L’esprit de la Constitution est exactement le contraire de ce que vous dites.
Tous les (sept) cinq ans, la constitution donne au peuple la possibilité de se choisir un président complètement indépendant des partis en place. C’est ce que voulaient les rédacteurs de la Vème. Le positionnement de Bayrou est parfaitement cohérent avec la constitution.
Par exemple centriste Giscard a été élu contre la droite et la gauche.
@reprendrelamain Vous devriez vous renseigner. Ce que j’expose dans mon post de 18H47 est un élément factuel de proposition radicalement différente entre Bayrou et tous les autres.
Il n’a jamais défendu une position de « milieu » ni d’équidistance. Mais une position « centrale » c’est à dire au coeur des problèmes, et non à l’écume des choses comme le font les autres partis en ne s’adressant qu’à des minorités.
Notez que le cœur ne se situe pas au milieu du corps.
Qu’est-ce qui est essentiellement différent chez lui ? Justement qu’il ne s’attachent pas seulement aux solutions (tous les candidats nous proposent des solutions miracles à la pelle), mais aussi et surtout à la méthode.
Et structurellement, les partis existants ne pourront jamais changer la méthode. Même si individuellement beaucoup sont conscients du problème.
Il faut donc un président qui soit en même temps indépendant des partis et volontaire à réformer en s’appuyant sur le peuple, et non contre lui. C’est son cas.
1. La France est un gros producteur de luxe 2. Notre déficit commercial n’est pas fait uniquement avec les allemands mais avec... Tous les pays européens (sauf la Grèce).
Donc je reformule ma question :
En quoi le taux de change de l’euro avantage-t-il tous les producteurs européens sauf les français ?
Oui, des réformes très profondes sont nécessaires en France, aujourd’hui. Vous avez parfaitement raison.
En revanche sur la méthode je pense exactement l’inverse de vous : concentrer tous les pouvoirs - une fois de plus ! - entre les mains d’un courant d’opinion (gauche ou droite) mènera à l’immobilisme, comme d’habitude.
L’UMP avait tous les pouvoirs dont une armée de députés godillots. Les réformes structurelles ont-elle été faites ? Non.
Prenons du recul et observons ce qui se passe ailleurs... La plupart des pays européens qui s’engagent dans de grande réformes le font grâce à une alliance élargie. Quelque chose qui fait fortement penser au concept de « majorité centrale » défendue par Bayrou.
C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les allemands voila dix ans, avec les résultats que vous connaissez. Etait-ce une majorité stable ? Non, une alliance de circonstance qui a fait exploser la gauche allemande et qui a profondément bouleversé le paysage politique allemand. Peu après, Shröder perdait les élections. Mais qu’importe, les vraies réforme avaient été initialisées et personne ne les remit en cause.
La conclusion qu’elle est-elle ?
Ce ne sont ni la concentration des pouvoirs ni la stabilité qui rendent la réforme possible. Sinon les dictatures seraient des régimes formidablement réformateurs. Or c’est le contraire : les dictatures sont stables et puissantes, mais elles sont immobiles, figée dans un face à face avec leur peuple, contractées sur leurs moyens de répression. Le changement est un danger mortel pour elles (Cf l’implosion de l’URSS).
Un peu comme les verres très durs, qui paradoxalement se pulvérisent quand ils subissent une contrainte trop forte.
Ce qui rend la réforme possible, c’est au contraire une large approbation du peuple. Or en France, la droite comme la gauche ne représentent chacun que 30% de la population, c’est à dire une minorité. Donc seul un pouvoir qui s’appuiera sur une majorité allant bien au-delà de la droite seule ou de la gauche seule pourra réformer vraiment la France.
Une majorité centrale, donc. Ni plus ni moins ce que nous seront in fine obligé de faire, lorsque nous sombreront pour de bon, comme on l’a vu ailleurs en Europe.
Il est urgent que nous élisions un président qui n’aura pas une majorité toute cuite à sa disposition. Ce président aura moins de pouvoir. Mais ce président sera beaucoup plus puissant.
Ce n’est pas de pouvoir qu’il nous manque. C’est de puissance.