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Pierre


Longtemps universitaire (spécialisé en logique et philosophie du langage) et résident de la ville de New York, je suis allé, il y a quelques années, m’installer dans un petit bled de l’état de New York. Là, je pratique la menuiserie et le dessin. Le onze septembre, que j’ai vécu de très près, a éveillé en moi un regain d’intérêt pour bien des choses que j’avais négligées pendant mes années à l’université. En bref, le onze septembre a été décisif pour moi.
Pierre Adler

 

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Derniers commentaires



  • Pierre 2 août 2008 16:38

    Un bel article sur un tout grand film, en effet, par un metteur en scène hors du commun.
    Herzog continue son travail : il vient de terminer un film de grande beauté sur l’Antarctique.



  • Pierre 31 juillet 2008 16:35

    Un bel article, fort bien écrit et dit. Un véritable plaisir de lecture, ce qui est malheureusement d’une grande rareté ces jours.
    Toutes mes félicitations vont à vous, Fergus !
    Oui, il faut dire le monde de vie et l’expérience des gens du peuple, et surtout le dire avec un grand sens de la langue qui est la nôtre. 



  • Pierre 29 juillet 2008 05:58

    Mais rassurez-vous donc, chers Français et francophones : j’habite à New York depuis plus de deux décennies et jamais on ne m’a fait une remarque désobligeante sur mon accent français, ou à l’endroit de mes positions politiques tout à fait anti-conformistes et que je ne cache pas (résolumment contre les deux guerres les plus récentes, anti-impérialiste, contre le néo-libéralisme, anti-Bush, etc) . Il y a toutes sortes d’hommes et de femmes aux Etats-Unis, il y a des francophiles et des francophobes, et bien d’autres choses encore, comme partout ailleurs. Le pourcentage d’Etats-Uniens francophiles, l’histoire du changement d’appellation des frites, et tous les autres menus détails ayant trait à la France à l’aide desquels le sénateur Obama s’est empressé de saupoudrer ses propos aussitôt débarqué à Paris, toutes ces "niceties" n’ont absolument rien à voir avec les choix du sénateur : tout cela n’est que divertissement et distraction.
     
    Laissons là ces diversions et revenons à la seule réalité qui intéresse les élites au pouvoir aux Etats-Unis, la leur, à savoir leurs intérêts économiques et militaires. Tout devient parfaitement clair lorsqu’on se pose la question suivante : où en Europe est-ce que les Etats-Unis ont encore des bases militaires immenses et stratégiques ? En France, ou en Allemagne et en Angleterre ? 

    Et qu’on ne se leurre pas là-dessus : si le sénateur de l’Illinois devient président, ces intérêts économiques et militaires deviendront ceux qu’il lui faudra servir, quelles que soient les choses — qui sont d’ailleurs opportunément vagues — qu’il aura bien voulu raconter aux électeurs durant sa campagne pour les séduire à voter démocrate et à continuer de croire à ces représentations théâtrales qu’on appelle élections aux Etats-Unis et dont le but principal est de balloter l’électorat d’un parti à l’autre pour étouffer toute velléité contestataire et toute dissidence.



     



  • Pierre 11 juillet 2008 20:32

    Mis à part la description tout à fait juste de l’actuel état de choses qui règne, ou, mieux encore, qui sévit, sur notre triste Terre que nous offre Henri François, et que nous devons à la triade science-technique-économie moderne (soit-elle capitaliste ou communiste) qui traite la Terre comme une somme de stocks à la disposition d’une subjectivité ivre et débridée et d’un affairement sans limites, c’est la vieille critique feuerbachienne, nietzschéenne et freudienne du phénomène religieux qu’il nous donne : la religion est faite par l’homme, c’est une projection de ses peurs et angoisses et de son désarroi , c’est un comportement de fuite, et cetera. Avec son pendant positif qu’il n’y a de vrai que la facticité de notre natalité et de notre mortalité.

    Le problème, c’est , d’ailleurs, moins le fait que cette critique de la religion soit datée (il est en effet bien des conceptions et des vues anciennes qui sont justes et vraies), mais c’est plutôt le fait qu’elle a été dépassée et en partie réintégrée par des analyses du phénomène religieux bien plus nuancées et plus vraies : par exemple, celle de Marcel Gauchet dans son livre "Le désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion" (1988 ; Folio Gallimard), ou celle d’Ernst Tugendhat, dans son ouvrage "Egozentrizitaet und Mystik. Eine anthropologische Studie" (Munich : C. H. Beck Verlag, 2003).

    J’abonde dans le sens de l’auteur : l’homme est non seulement l’ennemi principal de lui-même, mais des autres, et, du moins dans la conjoncture mise en place par la triade moderne et occidentale de la science-technique-économie, il s’est érigé en ennemi de la Terre entière, de toutes les espèces vivantes en particulier. 

    Si Marcel Gauchet a raison en nous montrant que la religion première, à savoir la religion dans sa modalité originaire, retenait et contenait l’homme (tant il semble que nous soyons d’une certaine manière insupportables à nous-mêmes, car nous sommes l’être conflictuel même), le maintenait dans des limites, dans sa finitude, en le tenant en état de dépendance originelle à l’égard au divin et en lui assignant sa place par rapport à la nature, et spéficiant son rapport à soi et aux autres, alors il se pourrait bien que nous ayons passablement à apprendre de la religiosité dans son sens originel et plein.

    Car il faut bien le dire, une fois le basculement du monde initié (et nous sommes au bord du précipice), la puissance de l’homme se transformera en une impuissance et une souffrance telles qu’il n’en aura pas eu l’expérience depuis le déluge de la Genèse.

    Je termine par une citation du livre sus-mentionné de Gauchet (page 17 de l’édition Folio) :

    "L’orientation de l’homme, autrement dit, n’est pas univoque. Sans aucun doute y a-t-il en lui cet être tendu obstinément vers la démultiplication de sa puissance et l’objectivation de sa liberté, sous forme tant de maîtrise de son environnment que de disposition collective de lui-même. Mais il y en a aussi un autre que nous avons à réapprendre et qui, sur une incomparable profondeur de temps, a trouvé dans la dépendance assumée et l’impouvoir à l’égard de son propre univers le moyen d’une coïncidence avec lui-même dont nous avons en revanche perdu le secret."

     



  • Pierre 7 juillet 2008 16:56

    Mon pauvre Morice, I’ve got bad news for you : vos diatribes empiristes et historisantes n’y feront rien.

    Il va falloir complexifier votre compréhension du phénomène religieux. Pour ce faire, je vous recommande la lecture de deux livres :

    Marcel Gauchet, Le désenchantement du monde (1985) repris maintenant dans la collection Folio chez Gallimard,

    et

    Rémi Brague, Du Dieu des chrétiens et d’un ou deux autres (Flammarion, 2008).

    Bonne lecture.






    (voir a ce propos le commentaire de kingofshifumi ci-dessus, 7 juillet, 14h11).

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