dans notre système, cela signifie des constructeurs qui disparaissent, des chômeurs, la crise. Pour le service rendu de se déplacer, la voiture saigne littéralement ceux qui l’utilisent. Elle n’est pas un objet efficace et la société fera tout pour la rendre inefficace tout en cherchant à la rendre indispensable et agréable (à l’oeil comme à la conduite).

    L’écologie, c’est la garantie à vie : efficacité, moins de travail inutile, plus de temps libre pour le même niveau de vie. La garantie à vie n’est tout simplement pas concevable dans notre système (générateur de crises là où l’on devrait générer du temps libre). Quelque part, le travail (pendant de la consommation) est anti-écologique. Les hommes devraient apprendre à maîtriser leurs envies et à travailler le moins possible.

    Quand vous avez choisi une chaudière, vous a t’on mis en avant la pérennité de l’appro pièce detachées, et leur prix ?

    J’ai acheté mon appartement avec la chaudière que je n’ai pas choisie. Maintenant, le fabriquant de ma chaudière va bientôt arrêter de fabriquer des pièces détachées pour mon modèle qui devient ancien. Cela diminuera ses coûts individuels (diminution du nombre d’articles à gérer en pièces détachées) et obligera des clients à changer leur modèle en cas de panne, même minime : donc le coût global (collectif) sera plus élevé mais il ne sera pas supporté par le constructeur qui prend donc une bonne décision individuelle.

    L’écologie devrait simplement interdire la non maintenance d’un modèle : cela oblige à consommer plus (changement d’un modèle complet). Mais on ne peut pas le faire dans un système individualiste qui ne s’intéresse pas du tout au coût collectif des décisions prises.



  • perlseb 16 juin 2010 20:55

    Le système capitaliste sera toujours anti-écologique.

    Il est vrai que les systèmes de dictatures (qui n’avaient rien à voir avec le communisme) ayant essayé autre chose n’étaient pas des réussites mais ils ne représentent pas la seule autre chose que l’on pourrait faire.

    Pour qu’un autre système puisse exister il faudrait que l’éducation rentre en réel conflit avec la société pour former des démocrates dans l’âme qui pensent communautaire et pas individualisme. Mais l’éducation est profondément élitiste et on ne construira jamais une communauté qui fonctionne avec des individualités.

    Donc effectivement, les systèmes qui marchent bien mieux sur la papier sont utopiques et la nature va disparaître lentement mais sûrement car elle n’est pas rentable.



  • perlseb 16 juin 2010 19:05

    donc il arnaque.

    Oui, il arnaque ou cherche à arnaquer.

    Mais la société entière est basée sur l’arnaque consommatrice et destructive. On gagne de l’argent plus facilement et en plus grande quantité en arnaquant qu’en répondant le plus économiquement possible au problème, parfois infime. La seule volonté du gain personnel conduit à une inefficacité globale où chacun travaille trop pour des services rendus infimes.

    Changer de chaudière tous les 5 ou 10 ans fait augmenter le PIB, mais n’améliore pas le service rendu d’avoir de l’eau chaude. C’est parfaitement inefficace globalement et anti-écologique, même si la fabrication de chaudières est, à n’en pas douter pour les industriels du secteur, individuellement très efficace.

    Le système capitaliste, basé sur le gain personnel, tend globalement vers l’inefficacité par la généralisation de l’arnaque comme mode de consommation, même si l’on peut croire à une certaine efficacité quand on regarde de façon isolée le travail individuel (spécialisation, technique, productivité,...). Je rajouterai même que ceux qui ne cherchent pas à arnaquer sont voués à disparaître en faisant faillite ou en étant rachetés par les arnaqueurs de leur secteur. Le capitalisme engendre une forme de sélection par l’arnaque et il finit par chasser les entrepreneurs honnêtes.



  • perlseb 16 juin 2010 17:02

    Le capitalisme est fondamentalement anti-écologique. Et c’est la raison pour laquelle il faut être anti-capitaliste si l’on veut une société durable.

