Je suis Suisse. Je vis en France comme bon nombre de mes compatriotes. J'exerce une activité indépendante en Suisse ET en France, avec deux sociétés bien distinctes. Il y a du bon et du moins bon des deux côtés de la frontière.
J’ai survolé un peu les commentaires. Le fait est que Spartacus que l’on connait basiquement pour vouloir le retrait de l’Etat sur tout (donc un Etat Regalien) attise des réactions virulentes (auxquelles il répond souvent avec la même agressivité). Le débat est devenu manichéen : soit on est pour la sécurité sociale telle qu’elle est, soit on la remplace par du privé. Hors, la sécurité sociale française a ses problèmes (tout comme elle a aussi ses qualités si on la compara a d’autres) et on pourrait la rendre éfficace sans pour autant la détruire et laisse le secteur privé prendre sa place. Voila pourquoi je suggerais de repartir sur un nouvel article. Sur un aussi manichéen, les réactions le sont forcément aussi. Mais le débat est à poser néanmoins, je suis d’accord.
Je suis le premier à louer les mérites d’un système solidaire. Mais de solidarité, il n’y a plus que le nom. Il y a beaucoup trop de laissés pour compte. J’ai d’ailleurs dit et redit qu’un système privé, à la Suisse (pas à la mode américaine), serait valable si le niveau des revenus moyens le permettait, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Pour l’anecdote, note Constitution, et notre organisation politique, permet aux citoyens de solliciter nos dirigeants si nos revendications atteignent un certain quorum, sous forme de pétition. Et ce, au niveau fédéral, cantonal ou communal. Les dirigeants politiques sont donc obligés de nous écouter, à nous le peuple. Rien n’est gravé dans le marbre si quelque chose ne fonctionne pas et va contre l’intérêt du plus grand nombre. Bref, tout ça pour dire que nombre de mes compatriotes ont mobilisé les dirigeants à Berne en leur demandant d’étudier un système de sécu à la française. Mais plus important encore, bien plus de mes concitoyens refusent de sortir d’un système, privé mais contrôlé au rasoir, qui marche bien et qui ne pénalise personne, parce que les déboires de la sécu française et la dégradation de ses services médicaux effraient. Comprenons-nous vie. Chez nous, tout le monde est assuré, de gré ou de force, rien à voir avec le terrifiant système américain. Cela a un coût, fixe, mais il y a la contrepartie d’une prise en charge efficace aussi.
Que les réactions fusent parce que je n’ai pas le même discours que certains ici, je peux le concevoir. Après tout, c’est bien moins monotone qu’un débat où tout le monde dit la même chose. Mais qu’on me saute à la gorge avec l’argument de la nationalité, c’est intolérable. Si BARRATIER m’avait dit ceci dans la vraie vie, il porterait la marque de ma main sur son visage.
Donc, je ne dis pas que le tout privé est la panacée mais qu’il pourrait, dans certaines conditions, être valable, pourquoi pas. Et ce, même si je pense qu’il faut sauver la sécu tant qu’elle peut l’être, sans avoir à tondre toujours les mêmes. Car il y aurait d’autres leviers à actionner avant de détrousser les PME toujours plus, à la mode Mélenchoniste. Je trouve que l’UPR a un bien milleur programme, bien qu’incomplet à mon goût. La dette prétendue de la France (et de la Grèce, du Portugal, etc.) est une grande escroquerie. La spéculation immobilière et financière est nuisible. Travaillez là-dessus. Car, à la longue, je trouve lassant de devoir financer les banksters, les fonctionnaires, les délires des spéculateurs alors que, moi, je produis quelque chose d’utile à la société. Je ne dis pas que les fonctionnaires sont inutiles mais qu’ils se comportent comme des divas en France alors qu’ils sont payés par les PME en grande partie. En Suisse, il n’y a pas de guerre des clans parce que le système est équilibré et que personne n’a un pouvoir trop important pour favoriser des intérêts de caste. Du coup, nos fonctionnaires servent efficacement leurs concitoyens et ces derniers ne les désavouent pas. L’harmonie est réelle. C’est quand même con qu’un pays comme la France, qui a tout pour s’imposer sur la scène internationale tout en assurant le bien-être des ses habitants, parte en sucette et en soit réduit à des guerres intestine claniques.
Merci Hugo de suggérer un comparatif France / Suisse. Ca change des gifles que je me prends simplement en apportant un autre point de vue et en dévoilant les coulisses, de manière très parcellaire, de ce qu’est la création d’une entreprise en France. Cependant, je ne souhaitais que participer à un débat qui se veut citoyen mais dont l’esprit a été dévoyée par les chantres du tout public. Sans compter que je n’ai pas spécialement envie d’essuyer moult insultes, au seul motif que je suis indépendant, donc hors cadre, et qu’en ma qualité de Suisse, je suis juste bon à abattre pour certains. M’opposer comme argument ma nationalité est infâme. C’est comme si je disait à BARRATIER, vous êtes un con, vous êtes donc bien Français ! C’est inqualifiable.
