J’ai frémi en lisant ça : « concocte un programme incohérent qui mélange tout et n’importe quoi ».
Alors, de deux choses l’une :
Soit vous n’avez pas lu ce programme et vous racontez n’importe quoi,
Soit vous l’avez lu et je pense ne pas être le seul à être intéressé que vous expliquiez en quoi il est incohérent et mélange tout...
Je penche cependant pour la 1ère proposition. En réalité, vous vous posez en censeur omnipotent, mais vous n’avez absolument aucune proposition sérieuse pour nous sortir de ce bourbier. Et, heureusement, tout le monde ne pense pas comme vous, sinon, on serait dans un sacré merdier !...
Comme je le disais dans un post précédent, c’est une question de PEUR.
Si beaucoup de monde souhaite que Mélenchon soit élu, par exemple, mais que beaucoup de monde pense qu’il n’a aucune chance et vote autrement (vote utile...), il ne sera pas élu.
Concernant le mécanisme du vote, pour éviter ces histoires de votre contre ou d’appel à voter, on pourrait imaginer un bulletin de vote sur lequel l’électeur classerait les candidats par ordre de préférence.
En attribuant une note en fonction du rang, le candidat élu en un seul tour serait immanquablement celui que préfère la majorité de la population.
Je crois que ce principe de vote existe déjà en théorie. Il faudrait juste qu’il finisse par être adopté.
Que cela me fait plaisir de lire cette analyse ! Je passe mon temps à le répéter dans toutes les discussions que j’ai sur le sujet de l’élection et j’ai beaucoup de réactions sceptiques.
Un jour, j’ai fini par répondre à mon contradicteur : « enfin, si tout le monde votait pour Joly, Mélenchon ou Piétrasanta, il/elle serait élu(e) ! »
Mais les formules sont redoutables et en plus les gens craignent de se tromper. Surtout, ils ne s’informent pas tous et certains attendent que l’échéance se rapproche pour s’y intéresser.
C’est pourquoi j’ai créé quelques formules (qui existaient peut-être) pour faire contre-poids, par exemple :
Voter utile, c’est voter comme les autres,
Voter, c’est donner SON avis, pour une fois qu’on vous le demande !
Tenir compte des sondages, c’est se laisser influencer,
Pour que ça change, il faut prendre un risque. La dernière fois, vous ne l’avez pas pris. Voyez où ça nous a conduit,
Voter Mélenchon, c’est risqué... Vraiment ? Vous croyez que ça peut être pire ?
Et effectivement, j’avais : « Voter utile... pour qui ? » et encore C’est la crise ! La crise pour qui ?
Il faudrait que ces formules tournent dans les réseaux (les jeunes semblent peu intéressés et sont majoritairement plus présents sur les réseaux que sur les sites d’information)
Par ailleurs, en effet, j’ai mesuré l’insistance et la précipitation avec laquelle ces « médiacrates » ramènent le débat sur la question des alliances, des reports de voix, des désistements ou des appels à voter (pour Hollande, le plus souvent). Éva Joly en a fait la désagréable expérience.
Ainsi que la promptitude à nous encenser et nous faire la promotion de Hollande, avant même que DSK ne soit refroidi, transformant en un instant un personnage politique anodin en présidentiable déterminé de premier plan.
Enfin, concernant l’importance donnée dans les médias aux personnages au détriment des programmes, ça relève d’une stratégie : que les gens votent pour celui qui les séduit et non pour son programme. Ça a bien réussi à Sarkozy. Et surtout, éviter que les gens réfléchissent ou se mobilisent. Il n’y a qu’à voir le silence des médias sur la date limite d’inscription sur les listes électorales. Et ça marche...
Mais, moi aussi, je ne désespère pas de revoir un 29 mai un 22 avril