Morice, pourquoi le sable, fait de silice, et qui fond vers 1500 °C , ne fait-il pas autant de dégâts que les cendres de volcan ?
L’andésite et le sable, c’est vraiment assez proche, ça devient du détail.
Est-ce que le fait qu’on est au sol dans le cas du sable (ou à <1000 m au -dessus), ça empâche les réacteurs de fonctionner « trop chaud » à cause de la densité de l’air ?
Une bonne question posée au Téléphone Sonne de ce 19/04 :
Un pilote de ligne disait qu’il avait l’habitude de se poser et décoller (réacteurs à fond) avec des vents de sables (Togo, pays sahéliens...). Le sable est fait de silice en grande majorité, que je sache. Et les grains qui volent dans les vents de sable doivent facilement descendre à 100 µm de taille.
J’ai alors du mal à comprendre comment du sable peut être toléré dans un cas et faire de gros dégâts dans l’autre... sauf si au sol, avec la pression d’air à 1 atm, le réacteur n’atteint pas les 1500°C fatidique pour faire fondre le quartz, (et qu’il ne l’atteigne qu’en l’air à 10 000 m, là où le rendement est optimisé pour l’air raréfié, qui refroidit moins le réacteur par conséquent et où la température Tchaud de la partie chaude du réacteur peut atteindre une valeur élevée, ce qui est crucial au rendement, comme dit Carnot).
Le connaisseur morice nous fera-t-il un aparté ? et sur les réacteurs à double flux vs. réacteurs simple flux (des avions militaires) ?
Sinon, Dugué et Finael, il y a du vrai des deux côtés. Crise vis à vis de la technique, devant laquelle notre confiance devenue assez implicite n’est plus de mise. Mais sans qu’on sache pourquoi précisément. Discrimination délicate du risque, et difficulté de savoir si ceintures + bretelles sont nécessaires.
En revanche la mobilisation pour les rapatriements me parait assez piteuse. Saurions nous, 96 ans après, faire encore un petit bout des « taxis de la Marne » ? pas évident.
Les affaires de réseaux ne sont que des portes ouvertes et fermées. disais-je, et je voulais ajouter .. alors pourquoi diantre sont-elles si insurmontables ? Qui n’a pas sa montée d’adrénaline quand il faut installer une nouvelle imprimante dans un réseau ? Pourquoi les pilotes HP des imprimantes lasers, depuis 2005 environ, nécessitent 170 Mo ? (sans doute avec des toolbox joints, mais bon ) .
La complexité s’est nichée par opportunité, du fait que « normalement ca ne marche pas du premier coup », c’est admis chez les PC, un peu moins chez les mac.
Il y a la une belle sociologie à faire (dans le style de celles de Richard Sennett dont je conseille la lecture)
Le modèle de la lecture n’est pas mauvais pour voir les effets de balanciers qui ont eu lieu entre taille et but des communautés pratiquantes et technologies associées
- Le papyrus et le calame , pour les primo-pratiquants de l’écriture (après la tablette d’argile soit)
- le savoir-faire du moine copiste ensuite
- Gutenberg - Le besoin de faire des merdes attrayantes dès 1600 et quelques (libelles, pamphlets)
- Les journaux quotidiens, les éditions de poche...
Par grosse analogie, des effets de balanciers analogues secouent l’outil informatique depuis sa naissance (années 1950 disons).
Non, Halman, rien n’est évident une fois que windows a choisi d’avoir des dossiers « mes documents » qui ne sont pas ou tu veux et qui tuent la notion d’arborescence (universelle) en plaquant une notion contingente (celle de documents) culturellement mal définie. Tous les malaises sont de ce style. Les affaires de réseaux ne sont que des portes ouvertes et fermées. En 1981, on allait voir avec son oscillo si la pinoche « enable » du lecteur de floppy faisait bien son boulot, il fallait bien que ça change.
Mais on ne possède pas la métaphore qui rend cela évident , on doit donc attendre une espère de « raccord » entre les métaphores supportables par la culture de tout le monde (le langue surtout) (lui-même bien tiraillé par dame télévision) et celles qui ordonnancent la vision qu’on a de l’ordinateur, basée encore aujourd’hui sur la machine de von Neumann (notion de niveaux de « grammatisation » diraient des deleuziens ou stiegleriens), mais qui dérive doucement par les applications dans un espace moins « rationnel ».
Aller voir du côté asiatique peut être instructif de ce point de vue : les concepts grecs « un peu carrés » (Platon, aristote) y font place à es pensées plus « fluides », pas plus douces ni plus gentilles, mais ou la dénomination des choses laisse plus d’ambiguité et une place différente au mélange. Je pense que l’adoption par la Corée du Sud d’un haut niveau d’informatisation n’est pas sans rapport avec ce fond. Le Coréen a par exemple une capacité à parler de topologie bien plue riche que nos langues indo-européennes (« a coté », « avec », « dessus » ont autant de variante que les Inuits avec les sortes de neige et de glace...)
@ Bruxman : vous voyez juste , quoique vous gommiez facilement la part de l’ombre dans votre tableau (la « désublimation », qui touche peut être plus les gens de langue indo-européenne ?)