tout à fait d’accord avec vous : l’info est une cuisine, souvent indigeste, qu’il faudrait éviter de colporter sans procéder à quelques recoupements notamment chronologiques.
Le pape, tout comme d’autres individus, représente une forme de pouvoir temporel et politique. Or, rappelons nous que son prédécesseur ne tenait pas des propos différents quand il appelait à la fidélité ou à l’abstinence pour juguler le développement du virus du sida.
Cette fois les propos ont été largement sortis de leur contexte par des médias qui s’acharnent, or le contexte des derniers mois peut nous éclairer : avant Noël 2008, le Pape condamne une possible intervention israelienne à Gaza. Quelques jours plus tard, l’offensive est lancée sur Gaza en pleine fête chrétienne ; moment où un Pape s’interdit d’intervenir sur certains sujets politiques. Quelques semaines plus tard, il réintègre des évêques d’une mouvance ultra.... Réponse du berger à la bergère ? C’en est une forme je pense, d’où maintenant cette montée en épingle médiatique sur un sujet dont tout le monde conviendra qu’il est du domaine intime et que les positions papales sont jugées réactionnaires depuis longtemps même par une partie de ses fidèles.
C’est l’étape ultime ... de l’acharnement à vouloir imposer un modèle à des nations qui ont plusieurs siècles d’histoire derrière elles .
"l’Europe ! l’Europe ! l’Europe !" s’était écrié De Gaulle pour mieux mettre les politiques face à leurs responsabilités : conscient du poids considérable de l’histoire lorsqu’il s’agit de monter des projets à plusieurs pays, il n’aurait certainement pas cautionné la globalisation de ces dernières décennies et encore moins les délocalisations.
On a mis la charrue avant les boeufs, je continue à penser en tant que français et je reste convaincu que la notion d’histoire des nations est essentielle pour appréhender ces problèmes , par contre elle fait cruellement défaut dans votre analyse .
Excellent article car il aborde la question du pic, longtemps réfuté par les compagnies pétrolières.
Les gisements de la mer du Nord ont connu le leur en 2000, depuis la baisse de la production a atteint 40% et n’est pas étrangère au déclin économique de l’Angleterre.
Eric Laurent, dans son livre "la face cachée du pétrole", prédisait que le pic interviendrait en 2008 et la production qui a stagné en 2006 / 2007-une première en 140 ans d’exploitation-, sans compter le baril à 147 $ semblent attester qu’il faudrait vraiment s’inquiéter.
La crise des subprimes est due en grande partie à 2 facteurs : la hausse du baril de 10 $ en 1999 à 50 $en 2008 qui plombe gravement le budget de ces emprunteurs-déjà surendettés- qui parcourent régulièrement plusieurs dizaines de KM pour se rendre à leur travail . Par ailleurs le gouvernement Us qui a du importer 400 milliards de $ de pétrole en 2008 contre 40 en 2000 a choisi de relever son taux directeur pour éviter l’inflation due à ces importations. Or cela a eu pour conséquence le relèvement du taux des crédits des fameux subprimes car leur taux suit.
Sans extrapoler outrageusement, on peut appliquer ce mécanisme à tous les foyers qui se trouvent en situation d’équilibre économique précaire et qui ne peuvent se permettre un litre de carburant à 1,8 Euros par exemple, comme en Guyanne l’an dernier ....
Enfin, le maintien du baril en dessous de 40 $ est du pour le moment au fait que les occidentaux, US en tête, se replient fortement sur leurs réserves plutôt que d’acheter sur le marché, notamment à l’Opep qui parle de baisser encore sa production : cela pour éviter des dépenses énormes qui s’ajouteraient aux centaines de milliards dépensés pour sauver la finance moribonde et qui décrédibiliseraient définitivement le $.
Pour finir, de nombreux spécialistes affirment - et les chiffres l’attestent- que plus un gisement a été exploité de manière rationnelle et moderne, plus son déclin est rapide dès lors qu’il a passé son pic ....
Une des solutions passerait par une véritable dictature mondiale de l’énergie, avec des conférences présentant les réserves réelles et le rationnement pour les nations utilisatrices : avec les bénéfices record d’exxon ou Total cette année, tout le monde comprend que c’est malheureusement une utopie .
Soutien aux employés de Continental qui ont des raisons de l’avoir doublement en travers, si j’ose dire .
Face à une telle bande de manipulateurs, un seul mot d’ordre : "Lutter plus pour gagner plus !"
Vous démistifiez la théorie du complot mais, à mon sens, vous renforcez la théorie du complot du 11/09 : voyant l’évolution de la production pétrolière -dont on pouvait déjà largement penser qu’elle arrivait à son pic- certaines personnes sans scrupule ont laissé faire ou carrément organisé les attentats pour permettre aux US de se lancer en Afghanistan et en Irak....
Pour le reste, je suis assez d’accord avec vous : à bien y regarder, j’aurai même tendance à considérer que le capitalisme et le socialisme ne sont que des constructions de l’esprit visant à la redistribution d’une richesse qui n’à pour origine que l’abondance d’énergies et autres ressources à bon marché. Ces deux systèmes se sont en effet appuyés, pour leurs révolutions industrielles, d’abord sur le charbon puis sur le pétrole, malgrè leur clivage idéologique, et si le capitalisme semblait avoir triomphé, il semble à court de combustible aujourd’hui.
Or, démystifier des théories telles que le capitalisme, le socialisme ou même le 11/09 ressemble à une mission impossible, surtout quand les groupes qui influencent le plus sont ceux qui en parlent le moins : politiques, industriels, médias nous gonflent avec leur révolution verte qui rapidement sera la prochaine bulle à éclater, mais pourra-t-on alors s’en relever toujours sous forme de sociétés évoluées ?
Plus je m’informe, et comme on dit "la différence entre l’optimiste et le pessimiste tient au fait que généralement le pessimiste est mieux informé", plus je commence à croire que nous allons subir ce système jusqu’au bout, jusqu’aux derniers soubresauts, car tant que tout un chacun croira pouvoir y faire de bonnes affaires, il n’est pas prêt de s’arrêter.