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Pierre


Longtemps universitaire (spécialisé en logique et philosophie du langage) et résident de la ville de New York, je suis allé, il y a quelques années, m’installer dans un petit bled de l’état de New York. Là, je pratique la menuiserie et le dessin. Le onze septembre, que j’ai vécu de très près, a éveillé en moi un regain d’intérêt pour bien des choses que j’avais négligées pendant mes années à l’université. En bref, le onze septembre a été décisif pour moi.
Pierre Adler

 

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  • Pierre 4 novembre 2008 16:43

    Fort bien dit ! Il était grand temps que ces propos soient exprimés.



  • Pierre 4 novembre 2008 16:39
    Bien que la modération soit une vertu ancienne, la modération n’a pas été à l’ordre de la modernité. Le monde moderne, à commencer par le capitalisme sauvage, n’est aucunement mesuré : il a la démesure comme leitmotiv : il faut croître sans cesse, il faut accumuler les profits, les possessions et les plaisirs sans mesure, bien que notre maison, la terre, soit, elle, un être limité, mesuré, autorégulateur (du moins jusqu’à ce que l’homme moderne vînt s’y proclamer « comme maître et possesseur de la nature »), et qui souffre terriblement de notre ivresse d’infini et sans mesure (quoique Némésis va bientôt frapper à notre porte et nous demander des comptes).
    Cela dit, il est également vrai que l’homme (du moins celui d’après la révolution néolithique) est essentiellement (bien que non pas exclusivement) conflictuel et querelleur, et qu’il faut donner à cette condition un espace suffisant pour se déployer. N’est-ce pas justement une des convictions de la pratique de la démocratie moderne ? Il s’agit non pas de réprimer et d’endiguer les pulsions agressives, les guerres d’opinion, les disputes, les différends de la citoyenneté, mais de leur donner des contextes institutionnels au sein desquels ils puissent se manifester. Au parlement britannique, les délégués hurlent, chahutent, s’engueulent, et même s’insultent, et il est juste et même bon que cela soit ainsi.
    Je suis donc opposé à toute forme de censure et d’intervention répressive (qui vise donc à policer (au sens ancien du terme)) sur ce forum de citoyens et de débateurs : ce sont les citoyens du forum qui doivent se mesurer et non une quelconque instance exogène au débat qui doit les mettre au pas. Les gens qui ont besoin de tranquillité peuvent aller au parc public et se promener au soleil, ou, mieux encore, ils peuvent regarder la télé. Le débat, la dispute et, oui, même la querelle entre être humains est une absolue nécessité. 
    Héraclite : « Polemos paton men pater esti » (Diels-Kranz, fragment 53). Traduction : la guerre est le père de toutes choses.


  • Pierre 4 novembre 2008 15:07

    La modération est une ancienne vertu.



  • Pierre 3 novembre 2008 12:34

    Observation juste, ce me semble.



  • Pierre 3 novembre 2008 01:13

    A Crainquebille,
     
    Encore une réflexion, si je puis me permettre. Il n’est pas impossible que le délabrement de la philosophie universitaire contemporaine (comme je l’ai reconnu ci-dessus, il y a bien sûr des exceptions, qui, je l’espère, réussiront lentement à changer les choses) atteigne un tel degré qu’une situation semblable à celle qui caractérisa l’état de la philosophie au dix-septième siècle émerge en ce nouveau siècle, à savoir que la philosophie s’exile complètement de l’université. Comme vous devez sans doute le savoir, ni Descartes, ni Spinoza, ni Leibniz, pour ne citer qu’eux, ne professèrent ne serait-ce qu’une heure de cours dans l’enceinte d’une université dans toute leur vie d’intellectuel. Il y avait naturellement de bonnes raisons à une telle option.
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