Je suis Suisse. Je vis en France comme bon nombre de mes compatriotes. J'exerce une activité indépendante en Suisse ET en France, avec deux sociétés bien distinctes. Il y a du bon et du moins bon des deux côtés de la frontière.
En Suisse, le système d’assurances privés fonctionne bien. Je n’écris pas « très » bien, parce que les primes d’assurance santé sont élevées et qu’il y a une franchise (oui, oui, comme pour un véhicule) sur les dépenses de santé. Une fois atteint ce plafond de franchise, l’assurance couvre le reste à 100 %. Les inconvénients tiennent donc à cette franchise qui alourdit la charge déjà conséquente des primes. Les plus :
- on est pris en charge, dans des conditions au top en cas de pépin, y compris en cas de dépendance médicale, une fois retraité, les fameux EMS, payés par l’Etat
- Les médecins mobilisent tout l’arsenal médical nécessaire à poser un diagnostic précis au lieu de repousser certains outils aux calendes grecques parce que ce serait trop coûteux pour la sécu... au grand dam des patients et tout ce que cela emporte au niveau sanitaire
- On n’attend pas 6 mois pour voir un spécialiste compétent
Bref, c’est cher mais à relativiser cependant car ramené au revenu suisse moyen, ce serait indolore si le coût du logement (ah, la spéculation...) ne venait pas plomber lourdement ce revenu moyen.
Personnellement, je préfère le système suisse, qui ne laisse personne sur le carreau et propose une qualité de soins très élevée. Mais je doute que cela soit applicable en France en raison de revenus moyens trop faibles, malheureusement. La sécu a donc de beaux jours devant elle !
Ah, et dans la série « les profiteurs de l’immobilier », vous en pensez quoi du gars qui vit dans une HLM (donc logé à menus frais par l’Etat et ses contribuables créateurs de valeur) et investit ses économies dans du locatif où il affirme publiquement se faire du blé sur le dos de son locataire (sur le blog d’un gourou que l’éthique m’interdit de mentionner ici, on va pas en plus faire de la pub à ces gugusses) ? Ce n’est pas discutable ? Je suis certain pourtant qu’il va contribuer à faire grandir les histogrammes dédiés au patrimoine des Français...
Je ne vous ai jamais dit que monter une boite était facile, bien au contraire et je suis totalement d’accord avec vous quand vous citez les difficultés rencontrées, je vous dis juste que l’investissement immobilier et la création / gestion d’une entreprise sont deux choses différentes. Vous prenez comme exemple les héritiers de 50 logements parisiens, mais on pourrait également prendre comme exemple les héritiers de grandes sociétés, c’est exactement la même chose. Je pense que vous vous trompez donc de cible.
Je vais donc éclaircir des propos qui me semblaient pourtant limpides. On parle de patrimoine, ok ? Or, comment se crée un patrimoine, hors cas de figure exceptionnel, genre don de mère nature (talent sportif ou autre). Il y a 5 manières légales de bâtir ce patrimoine :
1. Hériter. Bon. C’est sans doute contestable mais qui refuserait un pactole ? Effort à fournir : 0 ; Intelligence / créativité : zéro ; création de valeur : zéro -> 4ème de mon classement
2. Gagner à la loterie. Super business plan. Effort à fournir : 0 (ou presque) ; Intelligence / créativité : zéro ; création de valeur : zéro -> 3ème de mon classement.
3. Investir en bourse. Si la bourse est utilisée dans une optique d’investissement à long terme, pas de souci. On risque de tout y perde et il faut des connaissances, passer du temps, etc. pour investir son fric. Effort à fournir : en principe, important si on veut faire les choses bien ; Intelligence / créativité : au minimum supérieure ; création de valeur : moyenne (l’argent investi sert, en principe, à la base, aux entreprises à investir dans leur développement) -> 2ème de mon classement.
4. Créer une entreprise. Sur ce terrain là, la plupart des entreprises se résument à un seul homme. En 2013, les capitaux investis sont relativement modestes et les possibilités nombreuses. Encore faut-il avoir l’esprit pratique (faire fi de la théorie chère aux profs de fax qui n’ont jamais créé quoi que ce soit mais écrivent cependant sur le sujet de la création pour se gonfler d’importance) et investir beaucoup de temps et d’énergie, en sacrifiant ses soirées, ses week-ends, ses vacances, etc. ce que bien peu de gens envieux, et prêts à venir piquer dans l’assiette, sont prêts à faire. Le mythe du « patron » qui fait bosser ses gentils salariés et compte le flouze qu’il encaisse sur leur dos est un mythe justement parce que le méchant « patron » ne dirige que lui-même ! Le MEDEF s’en tamponne le coquillard des PME ! Effort à fournir : énorme ; Intelligence / créativité : au minimum supérieure ; création de valeur : ce sont les fondations de l’économie -> 1er de mon classement.
5. Immobilier. C’est le saint Graal des branleurs qui veulent du pognon facile. Pourquoi ça marcherait autant sinon ? Et l’Etat favorise la spéculation immobilière quand, en parallèle, il massacre le solopreneur... Y a un truc qui ne tourne pas rond, non ? Lisez le récent article plein d’humour d’une vautour de l’immobilier sur Rue89 et jetez un oeil à apocalypsimmo.blogspot.com, vous m’en direz des nouvelles. La seule raison qui provoque l’ire de certains ici, c’est qu’ils sont prêts à faire les poches du solopreneur qui gagne honnêtement sa vie (et qui n’est pas un patron de CAC40 !) mais refusent qu’on touche à leur jeu de Monopoly parce que c’est... FACILE ! Toute la complexité de la schizophrénie ambiante : on critique les riches (c’est quoi un riche ?) mais on fait pareil à son niveau, plus modeste.
