Comment faire advenir une véritable constituante ? C’est la bonne question à se poser.
La réponse de l’auteur, associer abstention et avènement d’une constituante, peut sembler être une bonne idée, mais elle est en réalité bancale et très difficile à mettre en oeuvre, comme le détaillent les commentaires ci-dessus.
Alors comment faire ?
Le paradoxe c’est qu’une véritable constituante ne pourra sans doute jamais émaner d’une élection, d’un événement électoral ou du système politique actuel, alors que sont les seuls évenements pour lesquels le peuple est mobilisé sur la question politique.
Faut il alors dissocier complètement cette demande de constituante du calendrier électoral ?
On serait tenter de répondre OUI si on considère que les élus ne nous donneront jamais la démocratie, et qu’il faut militer parallèlement pour l’avènement d’une véritable constituante tout en votant pour le moins mauvais dans des élections dont on se fiche pertinemment.
On serait tenter de répondre NON si on considère que le calendrier électoral est le seul moyen de mobiliser le peuple à grande échelle, condition nécessaire à l’avènement d’une véritable constituante. Il faut alors trouver un moyen, autre qu’un parti/l’absention/le vote blanc qui sont verrouillés, pour faire valoir nos revendications dans ces élections. Pas facile.
Pour l’instant je n’ai pas répondu à cette question, elle est ouverte.
Article intéressant, avec une analyse pertinente de la situation.
L’auteur a compris pas mal d’arnaques et en fait une bonne synthèse, mais à mon avis il manque une partie : Dans nos régimes, la « démocratie » est un leurre, le mécanisme de l’élection fait que précisement le peuple ne décide rien et se contente de désigner des élus. C’est donc un piège démocratique, et il faut refuser d’utiliser le mot démocratie au singulier ou au pluriel pour désigner nos régimes. (Thèse de Chouard)
Ce qui m’intéresse c’est la partie « Que faire » ?
Comme l’auteur le dit, l’histoire nous montre que les révolutions successives ont été confisquées. Il faut donc impérativement bien comprendre contre qui ont fait la révolution et qu’est ce qu’on veut mettre en place AVANT de faire cette révolution, seule solution de mon point de vue.
Une seule méthode : L’éducation populaire. On se passe le mot entre nous, à la base, via des universités populaires, Internet, des conférences... et sans compter sur l’aide des partis, de l’éducation nationale ou des médias.
Si nous n’y arrivons pas nous aurons mérité notre dictature..
Je viens de voir que l’auteur est miltant chez Dupont-Aignant... Et il confond anti-immigrationisme et racisme, souverainisme et néo-fascisme... Il est donc de mauvaise foi et fait de la mauvaise pub pour son parti, qui est pourtant respectable.
Il s’agit d’un article à charge et de querelles électorales.
Cet article pointe exactement une confusion courante. Il faut démêler tous les amalgames et mensonges des médias, et remettrent les mots à l’endroit. L’auteur reprend (sans s’en rendre compte ?) toutes les idées reçues et les non-sens que l’on nous rabache à longueur de journée. Il faut faire l’effort de tout repenser par soi même et remettre en cause ce qui parait évident. C’est un exercice difficile tant les pistes sont brouillées. Allons-y.
Philippot est un souverainiste. Si on regarde son parcours, il a milité aux côtés de Pasqua/DeVillier (souverainistes de droite) et de Chevènement (souverainiste de gauche).
Le gaulisme était un souverainisme de droite, mais ce n’était pas que cela.
Le FN lui, historiquement, à sa création, est un parti d’extrème droite, qui rassemble des groupuscules ultra-catho, traditionnalistes... BIEN SUR il y a des dirigeants et miltants représentant cette ligne très très discutable. Les opposants au FN utilisent cet argument mais c’est intellectuellement bidon : Ca ne suffit pas à disqualifier un parti, sinon on dit Mélenchon est stalinien, il veut rétablir l’URSS... Ce n’est pas crédible.
Mais aujourdh’ui cette frange extrème est en minorité au FN, la majorité étant sur une ligne sociale, patriote, anti-immigration et islamophobe, soutenue par des électeurs populaires, qui votaient à gauche lorsque celle-ci existait encore.
Le FN fait de l’électoralisme, comme tous les partis, il ne faut pas se faire d’illusion, et pour cela il ratisse le plus large possible : On va danser à Vienne pour plaire à la frange extrème, et on met en avant le côté souverainiste soft pour les plus modérés. Ca marche comme ça si on veut avoir des voix dans le système médiatico-politique actuel.
Niveau vocabulaire, Il est plus « sexy » de se dire gaulliste que souverainiste. Les 1ers font quasiment l’unanimités, les seconds comme Dupont-Aignant ou Philippot sont directement taxés de nationalistes et donc assimilés à des fachos.
Pour conclure, le FN, comme tant d’autres, utilise le terme de gaullisme par pure démagogie, pour essayer de gagner des voix. En réalité ce parti est un front, qui a donc un spectre idéologique assez large, comme le Front de Gauche est composé des communistes+Parti de Gauche qui n’ont pas exactement les mêmes idées. Il y a quelques militants de l’extrème droite oui. Et l’immense majorité qui apprécient la ligne souverainiste de Philippot, pas si éloignée que ça de celle du Général. En tous cas le FN en est bien plus proche que l’UMP ou l’UDI.