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perlseb

Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, ..., environ 1 million (2 puissance 20) d’ascendants à la 20ème génération : nous sommes tous frères mais nous avons aussi, inévitablement, quelques criminels parmi nos ancêtres.

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  • perlseb 27 juillet 2010 22:54

    Je n’ai pas réponse à tous les problèmes. Que faire si une personne ne veut pas travailler ? Si on déclare qu’elle a droit à la même chose que les autres, j’ai peur que presque personne ne travaille et qu’il faille se partager ... rien du tout. C’est la mort assurée pour tout le monde.

    On ne peut pas inciter au non travail. Par contre, je pense que l’égalité doit s’accompagner d’une vraie liberté à travailler plus ou moins. Dans ce cas, il n’y aurait pas égalité parfaite en terme de redistribution mais c’est un choix. L’avantage d’un tel système est que le temps partiel est choisi (alors qu’il est forcé ou impossible selon les métiers dans notre société). Une crise de surproduction se résout en donnant une prime à tout le monde.

    Si tout le monde avait bon esprit, il serait inutile de chercher un système meilleur. Avez-vous des solutions, autre que la main invisible d’Adam Smith qui a un résultat plutôt pitoyable ?

    Je crois que ça ne sert pas à grand chose de réfléchir trop longtemps sur ce qu’il faudrait faire : l’égalité, comme le titre de l’article le dit, est mal aimée et apparait comme une aberration au plus grand nombre. On ne peut s’y orienter que progressivement, par l’éducation, par un retour forcé à une certaine solidarité (la crise va peut-être aider). Mais dès que ça ira mieux, les gens voudront à nouveau de l’inégalité. L’humain est ainsi fait. En fait, je suis assez pessimiste. L’histoire est une succession de période de relative égalité (après les révolutions ou après la décadence d’un régime) et de périodes d’inégalités criantes (avant les révolutions, ou lorsque la décadence atteint son sommet). Entre les 2, il se passe toujours la même chose : accroissement progressif des inégalités jusqu’à l’inacceptable. La seule chose que l’on ne peut pas savoir, c’est si la révolution va éclater (peu probable) ou si la décadence peut aller encore plus loin (c’est très possible : les pauvres ont à manger et des distractions).



  • perlseb 27 juillet 2010 16:41

    Vous devriez peut être définir concrètement ce que signifie l’égalité matérielle [...]

    Dans un système égalitaire parfait, on travaille pour la communauté qui partage et redistribue égalitairement. Pour les points positifs d’un tel système : chacun chercherait à ce que son voisin soit le mieux formé possible pour produire efficacement des choses de qualités. Personne n’aurait intérêt à voir quelqu’un inactif (aucun chômeur). La solidarité serait très naturelle et il n’y aurait plus aucun concurrent mais que des collaborateurs.

    Pour les points négatifs, c’est lié à l’esprit humain. Pourquoi travailler si mon revenu ne change pas ? Il faudrait donc donner le minimum vital à ceux qui ne jouent pas le jeu en refusant de travailler. Sans refuser de travailler, il y aurait aussi beaucoup de personnes démotivées par l’absence de risques (et aussi l’absence de récompenses individuelles) : je travaillote uniquement pour bénéficier du travail des autres. A vrai dire, sommes-nous faits pour travailler sans relâche ? Qui a raison ? Si certains sont passionnés par leur travail, le fait qu’ils s’y donnent à fond avec un revenu identique aux autres n’est pas injuste (car c’est une passion). Si pour d’autres, le travail est uniquement alimentaire, que peut-on leur reprocher s’ils s’en acquittent ?

    D’où les minimas sociaux, la redistribution, l’impôt progressif...

    Je suis contre toutes les formes d’assistance. Elles dévalorisent les personnes qui en bénéficient. Demander à tout le monde de travailler avec ses possibilités est bien plus social, bien plus humain. C’est cet effort de bonne volonté qui devrait permettre de récupérer le revenu égalitaire et qui rend toute assistance sans fondement. Est-ce bien valorisant et juste d’être ingénieur au chômage et de toucher le RMI, ou le RSA ? Dans un système inégalitaire, des gens de très bonne volonté sont laissés sur le carreau.

    C’est bien au contraire l’impossibilité de dépasser un seuil, celui qui serait fixé par un système strictement égalitaire, par exemple, qui serait démotivant.

