L’OUVERTURE
DE LA XVIIE LÉGISLATURE PROGRAMMÉE
ENTRE LE 18 ET LE 20 JUILLET
L’Assemblée
nationale a récemment publié le calendrier d’ouverture de la
XVIIe législature. En vertu de
l’article 12 de la Constitution, l’assemblée nouvellement
élue après une dissolution « se réunit de plein droit le
deuxième jeudi qui suit son élection ». Lors d’une première
séance publique organisée ce 18 juillet à 15 heures et
présidée par le doyen d’âge de l’hémicycle, le président de
l’Assemblée nationale sera élu par l’ensemble des députés au
scrutin secret à la tribune.
Les
déclarations politiques des différents groupes, signées et
accompagnées de la liste de leurs membres et de leurs présidents,
devront être remises au Secrétariat général de la Présidence ce
même jour avant 18 heures.
Le
lendemain, vendredi 19 juillet à 10 heures, les
déclarations et la composition des groupes politiques à
l’Assemblée, comprenant au moins 15 députés chacun, seront
publiées au Journal officiel (lois et décrets).
Les présidents de ces groupes devront se réunir pour procéder à
la répartition des postes du Bureau et des sièges au sein des huit
commissions permanentes, ce qui pourrait s’avérer particulièrement
compliqué compte tenu des rapports de force en présence. Ils
devront également établir la liste de leurs candidats aux fonctions
de vice-présidents, questeurs et secrétaires, qui seront nommés en
séance publique à 15 heures.
Le
samedi 20 juillet, la composition des commissions permanentes
devra également être publiée au Journal officiel et leurs bureaux
seront élus dans la foulée. Dans le même temps, le Président de
l’Assemblée et les présidents des groupes détermineront la
physionomie de la salle des séances, partagée entre les diverses
nuances partisanes des députés. Cette phase d’ouverture
s’achèvera par une Conférence des Présidents, destinée à fixer
l’ordre du jour de la nouvelle Assemblée nationale, et par une
réunion du Bureau en vue de la constitution de ses délégations.
Cette
session parlementaire sera officiellement clôturée le 2 août,
et pourra être prolongée par une session extraordinaire à la
demande du Premier ministre ou de la majorité des députés,
convoquée par un décret du Président de la République.
Le cirque continue. Rien ne presse. M. Macron est aux USA pour discuter de l’OTAN.On peut imaginer qu’à son retour il décide de siffler la fin de la récréation en nommant - hypothèse qui dans les circonstances ou tout se mélangen’aurait rien de surprenant -, une figure constitutionnellement inouchable : M. Larcher, Président du Sénat et deuxième personnage de l’Etat.
Pour le reste on peut lire ceci :
Extraits
de Public Sénat ce 10 juillet 2024
Au
lendemain du second tour des élections législatives anticipées, la
nouvelle Assemblée nationale se trouve profondément fragmentée
entre la gauche, la macronie et l’extrême-droite. Alors qu’aucun
groupe ne peut aujourd’hui prétendre à une majorité absolue, la
phase des négociations partisanes est ouverte.
La
nomination du Premier ministre, soulevant de nombreuses
interrogations, devrait apporter un peu de clarification dans un
contexte politique qui demeure très instable.
LA
NOMINATION DU PREMIER MINISTRE PRÉVUE DANS UN DÉLAI INCERTAIN
En
parallèle et en vertu de son pouvoir propre, le Président de la
République sera conduit à désigner un nouveau Premier ministre,
compte tenu des résultats des élections législatives et des
nouveaux rapports de force politiques au sein de l’Assemblée
nationale.
L’usage veut
que le chef du gouvernement soit issu de la majorité parlementaire
et présente une déclaration de politique générale devant les
députés.
Le
chef de l’Etat n’est contraint par aucun délai constitutionnel
en matière de nomination. Emmanuel
Macron a dernièrement indiqué vouloir « attendre la
structuration de l’Assemblée » avant de prendre une telle
décision, et maintenir Gabriel Attal à Matignon pour « assurer
la stabilité du pays ».
La
nouvelle Assemblée se morcelle entre trois blocs politiques
difficilement réconciliables et
dont les effectifs ne sont pas encore stabilisés. De
longues tractations s’annoncent entre les partis, à la recherche
de toutes les voix nécessaires à la constitution d’une majorité
solide pour gouverner. Certains groupes marginaux sont
particulièrement surveillés, comme le groupe LIOT, composé de
parlementaires indépendants, dont l’existence est menacée et au
sein duquel certains membres sont prêts à rejoindre le Nouveau
Front populaire ou Ensemble.
Autre
facteur de ralentissement du processus de nomination : le départ
d’Emmanuel Macron, malgré les pressions, ce mercredi 10 juillet
pour Washington, où doit se tenir le sommet de l’OTAN jusqu’à
jeudi 11 juillet.