Note : je n’ai pas précisé que les 50 appart étaient en RP, lisez et ne déformez pas mes propos, c’est lassant à la longue...
vous le dites vous même : « oui, je me dis que c’est un eldorado : ils ne produisent rien, moi si. Si ce n’était pas un eldorado, il n’y aurait pas autant de gens attirés par les sirènes du fric facile. » vous l’avouez vous même, vous ne connaissez pas la chose, alors moi qui la connait, (sans avoir 50 biens) je vous assure que ça n’est pas juste du fric facile, c’est peut être plus rémunérateur qu’un livret A, parfois mieux, parfois moins bon qu’une assurance vie, qu’un fonds ou qu’un PEA, et c’est certainement beaucoup plus facile que de créer une boite, mais, encore une fois, ça n’est pas la même chose. D’un côté on parle travail, et de l’autre capital.
Mais où ai-je écrit que je ne connais pas la chose ? Je n’ai jamais dit que je n’y connaissais rien mais que je refuse de cautionner cette mascarade spéculative ! Vous êtes grave, quand même ! Et fallacieux avec ça !
« D’un côté, on parle travail et de l’autre capital » : Alleluia ! Vous avez enfin compris ! Je reformule, cependant : d’un côté, on parle travail (créer une boîte) et de l’autre spéculation protégée et encouragée par l’Etat (immobilier, ou boîte à créer de la misère sociale). C’est ça que je dénonce !
Quand à votre ami, il n’accepte pas mais c’est ainsi ??? c’est incompréhensible, il dénonce le mandat de gestion et il le donne à une autre agence, ça n’est pourtant pas ce qui manque à Paris, donc, soit c’est une truffe, soit il y a autre chose.
Une truffe... ben voyons... Et ça continue sur la même douce musique de fond, dans votre monde où vous prenez les autres pour des cons finis. Sans commentaire tellement votre propos est blessant pour mon pote, indigent et navrant... Passons...
Et pour l’histoire du marché, il me semble que, pris dans votre élan lorsque vous avez commencé à me critiquer, c’est vous qui n’aviez pas compris ma phrase initiale, qui, je vous le concède, était assez laconique.
Laconique, peut-être, péremptoire et agressif, assurément.
Allez, promis, la prochaine fois, si vous insistez, je joue au prof et vous montre que la rentabilité locative d’un bien immobilier, surtout à Paris, n’est pas si formidable que ça.
Mon pauvre... J’ai plus de diplômes universitaires que votre lignée n’en aura jamais sur 3 générations et vous voudriez jouer au prof et me démontrer je ne sais quelle thèse fantaisiste... En plus d’être un monsieur-je-sais-tout, vous êtes d’une impudence achevée...
Mon conseil si la spéculation locative à Paris est une tare : vendez, tout simplement. Et bossez pour de bon, faites quelque chose d’utile pour la société au lieu de faire les poches de ceux qui contribuent par leur labeur à créer de la valeur. Ou alors vous n’êtes pas si clairvoyant d’investir dans ce qui semble n’être que déboires, selon vos propos. Bizarre comme attitude pour un type qui s’autoproclame prof génial qui sait tout sur tout...
Les spéculateurs ne servent à rien, ce sont des parasites. Et ceux versés dans l’immobilier disposent des plus gros patrimoines. Mais des patrimoines bâtis sur des châteaux de sable. Vivement que tout cela s’écroule. Un appartement sert à se loger, pas à s’enrichir sur le dos des autres...
Finalement, vous pérorez mais vos arguments sont bien maigres... Le plaisir de critiquer pour critiquer, j’imagine. Quitte à déformer mes propos et à en inventer d’autres, à votre bon plaisir. Continuez... Vous me faites passer de bons moments devant mon écran, pendant mes pauses café, c’est assez distrayant...
Ah, c’est un bon business le Vatican ! Ces gens qui prônent la foi et le désintéressement vivent mieux que des Princes. Ils ne servent à rien et ne méritent même pas l’encre (virtuelle) qu’ils génèrent. Croire en Dieu, chacun fait comme il veut. Mais voir ses businessmen rouler sur l’or en ces temps troubles me donne la nausée.
Passe ton bac... Fais de bonnes études... Trouve un emploi sûr... Avec un salaire sûr...
L’illusion de la sécurité a vécu.
Aujourd’hui, être salarié, c’est comme prendre un ticket de loterie. Le gain ? Euh, juste garder son emploi mal payé. La perte ? Se vautrer en effet dans la misère.
Vous touchez le problème dans toute son infamie, rosemar. Les diplômes servent juste à trimer pour des salaires toujours plus réduits. Voir l’excellent article de Marianne.net sur les méthodes sadiques de recrutement. Travailler pour un salaire moyen coûte cher en temps, en stress, en énergie, en déception, en argent (essence, costume...) pour de biens faibles perspectives de gain.
Pourtant, notre époque est riche en possibilités pour s’en sortir. Créer sa propre activité est loin d’être idiot comme par les temps qui courent. Bien sûr, il faut investir beaucoup de temps pour la lancer, le soir après son boulot et pendant les week-ends, les vacances. Mais ça vaut le coup. J’essaie de mettre un peu de couleur espoir dans un tableau bien terne, même si je suis fondamentalement d’accord avec votre analyse...