    Donc un système inégalitaire ne peut pas fixer de seuil, car ce serait démotivant. Si la différence de capital entre les personnes ne peut pas excéder un rapport de 1 à 10 (inégalités avec seuil), ceux qui sont à 10 n’ont plus aucune motivation. Même problème qu’avec un système égalitaire. Donc pas de seuil et des écarts aberrants qui mettent en danger la démocratie elle-même (je peux m’acheter les décideurs, une armée privée (Xe), ...).

    séparation des « égalitaires » et des « inégalitaires »

    Il n’y a rien de concret : c’est juste une hypothèse où l’on aurait la possibilité de vivre dans le monde où on le souhaite : égalitaire ou inégalitaire. Ces 2 mondes pourraient coexister sur un même territoire, éventuellement échanger des marchandises mais en aucun cas échanger des services. Je pense que le monde inégalitaire se viderait peu à peu de tous ses hommes car il n’y aurait personne pour faire les « sales boulots mal payés ».



  • perlseb 26 juillet 2010 20:39

    Encore une fois, l’égalité matérielle ne signifie pas que nous aurions tous la même lada dans le même appartement. Certains pourraient avoir une voiture de sport et un petit appartement pendant que d’autres préféreront une voiture plus banale avec une maison. Je crois que l’on peut être libre mais il faut savoir se limiter pour vivre en respectant les autres.

    Pour ce qui est de faire un système avec l’esprit humain tel qu’il est, il n’y a pas de choix, on ne peut pas déclarer l’altruisme, bien entendu. Mais déclarer l’inégalité pour tirer parti de la motivation qu’elle procure est un leurre. Sans fixer aucune limite à l’inégalité, elle conduit peu à peu à une forme de dictature de l’argent que l’on observe de nos jours (mainmise sur les médias, justice à 2 vitesses avec l’impunité de certaines castes, ...). L’inégalité sans limite efface peu à peu la démocratie  : les riches s’enrichissent sans cesse et imposent de plus en plus leurs volontés en achetant les décideurs puis en les imposant (médias).

    Or, dès que l’on accepte l’inégalité (pour la motivation), il est impossible d’établir un seuil d’inégalité : ceux qui l’auront atteint se retrouveront à nouveau démotivés (plus de possibilité de s’enrichir) et exigeront un relèvement de ce seuil. La définition d’un seuil pose les mêmes problèmes que l’égalité elle-même (absence de motivation).

    Entre nous, se passer de la motivation de personnes qui n’ont aucune maîtrise et ne cherchent qu’à vivre sur le dos des autres une fois sorties d’affaire n’est pas une si grosse perte. Ce que l’on observe aujourd’hui (les plus riches ou gros actionnaires sont ceux qui en font le moins), n’est pas un modèle de mérite. Comment, dans un tel système, exiger la motivation des pauvres qui savent qu’ils ne s’en sortiront jamais même en travaillant 24h/24 ? On perd plus de personnes avec notre système, sans même parler du chômage, volontairement entretenu.

    Si la motivation est le centre de la réflexion pour une nouvelle société, il faudrait une société à la carte, et ça serait une énorme liberté. Ceux qui veulent de l’inégalité se retrouveraient entre exploiteurs, les autres vivraient sans parasites sur le dos. Par exemple, dans la société inégalitaire, on ne pourrait pas embaucher de personnes de la société égalitaire, et vice-versa. Les châtelains auraient bien du mal à trouver des femmes de ménage et devraient accepter de vivre avec des rats dans leur château. L’inégalité, c’est la volonté de l’esclavage.



  • perlseb 26 juillet 2010 13:18

    Merci pour ces objections ThierryCH.

    Je ne réduis pas du tout la liberté à l’esclavagisme. Mais je réponds à ceux qui affirment que l’égalité restreint leur liberté : c’est plutôt une égalité relative qui leur permet d’être libre. De trop grands écarts n’en feraient que des serfs (ou, pour les très rares « chanceux », des seigneurs : et c’est uniquement seigneurs, qu’ils s’imaginent !).

    La liberté a de toutes façons des limites, Shaytan666 l’a bien rappelé :
    « Ma liberté s’arrête ou commence celle des autres
    Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse »
    C’est le non respect des autres par une propension sans limites à la liberté qui crée la nuisance, l’esclavage. Le vrai respect des autres implique une forme élémentaire d’égalité (on considère que l’autre a autant de droits que soi).