Tandis
que le
camp présidentiel tente de former une coalition élargie en ralliant
une partie de la droite traditionnelle et des sociaux-démocrates,
le Nouveau Front populaire exprime son désaccord et devrait
proposer, bien qu’en proie à des dissensions internes, une
candidature au poste de Premier ministre en fin de semaine. En tout
état de cause, une forme de cohabitation au sommet de l’Etat
semble être le scénario privilégié par les observateurs.
Une
fois le Premier ministre désigné, la légitimité de l’équipe
ministérielle nouvellement formée devrait être traditionnellement
confirmée par un vote de confiance de l’assemblée. Une nouvelle
ère gouvernementale pourra alors s’ouvrir.
Vous
avez vu ? Les
médias ne bruissent que de la nomination prochaine d’un
gouvernement de gauche, surtout LFI, en écho à une soi-disant
victoire de la gauche. Et
de chercher qui pourrait aller à Matignon, sinon Mélenchon, un
autre… lLa nouvelle mystification fait le pendant du matraquage
indécent, pendant trois semaines, sur la majorité absolue au RN et
le jeune Bardella Premier ministre. On nous promène avec un nouveau
mensonge. la gauche NFP n’a pas gagné les élections législatives.
Elle les a bien au contraire perdues avec
178 députés alors qu’il en faudrait 289 pour avoir la majorité
et pouvoir gouverner… Elle
les a perdue comme la coalition présidentielle, Ensemble avec 160
députés. Ell els a perdues comme le RN avec 140 députés. Car
personne n’a gagné, tout le monde a perdu. Le temps des majorités
est révolues. Et c’est d’autant plus évident que le NFP est
constituée d’une coalition électorale contre nature de gens qui
se haïssaient avant les législatives, fondée sur le seul objectif
d’éviter la prétendue l’arrivée au pouvoir du RN. La vérité,
c’est que LFI avec 74 députés ne progresse pas d’un iota. Mais
alors une vaste entente dite progressiste entre NFP et Ensemble
est-elle envisageable ? Cela signifierait que le parti présidentiel
(qui a tant à se reprocher sur le plan du laxisme et de la gabegie
depuis sept ans) accepterait une surenchère de laxisme, de
matraquage fiscal et dépensière voulue par l’union de la gauche.
Inconcevable cela reviendrait à cracher sur l’image que M. Macron
tente d’incarner depuis 7 ans. De fait, la France n’a plus de
majorité absolue ni de majorité relative, mais trois blocs à peu
près équivalents. Aucun de ces blocs ne peut imposer sa loi sans
être balayé par les deux autres. L’idée que l’un de ces blocs,
forcément minoritaire, serait en mesure d’imposer sa loi aux
autres n’est pas seulement absurde, mais totalitaire. Non, il ne
peut pas y avoir de gauche issue de la coalition minoritaire du NFP.
Nous entrons dans une période de chaos et de paralysie et rien
d’autre. Il faudra un Premier ministre à peu près acceptable par
tout le monde, c’est-à-dire le plus neutre, expérimenté et
habile que possible pour combiner quelques majorités de circonstance
indispensables, notamment pour le vote du budget. Toute autre
approche est folie furieuse. Pendant que la France immobilisée,
paralysée, continuera à s’enfoncer dans les ténèbres. Merci
qui ? merci Monsieur….
-
Arrivés en tête avec plus
de 190 sièges, mais très loin de la majorité absolue requise
(289) pour gouverner sans partage, les partis de gauche veulent
pousser leur avantage pour proposer un nom pour Matignon, si possible
« dans la semaine », selon le patron du PS Olivier Faure. -
Les tractations ne se cantonnent pas à la gauche de l’échiquier. Le
camp macroniste, qui a limité les dégâts avec plus de 160
députés, tente de garder l’initiative, en profitant d’un paysage
politique plus que jamais fracturé. - Gabriel
Attal, dont la démission n’a pas été acceptée lundi
par Emmanuel
Macron qui lui a demandé de rester « pour le moment », entend se
montrer à la manœuvre. Il doit ainsi réunir mardi matin les
députés Renaissance par visioconférence, avant de convier à
Matignon tous les parlementaires de la majorité en fin
d’après-midi. -
Côté Rassemblement
national, l’heure est toujours à la digestion de la déception,
après avoir espéré la majorité absolue. Avec 143 élus, le RN et
ses alliés progressent toutefois nettement et le patron du parti à
la flamme Jordan
Bardella en est convaincu : « le temps est avec nous ».
Et donc ? Rien.
Et comment vont les Finances de la France ?
Le commerce extérieur ?
La production industrielle ?
Tout cela, toute cette situation qui dérape pendant que s’agitent tous ces clampins, tout cela appelle un réveil brutal.