@ Lulu : vous confondez la
démarche de reconnaissance mémorielle des descendants d’esclaves et la victimisation
de certaines personnes, souvent exceptionnelle ou démago.
Un exemple pour vous éclairer sur
mon point de vue.
Pendant la WWII, il y avait, dans
les camps de concentrations, des Juifs. Mais on y gazait également des slaves, des
occidentaux (résistants), des tirailleurs sénégalais (qui venaient de toute l’Afrique).
Les juifs ont été indemnisés, les slaves, ainsi que de nombreux vétérans
occidentaux au terme de longues procédures administratives. Ça n’est pas encore
le cas pour les combattants africains. Mais lorsque les juifs, après la WWII
ont réclamés leurs indemnités, quelqu’un est-il venu leur faire la morale, en
disant qu’ils se victimisaient parce que d’autres ont été gazés dans les camps,
et qu’ils devraient arrêter de se la ramener ?
Vous voyez à quel point c’est
ridicule ?
Ceux qui prétendent que les descendants
d’esclaves se victimisent veulent tout simplement détourner l’attention d’une
revendication légitime pour des raisons racistes ou négationnistes. Il y a,
bien sûr, toujours des gens qui tentent de se victimiser, mais ce sont des
exceptions qui ne peuvent pas se généraliser à toute une communauté.
Enfin, je vous l’accorde, parlons
des toutes les traites. Mais dans le respect des mémoires et revendications de
chacun communauté.
1/ Ca sera « Vous » pour
moi, et non « Tu », s’il vous plaît. Merci,
2/ Je vais éclaircir mon propos
pour vous, puisque vous semblez lire entre les lignes ce qui ne s’y trouve pas.
On peut faire dire à l’histoire
ce que l’on veut, et l’auteur de l’article manipule l’histoire à son gré, pour
diriger sa critique vers un négationnisme qui ne dit pas son nom.
Pourquoi mêler les esclavages
modernes et les traites passées ? Surtout, pourquoi y impliquer Taubira ?
L’auteur de l’article ne peut-il
pas dédier un papier aux esclavages modernes, sans politiser son propos ?
Pourquoi l’auteur ne milite-t-il pas pour dénoncer ces esclavages, auquel cas,
tout le monde, dont moi, serait d’accord avec son propos et le soutiendrait ?
Et quand bien même Taubira avait
utilisé la traite négrière pour apparaître sur le devant de la scène politique,
quel politicien n’a pas utilisé les conflits ou les polémiques sociétales pour
faire carrière ?
La question n’est donc pas de
savoir si cette bonne femme a utilisé la traite négrière pour ses ambitions (ce
qui ne m’étonnerait pas), parce que si l’on ouvre ce chapitre, aucun politique
français ne serait épargné par des révélations sur leurs carriérismes.
La question, c’est d’affronter
notre Histoire, dans le cas de la traite occidentale, douloureuse. Cette traite
a été mise en avant, plus que d’autres, parce que, outre sa férocité, elle a
été industrialisée et africanisée.On
parle donc bien de commerce à grande échelle. L’arrêt de l’esclavage s’est d’ailleurs
lui aussi fait pour des raisons commerciales, la raison humaniste ne lui a été
donné qu’à posteriori par les politiciens pour sauver les apparences et les
consciences. J’invite tous ceux qui sont réellement intéressés par la question
à lire cette analyse de Fraçoise Vergès,présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de
l’esclavage :
Je renouvelle donc mon propos :
la loi Taubira dénonce la traite occidentale en raison de son caractère
mercantile. Des êtres humains étaient transformés en bétail, déportés, dans le
but de produire des richesses à échelle industrielle, ce qui n’était pas le cas pour d’autres traites. D’ailleurs, c’est
complétement c…de comparer les traites
car il n’y a pas de comparaison dans l’indicible.
