Debout sur deux destriers
Sciences dures et Humanités
Maintenant le grand écart
En avançant sans radar
Fait l'acteur dans des pièces montées par Damien Fontaine et Juliane Stern, dans des cathédrales et églises, St Jean à Lyon, St Sulpice à Paris, ou à Toulouse Bordeaux Nancy Metz.
Premier épisode la dramatisation de la présence du monstre tapi dans l’ombre. L’HOMME, est dangereusement armé d’une kalachnikov et porte un pull-over rouge. Deuxiéme épisode. Quand c’est bien chaud la façon western Wanted dead or alive, Au nom de la loi avec Steve McQueen, l’affichage de l’identité du sinistre individu. Troisieme épisode Major Dundee, la traversée plus ou moins légale du Rio Grande, disons le Rhin. On compte sur la compétence légendaire de la paulice hallemanndeu. La b.a.c. de Strasbourg, devant justifier sa réputation a mis fin au suspense insoutenable.
Que de matériau à diluer, étirer, que de temps passé à ergotailler à l’infini, on sonne le rappel des retraités de la sécurité, on frôle la pénurie.
Voilà comment on fait diversion d’un phénomène venant des tréfonds de la société. 2019 s’annonce, c’est terminé, on tourne la page.
Ah les braves gens. Ils se pèlent de froid aux ronds points pendant des semaines, ils ont fait reculer le pouvoir suprême, et, subitement ils n’intéressent plus personne dans les medias parisiens. Finis les reportages en long en large en travers, finies les interviews sympas persos
- « j’ai à côté de moi Robert Martin, gilet jaune fidèle au poste depuis le début
- alors qu’attendez vous du gouvernement ?
- réponses obstinées diverses et variées ponctuées d’un »on ne lâchera jamais«
Inopinémént, tels ces bancs de poissons argentés qui changent de direction tous ensemble d’un même mouvement simultané, les medias sont braqués sur ...Strasbourg. Point névralgique des GJ ? que nenni. Il leur faut du bruit, de la fureur, des armes et des larmes, pour se nourrir. Les dix malheureux heurtés par des voitures et camions sur des rassemblements de GJ n’étaient pas assez saignants, il faut de la boucherie, du carnage, ca c’est payant .
Et là on a la quintessence du fait médiatique rentable, apres l’attentat, par définition anxiogène puisque pouvant surgir n’importe quand, un grand classique, la chasse à l’homme, dans le style »les chasses du comte Zaroff"