    Chacun est « motivé, appliqué et inventif » parce que c’est son intérêt.

    Mais si l’intérêt, c’est d’avoir plus que son voisin, c’est très infantile : cela peut amener à nuire, à détruire. Un adulte conscient, vivant en société, devrait souhaiter qu’un maximum de gens profite de son travail, pas uniquement lui, et espérer un retour équivalent des autres (c’est là qu’intervient notre fraternité). Cela n’a rien à voir avec la religion mais avec la volonté de ne pas être un vil égoïste qui cherche à tirer parti des autres en n’en rendant le moins possible : un tel comportement procure un grand sentiment d’insatisfaction, de culpabilité intérieure plus ou moins consciente. Parce que nous vivons en société, nous utilisons déjà des milliers d’inventions pour lesquelles nous n’avons pas été acteurs : individuellement, nous ne sommes rien, c’est cela, la « conscience sociale », c’est une forme d’humilité. J’invite ceux qui sont dépourvus de cette conscience à se débrouiller tout seul, sans aucune aide des autres : les voir se débattre pour survivre serait vraiment pitoyable (cultiver un lopin de terre avec des pierres comme seul outil, c’est tout ce à quoi peut prétendre un « héros » quand il est isolé).
    Je n’ai cependant aucune illusion : les adultes conscients de leur petitesse et non infantiles sont largement minoritaires.

    certaines inégalités existent

    Certaines DIFFERENCES existent. Mais encore une fois, l’homme n’est pas classable par ses différences. On ne peut pas établir une relation d’ordre des humains où « untel est supérieur à un autre ». Si, sur certains critères (comme la taille, le poids), la relation d’ordre est possible, cela ne nous dira pas comment classer les critères et donc comment classer les humains. Donc les humains sont différents, mais inégaux est parfaitement absurde, provocateur et très réducteur. L’égalité la plus parfaite n’a rien à voir avec l’identité qui n’est même pas vérifiée pour des vrais jumeaux. L’égalité la plus parfaite signifie simplement : « je suis un humain et pas un dieu, je ne peux donc classer les humains ».



  • perlseb 25 juillet 2010 13:56

    Merci pour cet article. J’ai bien aimé les commentaires de William7.

    Je suis pour l’égalité la plus parfaite, ce qui ne veut pas dire, effectivement, que tout le monde doit être habillé en gris.
    Contrairement à ce que certains ont pu dire sur l’opposition liberté-égalité, seule l’égalité permet la liberté. L’inégalité conduit inévitablement à une forme d’esclavage plus ou moins prononcé. Le problème de raisonnement de ceux qui veulent de l’inégalité (ou d’une liberté esclavagiste), c’est qu’ils se placent toujours dans la position de celui qui a plus, ou qui va bientôt (l’espoir fait vivre) avoir plus (et qui pourra donc profiter un peu plus de l’asservissement de ceux qui auront moins).

    Quant à ceux qui se trouvent contraints parce qu’ils ne pourraient pas gagner plus que les autres, il faut avoir un esprit très infantile, à l’image de cette société. L’égalité n’a jamais empêché l’expression des talents. Seuls les enfants mal-aimés se trouvent démotivés par un jouet qui n’est pas plus gros que celui de leur voisin. Un adulte n’a pas besoin d’écraser les autres (ou de voir des SDF sur son trajet domicile-travail) pour avoir de la motivation, être appliqué ou inventif.

    Nous avons presque tous à gagner de l’égalité. Premièrement parce ce que les inégalités sont tellement fortes, que nous serions, à l’exception de quelques gros actionnaires, tous plus riches (pensez capital, plus que revenu). Deuxièmement, car nous ne serions plus coupables de la misère des autres car il n’y en n’aurait plus. Troisièmement, car la gestion de l’inégalité est excessivement coûteuse pour la communauté (gestion de l’impôt et taxes, services de redistribution sociale, ...).

    Mais que les enfants se rassurent : on ne crée pas une société d’adultes à partir d’une société où l’infantilisation a atteint des sommets. Vous pouvez continuer à travailler inégalitairement (et librement !) pour vous enrichir ... et être esclaves de vos consommations parfaitement dispensables (ou jouets). Cette pseudo-liberté est vraiment comique, la défendre c’est être aveugle ou ... gros actionnaire.

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