Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, ..., environ 1 million (2 puissance 20) d’ascendants à la 20ème génération : nous sommes tous frères mais nous avons aussi, inévitablement, quelques criminels parmi nos ancêtres.
D’accord avec vous Never Give Up sur le fait qu’en Amérique, tout
s’effondre en même temps.
Je trouve aussi que les prix en France sont trop élevés mais ils ne baisseront que lorsque le nombre de saisies augmentera : ce n’est pas encore pour tout de suite, je crois les français un peu plus prudents que les américains (d’ailleurs, ceux qui ont bénéficié des subprime étaient souvent des immigrés récents peu au courant et pas très regardant sur les clauses : pour eux, devenir propriétaire aussi facilement, c’était le rêve américain qu’on leur avait vendu avant de venir, donc c’était normal).
Quant à ceux qui ne vendent pas en urgence, ils n’ont aucun intérêt à vendre à perte : d’où le ralentissement des transactions en cas de baisse des prix observé l’an dernier.
Un champ de blé sur plusieurs hectares, un verger d’amandiers sur des centaines d’hectares (en Californie), tout cela c’est le contraire de la biodiversité. Mais la biodiversité n’est pas rentable : récolter 100 hectares de blé, on sait le faire très rapidement avec des machines. S’il fallait faire de la polyculture, ça couterait plus.
Nous faisons exactement le contraire de la biodiversité et peu à peu, nous augmentons les risques de disparaître d’une façon brutale. La biodiversité, c’est une lutte efficace contre les virus, les maladies, une évolution génétique riche qui n’affaiblit aucune espèce. De même qu’il faut que de nombreuses espèces différentes cohabitent sur le même lieu, il faut aussi que chacune des espèces possèdent un patrimoine génétique le plus riche possible : en cas de problème grave, certains gènes spécifiques pourront se révéler salvateurs pour l’espèce entière.
Avec l’agriculture intensive (une seule espèce sur des centaines d’hectares), les risques de dommages causés par une maladie ou un parasite sont démultipliés, plus encore avec les organismes modifiés génétiquement (leur génome est modifié par l’homme et d’une certaine façon standardisé, donc affaibli : si certaines plantes OGM sont conçues pour résister mieux à certains parasites, leur réponse à d’autres parasites, non connus ou non prévus dans le cahier des charges, sera peut-être une catastrophe).
Il n’y a qu’une seule voie pour augmenter la biodiversité sur cette planète : diminuer la population humaine. On pourra revenir à la polyculture, moins rentable et laisser à nouveau la forêt dominer les plaines comme c’était le cas avant qu’on ne la transforme en champs de biodiversité quasi-nulle.
C’est vrai bonsens que les prix de l’immobilier sont maintenant démentiels.
Mais il faut savoir que le marché de l’immobilier est international, vive la mondialisation. L’Allemagne peut paraître bon marché mais je préfèrerais avoir une maison secondaire autour de Marseille qu’à Munich et les étrangers raisonnent pareil. En France, il y a beaucoup d’étrangers qui font monter les prix (Anglais, Néerlandais, ...).
Le problème est encore plus aigu en Espagne où l’on a construit à tour de bras plus pour les étrangers que pour les espagnols eux-mêmes qui restent chez leurs parents souvent jusqu’à 30 ans et plus (salaires trop faibles ou chômage : les prix de l’immobilier sont sans rapport avec les possibilités locales).
De plus, il faut bien que la bulle de la finance se repositionne sur quelque chose de concret pour ne pas se dégonfler seule dans son coin : la bourse n’est pas sûre, les obligations d’états non plus, les produits financiers opaques, n’en parlons pas ! Bref, il reste les matières premières, dont l’or (mais l’or papier est dans sa bulle depuis longtemps et l’or physique est très risqué), et l’immobilier. L’immobilier ne peut pas s’effondrer tant qu’il n’y a aucune alternative pour placer de l’argent ailleurs : et ça risque de durer un moment en France, première destination touristique au monde depuis 1990.
Merci PhilVite pour le lien. J’aime bien le principe de téléchargement libre des livres d’Olivier Brumaire. Et ce n’est pas parce qu’ils sont libres qu’il n’y a pas de travail : beaucoup de cohérence et des citations pertinentes.
Effectivement, la réduction de la dette (privée + publique) sera peut-être trop dure. Mais même une stabilisation, par rapport à la période précédente d’emballement complet (gonflement de la dette publique + gonflement de la dette privée des ménages alimentant à la hausse l’immobilier sans interruption depuis 1998) sera fatale.
Le problème de cette économie, c’est qu’elle n’est pas prévue pour la stabilité. Si la dette est stable (et n’augmente plus comme avant) cela suffira à déclencher une déflation. Dette stable = destruction d’argent (puisque l’on doit rembourser des intérêts qui n’ont jamais été créés).