    Pourquoi ? La propriété privée des moyens de production conduit à ce que chaque possédant (actionnaire) veut rentabiliser au maximum son capital, ses infrastructures. Il va donc favoriser la vente (consommation) en diffusant de la publicité. Mais cela ne s’arrête pas à la publicité : il devient inintéressant de fabriquer du durable qui limiterait les achats futurs. La volonté de consommation, pour enrichissement personnel, conduit à fabriquer des choses de plus en plus fragiles ou plus rapidement obsolètes : on génère des modes pour rendre les choses obsolètes même quand elles fonctionneraient parfaitement. L’influence consommatrice des médias est issue du capitalisme, et c’est totalement dévastateur pour l’environnement et pour notre qualité de vie.

    Dans une société où les moyens de production seraient collectifs, personne ne s’enrichirait en fabriquant du matériel bas de gamme peu durable. La volonté serait de farbriquer des choses garanties à vie. La publicité pourrait simplement être interdite pour limiter les envies de consommation inutiles et nuisibles à l’environnement. Dans une société de décroissance non capitaliste, on travaillerait 10h par semaine pour un niveau de vie meilleur (moins de nuisances et moins de consommations inutiles). Il faudrait penser à développer les loisirs collectifs pour les personnes incapables de se divertir dans leur temps libre.

    Mais c’est utopique. On ne passe pas d’un système dictatorial comme le notre (vraie démocratie = absence de hiérarchie) à un système démocratique de décisions collectives : parmi les esclaves d’aujourd’hui, il y a ceux qui veulent devenir seigneurs, ceux qui aiment leur sort (larbins) mais sûrement trop peu qui veulent réellement la démocratie. Les intérêts privés de quelques décideurs qui s’avantagent conduiront toujours à un échec écologique : on estime toujours pouvoir s’écarter de la pollution avec l’argent, même si c’est totalement faux.

    On ne fait tout simplement pas d’écologie dans un système individualiste où chacun rêve d’être riche et de consommer. C’est aberrant en soi. Le capitalisme s’est finalement emparé de l’écologie pour vendre plus cher des produits soit-disant écologiques. Mais l’écologie n’est pas de consommer des « produits verts », l’écologie, c’est de minimiser le plus possible la consommation pour le même service rendu mais cela ne rapporte pas dans notre système.

    Exemple concret : ma chaudière était entartrée. Le chauffagiste préféra m’expliquer que la cause d’un débit insuffisant d’eau chaude était dû à la vétusté de ma chaudière : il m’a fait un devis pour en changer à plus de 2300€. Pour 100€ (location pompe à détartrer + achat détartrant), je me suis détartré ma chaudière qui est comme neuve. La solution du durable (garder sa chaudière le plus longtemps possible) n’est simplement pas rentable pour le chauffagiste. Toute la société marche selon cet exemple anti-écologique. Le gain individualiste favorise le mensonge ou l’exploitation de la méconnaissance.



  • perlseb 9 juin 2010 23:48

    La complexification est un peu trop souvent perçue comme un progrès. Dans notre société, quand quelque chose ne marche pas bien, on a tendance à vouloir rajouter une couche de complexité plus qu’à vouloir étudier la cause du mauvais fonctionnement.

    Si nous traversons une période d’incertitude, je pense qu’il faut s’attaquer à la cause de l’incertitude (spéculation, objectif unique du court-terme, fortunes démesurées de certains oligarques,...). Maintenant, on préfèrera rajouter une couche et apprendre à profiter de (ou, plus simplement, vivre avec) cette incertitude plutôt que de la combattre. C’est le point de vue normal dans un système qui ne fait que se compliquer sans jamais chercher à analyser les causes.

    J’ai pratiqué des métiers aussi ineptes que complexes (sans aucun rapport avec mon diplôme d’ingénieur) et qui, au final, étaient parfaitement improductifs (même si j’étais correctement rémunéré). Si les improductifs de la complexité sont de plus en plus nombreux et bien rémunérés (c’est complexe !), il faudra demander toujours et encore plus aux producteurs réels.

    Les indicateurs économiques nous montreront que l’on progressera toujours, mais avec une qualité de vie objective qui va diminuer fortement. C’est ce que génère l’improductivité de la complexité artificielle. Peut-être que la vraie source de complexification artificielle est le chômage, mais attaquons nous aux causes du chômage. La solution n’est pas de créer des emplois improductifs et complexes à la fois pour occuper les diplômés dont la société, telle qu’elle est, ne sait que faire.

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