@Séraphin Lampion Si de votre côté vous faites la somme de toutesles
listes, y compris des vingt-six autres qui n’ont pas été citées
(puisqu’il y en avait trente-quatre en tout), et qu’en plus vous
considérez les opinions supposées des abstentionnistes (dont on ne sait
même pas s’ils ont « laissé faire » par empêchement, par désintérêt, par
consentement, par incompréhension ou par erreur de stratégie), alors
vous n’êtes pas près de saisir les propos de l’auteur.
Sur ce point particulier, le constat dressé ici est tout-à-fait
exact : les libéraux (dont la ligne politique est conforme au dogme européiste) ont effectivement reçu la majorité des voix
exprimées, lesquelles sont par principe leur seules à compter dans le résultat. On
est donc en plein dans le sujet, qui porte sur les gagnants du scrutin.
Après, il y a largement matière à discuter des raisons de cet état de fait et des conclusions à en tirer.
@lloreen : mais s’abstenir coûte assurément encore plus de liberté.
En effet, dans un scrutin, seules les voix exprimées sont prises en compte. Voter blanc, voter nul et ne pas voter reviennent à en accepter par avance le résultat, lequel a toutes les chances de correspondre au premier choix des tenants du système et au pire pour le bien commun.
Les partisans de l’abstention prétendent que déserter massivement les urnes annulerait la légitimité de l’élu. C’est une tromperie, car dans les faits il n’en est rien, comme le prouvent les records atteints par l’abstention ces dernières décennies. En réalité, c’est la règle du « qui ne dit mot consent » qui s’applique. D’ailleurs, comment l’abstention pourrait-elle être l’expression d’un avis contraire, alors que par nature elle en marque l’absence ?
À moins qu’on se satisfasse du résultat attendu, s’abstenir est assurément la pire des stratégies.
Dans un contexte où il est impossible d’obtenir satisfaction, les choix qui restent peuvent encore éviter le pire. Notamment, un vote utile peut affaiblir l’adversaire et entraver ses projets. Par exemple, même si l’on est contre le système, forcer l’alternance politique entre des courants adverses qui le soutiennent peut déjà représenter un moindre mal.
A contrario, s’abstenir revient à refuser de livrer une bataille sous prétexte qu’on ne peut pas la gagner... ce qui éloigne bien évidemment tout espoir de jamais gagner la guerre. Mais la différence avec les combats militaires, c’est qu’on n’a rien à perdre à livrer bataille dans les urnes, aussi faibles soient les gains espérés.
Donc comme dit l’auteur, « glisser un bulletin dans l’urne ne coûte rien ». Et même si ça ne rapporte rien, au moins ça peut éviter de perdre plus gros.
@armand tardella Vous confondez sciences physiques et métaphysique.
La métaphysique, c’est un ensemble de points de vue sur les principes essentiels qui régissent la façon dont le monde fonctionne.
Les sciences physiques, quant à elles, ne disent pas de ce qui est, mais fournissent juste les moyens d’une explication plausible de ce qu’on observe. Ces moyens évoluent au fil des époques, au fur et à mesure qu’on affine les observations et les outils mathématiques permettant de les décrire. Plusieurs théories scientifiques concurrentes peuvent d’ailleurs s’affronter à un instant donné.
Rien ne dit qu’en leur état actuel les sciences physiques correspondent à une explication exacte et complète du monde, et il est même fort probable qu’elles seront remises en cause par de nouvelles observations et qu’elles connaîtront encore des évolutions importantes dans l’avenir.
On ne peut jamais démontrer qu’une loi physique énoncée est vraie, mais on peut parfois prouver qu’elle est fausse.
Faire aujourd’hui une démonstration mathématique basée sur des explications par nature provisoires et hypothétiques ne prouve donc pas que le point de vue démontré par ce moyen reflète la réalité, mais juste que celui-ci est conforme aux hypothèses et outils actuels. Il est possible que dans l’avenir une évolution des sciences physiques vienne l’infirmer.
Bref, votre démonstration prouve que votre point de vue métaphysique n’est pas stupide au regard de l’état actuel de nos connaissances et des sciences physiques qui les expriment, mais elle ne saurait prouver que vous avez raison.
Non, ce n’est certainement pas plus rarement le cas.
Le fait est que, dans les divorces, les JAF attribuent très majoritairement à Madame la garde des enfants, la pension alimentaire et la jouissance exclusive du domicile, la première justifiant les deux autres. C’est donc le plus souvent Monsieur qui se retrouve dehors, et qui a le plus de chances de se retrouver à la rue s’il n’a pas déjà un second logement ou s’il n’a pas les moyens d’en obtenir un nouveau rapidement (notamment quand le divorce fait suite à la perte de son emploi).
Environ un quart des personnes sans domicile fixe le sont devenues suite à leur départ du domicile conjugal. Et contrairement à ce que vous suggérez, dans cette catégorie les hommes sont loin d’être sous-représentés. Dans les quelques statistiques locales dont je dispose, ils sont même souvent majoritaires.