Alors que je lis AV depuis un bon moment, j’ai mis un temps fou à me décider à participer, justement, parce que je craignais ce genre de personnages au comportement méprisable. Je trouve dommage que AV soit devenu le café de la fonction publique mélanchoniste...C’est plus intéressant Marriane.net.
Roger est bien suisse ! la sécu sert effectivement certains intérêts (je site l’auteur), les intérêts u plus grand nombre, pas ceux des PDG at actionnaires de systèmes assuranciels faits pour spolier précisément le plus grand nombre au profit de quelques uns. C’est très sarkozien. Bravo Roger le Suisse
Oui, Roger est bien Suisse. Et alors ? C’est une maladie grave d’être suisse ? C’est condamnable d’exposer son point de vue sur un système qui marche plus que correctement sans léser quiconque ?
La sécurité sociale sert de moins en moins les intérêts du plus grand nombre. Sinon, je n’aurais pas été forcé de me replier sur Genève pour faire hospitaliser mon fils de toute urgence parce que cet abruti de médecin urgentiste posait pour tout diagnostic un stress paternel infondé. C’est vous qui spoliez à longueur d’année les gens comme moi et vous permettez ensuite de me faire la leçon et de m’insulter au seul titre de ma nationalité !
Je ne vous ai pas traité de troll et il me semble que votre ton est bien plus insultant que je ne le suis à votre endroit. Vous êtes d’une mauvaise foi irrécupérable... Et c’est pratique de traiter de troll ou de prendre de haut ceux avec qui on n’est pas d’accord, bravo !
1- je persiste et signe, si votre ami reste dans une situation où il sait pertinemment qu’il se fait avoir (les faits tels que vous les avez exposés) alors que rien ne lui impose de rester, c’est une truffe.
Ben, comme vous, qui vous plaignez de ne pas gagner assez à votre goût dans l’immobilier et d’y rester cependant.
2- Concernant le marché, j’ai relu votre phrase initiale, vous disiez que rien ne pouvait imposer à qqun de vendre 30k un bien qu’il avait acheté 30k, car il était plus simple de le vendre 200k. Je vous répondais, « si, le marché », et me disiez que j’étais stupide car vous ne saviez pas que Mr Marché exigeait de payer plus cher qu’il ne devrait. Relisez bien.
N’importe quoi.
3- les spéculateurs ne servent à rien ? toute l’économie n’est que spéculation, vous êtes un spéculateur, vous créez une entreprise, voulez vendre un produit ou un service, et en retirer une valeur ajoutée, c’est donc que vous pensez qu’il y a un créneau à prendre, que des gens vont vouloir payer pour ce que vous allez leur proposer, et spéculez là dessus.
Non. Je crée de la valeur qui profite aux autres. Le spéculateur ne crée rien à part de la misère. Vous êtes de mauvaise foi, encore. Et tordu avec ça... Confondre les vautours de la finance / de l’immobilier et les gens qui créent quelques chose, faut vraiment avoir les neurones qui jouent au ping pong.
4- sans propriétaire, pas de logement, ça n’est pas plus compliqué. S’il n’y a pas d’argent à se faire avec, il n’y a pas d’immobilier, à part d’avoir 100% de propriétaires, ou plus largement, aucun marché locatif.
Foutaises et tentative de diversion intéressante mais dénuée de sens. Le logement existait avant les spéculateurs comme ce qu’il aurait dû rester, à savoir un endroit ou se protéger. Regardez la photo sur apocalypsimmo.blogspot.com où pour un même montant, la surface accessible est toujours plus réduite. Là où je vois un droit fondamental (comme se nourrir, se soigner...), vous voyez un moyen de vous empiffrer sur le dos des autres.
pour vous paraphraser : un bien alimentaire sert à se nourrir, pas à s’enrichir sur le dos des autres. Un divertissement (film, sport, roman etc.) sert à se divertir, pas à s’enrichir sur le dos des autres, on peut le décliner à l’infini.
Pitoyable tentative de diversion là aussi. Vous comparez des choux et des carottes. Le film, les voyages, la télé, etc. ne sont pas des biens indispensables, le logement si.
5- le profiteur de l’immobilier : merci à l’état qui a une politique débile en matière de logement et d’immobilier, bien sûr que c’est anormal.
Là, on est d’accord.
6- Pour la rentabilité, voici un calcul simple, puisque je ne suis pas capable de plus : Petit T3 dans le val de marne : valeur du bien : 250000€ location mensuelle : 850€ Taxe foncière : 1000€ charges copro : 60€ / mois assurance proprio :100€ frais d’agence : 60€ / mois frais divers : 500€ par an
rajoutez un petit mois de vacances de temps à autre, un ISF ? un locataire indélicat etc. je vous laisse juge de l’hyper rentabilité du truc.
