: « C’est (donc) l’interaction de la tutelle organisée des marchés financiers et de règles à la fois folles dans leurs contenus et illégitimes dans leur forme, qui est au principe d’une destruction volontaire de souveraineté probablement sans précédent dans l’histoire politique moderne. » F. Lordon
Lordon a amplement raison. Ce que personne ne veut voir est qu’il est très facile de s’affranchir des obligations d’un traité, quel qu’il soit. Il suffit de le dénoncer ou de le suspendre unilatéralement : -Le dénoncer en indiquant que ses obligations sont devenues insoutenables sinon odieuses. -Le suspendre en invoquant les mêmes raisons ou plus intelligemment, l’impossibilité de les exécuter. -Et surtout rappeler que l’on n’abdique pas une souveraineté en signant un engagement qui vous anéantit au passage.
A la question : « Comment l’Europe démocratique doit-elle traiter un pays qui décide démocratiquement de sortir du rang ? », Juncker avait répondu :
« Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens. On ne peut pas sortir de l’euro sans sortir de l’Union européenne. À l’inverse, pour revenir, il faudrait que les 28 parlements nationaux soient d’accord, avec traité d’adhésion et ratifications idoines. C’est une pure spéculation. Le débat sur la sortie de la Grèce de la monnaie commune est un faux débat. »
Hé bien aujourd’hui, en 2024, il convient plus que jamais d’affirmer qu’il peut et qu’il doit y avoir des choix démocratiques contre les traités européens et que l’on peut sortir de d’Euro comme de l’Union européenne.
@Géronimo howakhan Certes, mais il y a aussi des gens qui cultivent de bons fruits dans de beaux jardins qu’ils prennent soin à entretenir et qui n’ont pas à subir la punition de goûter les fruits amers issus des mauvais choix effectués par d’autres.
Bonjour. Vous avez raison. Ceci s’explique par le fait que la représentation parlementaire est en réalité composée de nécessiteux, de clochards qui ne voient dans le mandat électoral qu’une source de revenus. La politique ne devrait pas être une profession, mais un état. Je ne suis pas pour autant pour l’idée que je réprouve d’un suffrage censitaire. La solution serait à trouver dans le fait que parlementaire en cours de mandat devrait, à mi-mandat, faire un « rapport d’étape » devant son électorat, lequel lui ferait comprendre qu’en cas « d’insuffisance professionnelle » constatée à l’issue de son mandat (il aurait donc une chance de se « rattraper ») il n’aurait que peu de chance d’être réélu. Bien à vous, RB