Il suffit d’ailleurs, pour avoir une idée de l’impartialité, de l’honnêteté et de la déontologie de ces médias, d’observer l’information qu’ils ont dispensé unanimement et avec insistance en 2005, au moment du référendum sur le projet de traité de « constitution » €uropéenne et plus récemment sur la couverture avant, pendant et après le Brexit. Avant, pour affirmer que les Britanniques devaient rester, que c’était une stupidité de sortir, que ce serait une catastrophe, Pendant pour prédire le rejet du Brexit. Et après pour se lamenter sur cette décision, trouver les Britanniques irresponsables, stupides, leur prédire toute une avalanche de problèmes et laisser entendre qu’il faudrait envisager de revoter, qu’une majorité de Britanniques n’avaient pas bien compris l’enjeu du scrutin.
@Renaud Bouchard Je ne voudrais pas doucher votre assurance et votre enthousiasme, mais... La seule façon pour un personnage d’obtenir une vague de voix importante, c’est d’être connu et entendu. C’est-à-dire passer par les médias de masse : télévision grandes chaines ou grands médias. Or, la totalité des médias en France est détenue par de grandes fortunes et même les chaînes ou stations de radio publiques brillent par leur bienveillance avec et leur préférence pour le « système » (libéral, néocapitaliste, atlantiste, sioniste, pro-UE, pro-finance et pro-« communauté internationale »). Ça n’est pas pour rien qu’un récent article révélait que les médias français sont en queue de liste des médias en Europe classés pour leur impartialité et leur absence de connivence avec le pouvoir. Dans ces conditions, je serais curieux de savoir, comment pensez-vous que pourrait se produire l’émergence spontanée de ce tribun providentiel ? De Gaulle l’avait prédit : Le président de la France doit être au-dessus des partis. Rien ne serait pire que la gouvernance des partis (je n’ai pas recherché la citation textuelle).
@mursili Plutôt que parler de tout-anglais ou d’anglophobie, il conviendrait plutôt de relever le manque de diversité ou d’ouverture que subissent les Français dans leur propre pays. Avez-vous déjà vu à la télévision française des films africains, russes, philippins, argentins, tchèques, grecs, bulgares, géorgiens, turcs, etc. ? La réalité, c’est que notre environnement médiatique est confiné entre le français (encore heureux) et les productions de la « communauté internationale », c’est-à-dire essentiellement les états-unis et les pays anglo-saxons. Nous ne sommes plus concrètement qu’un pays vassal. Alors oui pour apprendre l’anglais à l’école, le jour où l’on pourra tout autant apprendre l’arabe, le chinois, le danois, le russe, le thaïlandais... Nous en sommes très, très loin !
Je suis désolé, la mise en page qui utilisait le format liste à puces n’a pas été prise en compte, ce qui rend mon commentaire un peu difficile à lire...
Article très pertinent, qui a le mérite de bien poser le problème. C’est pourtant dommage que personne ne fasse les relations intéressantes :
Léa Salamé, c’est celle qui avait accusé Asselineau de faire de « l’anti-américanisme primaire » à ONPC. Il se trouve qu’il n’y a pas d’autre pays dans le monde qui puisse utiliser une telle formule qui permet de cataloguer et discréditer instantanément un intervenant, au même titre que ces autres formules « complotiste », « antisémite », « terroriste », « souverainiste », nationaliste, extrémiste, etc... Il se trouve aussi que cette personne qui est bienvenue dans les médias français est très pro-US, a présenté une émission sur France 24 intitulée « Une semaine aux Amériques » et elle a dans sa famille un responsable de la CIA (je n’ai pas retrouvé le lien).
Dans le même temps où le français est évincé des médias, télévision, cinéma, publicités, variété, il est intéressant de remarquer que « l’union » €uropéenne entend défendre et développer les « langues régionales », au prétexte d’un patrimoine à maintenir, au détriment de la langue officielle du pays. La France a ratifié la Charte des langues régionales proposée par l’UE, mais ne l’a sauf erreur toujours pas appliquée. On appelle ça un effet de tenaille : amoindrir la langue nationale et faire renaître et renforcer les langues minoritaires (« diviser pour mieux régner »).
J’avais relevé par curiosité la nationalité des films ou séries présentés sur toutes les chaînes de la TNT, sur plusieurs mois d’affilée. Les productions anglo-saxonnes (EU, RU, Allemagne, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud, Canada, Australie, etc.) occupent en moyenne 50% du programme, l’autre moitié se partageant entre les productions françaises et quelques productions étrangères (Italie, Suède, Espagnol, Japonais, Chinois). J’ai exprimé mon indignation à plusieurs reprises auprès des responsables des chaînes ou des rédactions d’hebdomadaires de programmes, sans aucune réponse.
S’ajoute à ça que de plus en plus de grandes écoles vont enseigner directement en anglais (la langue des affaires), laissant le français aux enfants des familles modestes qui bénéficieront d’une formation déplorable ; voir la qualité de l’enseignement dans « l’Éducation » nationale et le niveau actuel lamentable des textes en français (orthographe, précision, etc.) ; qui se retrouveront très vite en apprentissage pour devenir des ouvriers et employés incapables de comprendre leurs chefs dialoguant en anglais.
Il faut enfin insister sur le fait qu’on pense dans une langue. En ce sens, remplacer une langue par une autre, c’est faire disparaître tout un ensemble de concepts et de raisonnements qui étaient possibles dans la première et deviennent impossibles avec la seconde. C’est de cette façon qu’on peut voir apparaître dans la législation française ; par ex. les « action-class », le « plaider coupable », ou en disparaître d’autres « le principe de précaution ».
Heureusement, des personnalités s’expriment sur cette question, dont en particulier Michel Serre (« Il y a bien plus d’inscriptions en anglais en 2016 qu’il n’y en avait en allemand sous l’occupation ») ou un professeur au Collège de France (dont j’ai oublié le nom).
Heureusement, il est à peu près admis que le Français devrait passer devant l’anglais en nombre de locuteurs dans le monde autour des années 2040.
C’est donc tout à fait lamentable que ce soit la France elle-même (ou plutôt ses dirigeants marionnettes serviles) qui se désintéresse de la francophonie et renie sa propre langue.
Mais, rêvons un peu... En 2017, si les Français se ressaisissent, on peut espérer enfin un « Frexit », pour que les choses commencent à changer.