Et alors ? C’est vous la truffe, si vous investissez dans quelque chose qui offre un rendement trop merdique à votre goût. Vendez et investissez sur votre meilleur cheval : vous. Créez une boîte et développez-la, vous y gagnerez au change et vous serez utile à la société. Mais peut-être est-ce trop contraignant de trouver des clients, de payer des fournisseurs, de s’enquiquiner avec l’administration, de bosser les soirées, les week-ends, les vacances... Ah, c’est sûr, ce n’est pas une sinécure mais c’est drôlement plus utile au bien-être de tous.
Maintenant, on pourrait étudier une autre hypothèse, celle de la personne qui achète un bien à crédit et qui, ainsi, bénéficie d’un effet de levier lui permettant de se construire un patrimoine « sans rien foutre ».
Ou qui hérite et s’en fout plein les poches alors qu’elle n’a rien créé. C’est kif kif.
je vous passe les calculs qui sont un peu plus longs et compliqués, mais comme vous avez plus de diplômes que moi et ma lignée sur 3 générations, vous n’aurez aucun mal à les faire vous même, et constaterez ainsi que pour se faire de l’argent avec de l’immobilier, et s’en faire plus qu’avec une bête assurance vie, il faut trouver un bien pas cher qui se loue cher, et que si ça existe, je n’en disconviens pas, c’est loin d’être la majorité des cas. Et souvent, si le bien n’est pas cher, c’est qu’il y a autre chose de négatif (marché locatif mou, bien en mauivais état...)
encore cette condescendance. C’est statistique mon histoire de diplômes. Il y a statistiquement peu de chances que vous en ayiez plus que moi qui en affiche 9. J’ai sorti cette arme parce que depuis le début, vous me parlez comme on le ferait avec un demeuré. C’est bien de remettre les choses en perspective. L’assurance-vie est une couillonnade garnie, bien gratinée. Et, désolé, je n’arrive pas à m’émouvoir du sort des pauvres profiteurs de l’immobilier.
Après, je trouve que condamner tout un secteur pour quelques vrais profiteurs / propriétaires voyous (tiens ?), c’est manquer de respect pour beaucoup de petit propriétaires qui n’ont pas l’impression d’avoir trouvé le graal en matière de rentabilisation de son capital.
Quelques ???? C’est un sport national, comme chez moi, en Suisse ! S’ils n’ont pas trouvé le graal, encore une fois, qu’il se sortent les pouces du c... et se mettent vraiment à travailler au lieu de tenter de profiter d’une situation de détresse.
L’immobilier a plusieurs avantages et inconvénients, mais est loin d’être ce que vous décrivez, un eldorado. Effectivement, ça n’est pas si compliqué à gérer, il suffit de le donner en gérance à une agence et hop, on ne s’occupe plus de rien, le pognon rentre tout seul. On peut en dire de même d’un livret A, d’un portefeuille boursier géré en « bon père de famille », basé sur le rendement, ou d’une assurance vie, donc de manière plus générale, des revenus du capital générés autrement que par la création d’une entreprise dans laquelle on investit également beaucoup de travail.
Je n’aime pas non pus la spéculation boursière mais l’investissement de bon père de famille serait acceptable s’il n’y avait pas eu de dérives aboutissant à une bourse casino et aux licenciements boursiers.
La période de boom immobilier des 10-12 dernière années est terminée. Si vous êtes énervé envers les gens qui ont fait beaucoup d’argent à ce moment là (ce qui n’est pas mon cas) sans réellement prendre de risques (mais ça, on ne le sait qu’a posteriori), je n’y peux rien, mais je ne pense pas qu’on puisse regarder cet épisode exceptionnel dans l’histoire du marché immobilier et en tirer des conclusions générales.
Le boom est certes terminé mais que fait l’Etat pour mettre fin à ce cirque ? Rien. Parce qu’il a un conflit d’intérêts évident. En parallèle, il tond toujours plus les PME. C’est cela qui m’énerve au plus haut point.
Finalement, un indépendant français est quasi obligé d’acheter un logement moyen sur fonds propres, la plupart du temps. Ca veut dire attendre de passer la quarantaine, souvent, et espérer qu’il aura assez prospéré pour le faire. Ca veut dire aussi qu’il est obligé de se constituer un matelas financier pour ses vieux jours, vu qu’il est laissé pour compte en matière de retraite. Donc, la nature même de ce système impose aux indépendants de gagner le plus possible pour se mettre à l’abri du besoin Si le système était parfait, tous seraient traités sur un pied d’égalité et la plupart des indépendants ne seraient pas plus tentés que ça de thésauriser, parce qu’ils ne vivraient pas dans la peur des lendemains.
Une anecdote amusante. Plus d’un indépendant sur deux, en France, est obligé de reprendre un boulot salarié, parce qu’il n’arrive pas à vivre de son labeur. Les indépendants suisses le font par choix, alors que leurs diplômes leur permettraient de briguer des postes grassement payés à rien foutre (c’est mon cas, j’ai choisi de me mettre à mon compte et de renoncer à vivre au crochet des autres) et s’en sortent très bien, pour la plupart. Mais la Suisse aime ses indépendants car elle sait qu’ils sont la sève de l’économie. Grosse différence.