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Thierry SALADIN

Thierry SALADIN

Médecin généraliste, depuis peu retraité. Je m'intéresse entre autres à l'Histoire, l'Astronomie, la Paléontologie, la Politique, la Défense de la langue française et la Communication internationale, donc à l'espéranto que j'ai appris et que j'enseigne. Je suis enseignant diplômé pour cette langue.
Comme Jean Dutourd, de l'Académie française, je pense que "la langue française n'est pas malade, elle est en guerre. Elle est victime d'une agression. Elle est envahie par les armées du sabir qui la ravagent comme les armées anglaises ravageaient la France pendant la guerre de Cent Ans."
Cette conviction m'a conduit à m'intéresser à l'espéranto qui, en cette époque de mondialisation, m'apparaît comme étant la seule solution raisonnable pour protéger notre langue maternelle et, de manière générale, toutes les langues. La construction européenne, qui est un formidable piège, posé entre autres à notre pays, aurait pu être l'occasion de montrer au monde la voie à suivre : adopter une langue neutre, équitable : l'espéranto. Et ce afin de faciliter la communication et un débat démocratique. Mais voilà, non seulement les esprits — ceux du peuple — sont actuellement "bloqués" contre cette langue pour des raisons touchant à l'ignorance et à l'irrationnel, mais les promoteurs de cette fichue Union Européenne, eux, ont une idée derrière la tête : imposer l'anglais. À petit feu, c'est-à-dire imposer de façon subreptice l'objectif d'une langue unique (comprendre l'anglais), et ce sans débat, jusqu'au moment où l'adoption de cette langue deviendra virtuellement inévitable.
Mais pour contrer de tels projets, autrement dit expliquer cet état de fait, même aux partisans du Frexit, et notamment que l'anglais imposé fait bel et bien partie d'un plan destiné à asservir les peuples, il y a du pain sur la planche ! Ainsi sont les hommes...

Tableau de bord

  • Premier article le 26/01/2012
  • Modérateur depuis le 02/09/2013
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Derniers commentaires



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 6 février 2013 01:34

    Votre article au titre provocateur a le mérite de poser le problème du devenir des langues face à, non pas l’anglais mais au Globish ou Global English, c’est-à-dire l’anglais mondial. 

     Examinons ensemble la situation : l’anglais règne en maître quasi absolu comme jamais une langue a dominé dans l’histoire de l’humanité. Ceci est-il le résultat de qualités supposées de cette langue ? Non, bien évidemment. Les linguistes comme Claude Hagège, pour ne citer que lui, affirment que cette langue n’a aucune vertu particulière pour être l’outil de communication idéal pour la planète. 

    Non, la situation présente résulte d’une volonté des Anglo-américains d’imposer leur langue parce qu’ils y ont un intérêt direct. Il n’y a que les gogos pour s’imaginer que l’anglais s’est imposé tout seul. Une langue ne s’impose pas, on l’impose, et au besoin on dispose de nombreux auxiliaires (les élites de nombreux pays occidentaux) pour écarter l’autre solution. L’autre solution qui ne peut être que l’espéranto, bien évidemment. J’y reviendrai.

    Restons d’abord sur la langue que certains imposent : ils le font parce que la langue, c’est une arme. C’est ce qu’on fort bien compris les séducteurs, les avocats et les hommes politiques. Parler une langue nous structure la pensée. Un Français est structuré mentalement par la langue française, un Allemand par la langue de Goethe, un Espagnol par la langue de Cervantès, et un anglophone par la langue de Shakespeare. L’anglais international façonne donc les esprits à la mode anglo-américaine. 

    Parler une langue, c’est avoir une vision du monde, dit la linguiste Henriette Walter.

    C’est ce qu’a bien décrit Robert Phillipson dans son livre Linguistic Imperialism. Un ouvrage écrit en 1992 et curieusement jamais traduit en français. Étrange diront les gogos, logique diront les autres.

    Phillipson écrit qu’en 1961, les États-Unis et la Grande-Bretagne se sont entendus, par un rapport tenu secret, pour se partager le monde : une sorte de Yalta linguistique.

     « L’enseignement de l’anglais à des locuteurs non natifs peut transformer de façon permanente toute la perception du monde de ceux qui l’étudient. Si et quand une nouvelle langue devient vraiment opérationnelle dans un pays sous-développé, le monde des étudiants s’en trouve restructuré. 