Du reste, je suis complètement d’accord
sur le fait qu’il faudra aussi parler des autres traites, notamment la traite du
monde arabo-musulman des noirs africains. Il existe effectivement un grand
malaise entre les africains et les arabes sur cette question, surtout, sur le
fait que certains préjugés ou certaines attitudes perdurent encore aujourd’hui.
Enfin, je vous réponds, ainsi qu’aux
autres interlocuteurs du fil, sur la question des autres traites : nous
vivons en démocratie aujourd’hui. Et même si un des intervenants a dit que la France
est le pays le moins démocratique, nous avons largement accès à l’information,
nous pouvons librement militer, créer des associations, défendre nos points de
vue, voire, participer à notre législation.
J’invite donc tous les
interlocuteurs qui parlent de la traite des blancs, la traite des arabes, la
traite des slaves ou des esclavages modernes à chaque fois que l’on parle de la
traite négrière, de militer, afin que la mémoire de ces esclaves, qui semblent
subitement tant les inquiéter, soit enfin honorée. Afin surtout que notre
Histoire complexe ne sombre pas dans le déni, une interprétation négationniste,
une concurrence des mémoires ou une Histoire sélective, qui, plus que la loi
Taubira, contribuerait à diviser les communautés.
@ RBEYEUR« Peut-on
vraiment se targuer d’être française lorsque que l’on étale à qui mieux mieux
un indépendantisme guyanais ?J’espère que Sauvage
aura le minimum d’honnêteté de répondre à cette question ! »
« Inanité, mauvaise foi, honnêteté »…
Mais dites-mois, vos qualificatifs grandiloquents n’ont d’égal que votre
sophisme navrant et acculé. Impressionnant…
Oui, on peut parfaitement être
français et ne pas être d’accord avec les actions, passées ou présentes, de son
pays et ses gouvernements.
Du reste, vous ne semblez pas
beaucoup assumez vos propres propos, dès que l’on vous y répond. Dommage, car
il faut tout de même un peu de courage intellectuel avant de charger vos
interlocuteurs.
Enfin, mes arguments, exemples ou
parallèles historiques sont très clairs. N’hésitez pas à les relire, plusieurs
fois s’il le faut, s’ils sont vraiment difficiles à comprendre pour vous.
Avant de donner des leçons de
morale et d’évolution, appliquez-vous votre propre conseil et balayez devant
votre porte : sans vos soi-disant avancées technologiques, le continent
africain ne croulerait pas sous le poids des armes des trafiquants occidentaux,
la moitié de la planète ne serait pas en
proie à des guerre de pétrole, initiées par les puissances occidentales, et l’autre
moitié de la planète ne crèverait pas de faim, de maladie alors, de pauvreté,
alors que les industriels et labos pharmaceutiques produisent suffisamment de
nourriture, de médicaments pour tous mais créent, sous l’impulsion de mafieux
transnationaux du FMI, de l’ONU ou de la banque mondiale, le besoin, la rareté,
la spéculation, tout ça pourquoi ? Cumuler toujours plus de fric et de
richesses superficielles.
Si vous ne voyez pas de lien
entre mes propos et ceux de l’article, j’en suis réellement désolé pour vous.
Aux autres, je confirmerai ce que
d’innombrables scientifiques et intellectuels ont confirmés avant moi : l’esclavage,
la colonisation et l’impérialisme sont la quintessence de l’exploitation avide
de l’occident mercantiliste. Asservissement de populations par d’autres, au nom
d’abord de la civilisation, puis de la démocratie, tout ça, uniquement dans le
but de produire toujours plus de richesses. En à peine 100 ans, la révolution
industrielle et l’occidental, pardon, le capitaliste a épuisé la quasi-totalité
de nos ressources renouvelables, tout en décimant les espèces de la faune et la
flore.
Si pour vous, cela représente de
l’évolution, les générations futures que nous contribuons à installer dans un
obscurantisme, celui-ci, des plus réel, se chargeront de remercier des
personnes aussi cyniques que vous.