    (...) L’anglais est devenu non seulement le représentant de la pensée et des sentiments contemporains du monde anglophone mais encore un vecteur de toute la tradition humaine en voie de développement 

    (...)C’est là une raison d’être de l’impérialisme linguistique de l’anglais, pour tous, et tout le temps. Celui-ci prétend que l’anglais est la seule langue dont le monde moderne ait besoin. Il affirme que des pays nouvellement indépendants peuvent, pour des raisons nationalistes, manquer de jugement au point de résister à l’anglais, et qu’en de tels cas, on doit passer outre leur volonté. Ceci dans l’intérêt politique et commercial des pays anglophones. » 

     Or les élites sont aux commandes, que ce soit les politiques ou les journalistes tout le monde est aux ordres : hors de l’anglais, point de salut ! 

    Et 50 ans ont passé. Alors le bon peuple croit naïvement ce qu’on lui répète. Les parents croient qu’en faisant faire de l’anglais à leurs enfants, ceux-ci disposeront d’un atout plus tard. Or, justement, c’est la connaissance approfondie d’autres langues qui sera le critère de sélection si tout le monde se met à l’anglais. Mais personne ne le leur dit. Tous à l’anglais, et dès la maternelle, S.V.P. !

    Le linguiste, Pierre Frath, dénonce la situation actuelle qui conduit certaines universités françaises à enseigner en anglais. Très bien diront les gogos. 

    Pierre Frath, professeur de linguistique anglaise à l’Université de Reims, lui, dit qu’une catastrophe culturelle, scientifique et géopolitique est en train de se préparer sous nos yeux dans l’inconscience générale.

    Pour les curieux :  http://clairegoyer.blogactiv.eu/2012/12/03/recherche-et-universites-en-europe-english-or-not-english/ 

    Alors, l’espéranto dans tout ça ? Pierre Frath n’en parle pas du tout. 

    Eh bien la langue se développe dans un silence médiatique assourdissant. Les gogos croient ce que les journalistes disent. Alors comme « ils l’ont dit à la télé  » tout le monde répète à l’envi : faut se mettre à l’anglais ! Et comme les médias ne parlent jamais d’espéranto sinon pour se moquer, le cercle est infernal.

     Oui, l’espéranto se développe, n’en déplaise à certains, sinon comment expliquer que cette langue construite existe aussi sur Google, Facebook, Wikipédia, Skype et Ubuntu (Linux) ?

    Je viens de citer Google : vous croyez que les fondateurs de cette entreprise cotée à Wall Street, sont assez fous pour proposer un portail en espéranto si cette langue n’était pas parlée dans le monde et utilisée sur Internet ? Google traduction propose 65 langues dont l’espéranto. Alors, toujours fous ces Étatsuniens ?

    Enfin, pour ceux qui s’imagineraient que l’anglais a gagné, qu’ils sachent que c’est l’anglais qui va perdre, lui aussi, pollué qu’il est déjà, et qui le sera de plus en plus, par tous ceux qui, dans le monde, et en France en particulier, s’imaginent maîtriser cette langue et qui après une dizaine d’années d’études au minimum ne sont capables que de parler Globish. Ce n’est pas de leur faute, c’est l’anglais qui est une langue objectivement difficile. 

    Difficile par sa prononciation et par le nombre incroyable des idiotismes. C’est une richesse, mais aussi un terrible défaut pour prétendre être une langue de communication internationale. Alors, bien sûr « avec l’anglais on se débrouille ». Certes, mais il faut des années d’études pour en arriver là. Quel gâchis. Un gâchis épargné aux Anglophones (4,68 % de l’humanité selon la CIA) !

    <https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/xx.html&gt ;

    Alors qu’avec l’espéranto, deux ou trois années scolaires suffiraient pour avoir le monde à sa portée et pour, non pas baragouiner mais être éloquent. Éloquent en espéranto : qui l’eut cru ?

    Décidément, comme disait Reiser : On vit une époque formidable !



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 27 janvier 2012 14:35

    Si on considère les voix du premier tour pour Chirac et Le Pen, il y aurait eu 6 348 696 pour Chirac et 4 571 138 pour Le Pen. Soit 41% pour Le Pen.


    Attention, les chiffres en voix que vous donnez sont exacts, mais pour l’édition de 1995 ; pas pour celle de 2002 qui nous intéresse ici, soit respectivement : Chirac : 5 665 855 et Le Pen : 4 804 713.

    Peu importent les chiffres, votre raisonnement est exact. Et c’est évidemment pour éviter cela (un résultat de 40% pour Le Pen) que la gauche appela à voter (en 2002) pour Chirac au second tour. Cela permettait d’espérer ramener le score de Le Pen à ce qu’il fut au final : moins de 20%.

     

    Même si on répartit les voix des autres candidats de droite uniquement sur Chirac, la proportion pour Le Pen aurait été fortement différente.
 

    Oui, et tous les cas de figures sont possibles, mais la proportion de Le Pen ne pouvant que baisser par rapport à celle qu’elle fut au premier tour. Le summum de la réduction du pourcentage de Le Pen étant le résultat de la consigne : un report massif des voix de gauche sur Chirac. 

     

    A moins bien sûr que le vote blanc était reconnu et comptabilisé.

    Mon article a justement pour but de démontrer également cela.

    Dans le système électoral tel qu’il était en 2002 et qui persiste aujourd’hui, les millions d’abstentionnistes et ou de votants blanc restent toujours en dehors du compte final qui sert de base à la répartition des voix. Les uns se sont déplacés, les autres non, mais ils ont en commun de ne pas être pris en considération. Ce dont vous êtes parfaitement conscient comme cela ressort de vos messages.



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 27 janvier 2012 12:02

    Bonjour Macaque

    Vous écrivez en me citant :

    « Pour en revenir à la réélection de Chirac en 2002, le résultat aurait été rigoureusement le même en ce qui concerne le pourcentage des voix obtenu par chacun des deux candidats… »

    Ça, c’était si tous les électeurs de gauche s’étaient abstenus.

    Ensuite j’envisageais le cas (fictif) où, à l’appel du P.S., la totalité des votes de gauche du premier tour se serait portée sur un vote blanc par la phrase suivante que vous citez également :

    &nbsp;« Et si le P.S. avait demandé à ses électeurs de voter blanc ? Même chose [...] »

    Cela me semble totalement faux. On peut dire que le vote blanc donne le même résultat en % que l’abstention mais pas qu’un autre vote.
Je m’explique, si 18% de Le Pen représentant 18 voix, il y avait donc 82 voix pour Chirac dans les suffrages exprimés (non nuls).
Donc si parmi les 82 voix de Chirac, mettons 41 avait choisi de voté blanc (ou nul puisque c’est la même chose). Alors le pourcentage de Le Pen aurait été de 30,5%.

    Vos chiffres sont exacts.

    En effet, dans votre exemple si 41 voix ont été des votes blancs, cela signifie que Chirac n’a pas reçu 82 voix mais 41 portées sur son nom. Il s’ensuit que les résultats sont les suivants :

    Votants : 100, Blancs ou nuls : 41, Exprimés : 100-41=59

    Chirac obtient donc 41 voix sur les 59, soit 69,5% des voix

    Et Le Pen obtient 18 voix sur 59, soit 30,5%

    Nous sommes bien d’accord.

    Mais votre exemple correspond à l’éventualité selon laquelle en gros la moitié des électeurs de gauche n’aurait pas suivi les consignes du PS de voter blanc au second tour. Pourquoi pas ?

    Vous ajoutez enfin :

    Donc soit j’ai loupé un truc et je vous prie de l’expliquer, soit ce qui me semble être le fond de cet article est faux.

     

    Non, vous n’avez rien loupé, simplement vous avez envisagé un cas de figure qui n’était pas le mien. Mon exemple était tout autre, j’indiquais que si la totalité des votes de gauche s’était portée sur Chirac, à l’appel du P.S. (ce qui ne fut pas le cas et c’est bien là où je voulais en venir) l’intégralité des votes blancs dits de gauche aurait été non comptabilisée puisque non exprimée. Il s’ensuit que Chirac aurait eu en gros le même nombre de votes en quantité (un peu plus de cinq millions de voix sur son nom au premier tour plus les centaines de milliers de voix venant des autres candidats de droite), tout comme Le Pen qui lui se serait contenté en gros des mêmes électeurs ayant voté pour lui au premier tour. La proportion, donc le pourcentage, n’aurait pas changé : 82% pour l’un et 18% pour l’autre à quelques broutilles près. Et surtout, quelque 20 millions de bulletins blancs auraient été déclarés nuls, donc non exprimés. Et c’est bien cela que je voulais montrer dans mon exemple : plus de vingt millions de bulletins écartés par le système, donc n’empêchant pas l’élection. C’est tout l’enjeu de la reconnaissance du vote blanc, quand elle surviendra.

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