Mais dans celui-ci, la question que je me pose, c’est la place du bénéficiaire du repas (et donc celle du bénévole que vous êtes), avec le sentiment que vous faîtes « pour et à la place de... »
Je ne connais pas le fonctionnement précis de votre asso., mais vos propos laissent entendre que vous faîtes quelque chose pour eux, par exemple organiser la collecte ou la distribution de nourriture, je suppose.
Or je me dis que ce sont des tâches tout à fait accessibles à n’importe qui, avec une petite formation, et que je suis souvent étonné que ce soient des bénévoles qui s’en occupent (peut être n’est ce pas le cas ici) quand ça pourrait être le bénéficiaire lui-même.
Des lors, le fond de mon propos, c’est de proposer d’élargir le questionnement en replaçant le bénéficiaire dans le processus, et qu’il ne soit pas qu’un bénéficiaire de repas « soumis » à une bonne volonté - louable - d’un bénévole. Ca ne changerait peut etre rien à votre questionnement initial, mais la puissance réelle d’agir sur son destin (limité ici au repas), peut être une inclination à la modération. Plus psychanalytiquement, c’est l’intégrer dans un processus d’appel à la loi qui permet de symboliser le fonctionnement de l’asso. Je fais cet apport, car bien souvent les bénéficiaires en question ont d’abord un problème d’ordre psy., et le rapport à la nourriture est un symptôme comme un autre.
Dit autrement, et peut-être en réponse à d’autres commentaires, intégrer le bénéficiaire dans le repas peut être vu comme lui donner un coût, une valeur, une importance.
Peut être la gestion et la distribution de la collecte, peut être la location et la gestion d’une parcelle pour cultiver de simples essentiels (PdT, haricots, etc...), la préparation des repas... Sur ce dernier point, il est toujours étonnant de voir le peu de temps que l’on doit fournir à l’agriculture quand c’est correctement géré à plusieurs.
Après..., la faim justifie les moyens ! Quand j’ai la dalle, j’entends bien me repaître jusqu’à ce que ventre n’en puisse plus !
D’accord avec l’idée maîtresse de l’article, mais si la police fait autorité, elle le fait dans le cadre de ses fonctions et du respect qu’elle a à protéger le citoyen.
A titre perso, je n’ai jamais eu de problème de respect avec la police, mais je ne permettrais pas que l’on m’insulte ou que l’on me tutoie, sauf a m’autoriser moi-même à le faire, ce qui ne ferait qu’engendrer de la tension supplémentaire.
Or, j’ai eu l’occasion d’observer un contrôle d’identité au cours duquel les jeunes (environ 20 ans) se faisaient contrôler dans un style plutôt... cavalier, genre « tes papiers ! ». Des lors, on peut comprendre la colère sourde que cela engendre, et pour les plus vélléitaires, le refus d’accepter ça (et matérialiser ce refus quand on est un peu con ou sous-éduqué, ça peut consister en des comportements débiles). L’on peut alors mettre ça au regard de l’impuissance à agir contre ces cow boys, et dénoncer non pas le cow boy en question, mais l’institution qui ne permet structurellement pas de produire un jugement indépendant sur ce genre de pratiques (dont je ne saurais dire si elles sont la norme ou pas). J’aimerais pouvoir me dire que c’est une erreur, un ensemble de circonstances malheureuses, mais tout se passe comme si ces erreurs étaient systématisées. Dans le cas Traoré, ce n’est pas l’intervention proprement dite qui est mise en exergue - délit de fuite, course poursuite, arrestation brutale et mort -, mais les défauts de procédure de reporting (pièces manquantes au dossier, incohérences) qui permettraient de circonstancier l’accident.
Dans le cadre d’une manifestation, l’on constatera également que les forces de l’ordre génèrent et gèrent sciemment la conflictualité en avivant des tensions pour « séparer le bon grain de l’ivraie ». Toute personne qui a été à une manif’ ces derniers temps a pu déplorer des actes de dégradation qui auraient pu être circonscrits dès le début, plutôt que de laisser faire pour ensuite envoyer la charge lourde, ou encore des frappes inutiles sur les gens à terre, déjà sonnés et incapacités.
L’on doit respecter la police, mais c’est réciproque, et c’est la police qui doit montrer l’exemple. Si l’agent est incapable de ne pas réagir lorsqu’un petit con le traite de « fils de... », il faudrait lui apprendre à gérer sa colère et son adrénaline. Quand on a à faire à eux, ce n’est pas à l’homme qu’on s’adresse, au papa, au citoyen, à l’humain en somme, avec ses défauts et ses faiblesses, mais à l’agent de l’Etat.
Le modèle de la familiarité peut éventuellement s’entendre dans le cas d’une police de proximité, pas dans celui d’une police d’intervention.
Il ne s’agit pas de refuser une certaine autorité, mais de refuser une autorité sans contrôle.
Bonjour,Je m’intéresse au sujet de la confiance dans le cadre de l’étude des croyances. Je serais plutôt d’accord avec le début de l’article, selon quoi la confiance est 1/ une dimension essentielle et structurante, et 2/ indissolublement attaché à l’idée d’humanité.Toutefois, et paradoxalement, il me semble que dans un cadre structuré, dans une organisation, la confiance ne peut se restaurer qu’en tendant à la faire disparaître des règles d’organisation de la structure... tout en sachant que c’est impossible. Par exemple, dans un cadre institutionnel classque du mandat des députés, une restauration de la confiance passerait par une augmentation des contraintes du mandat, afin de connaitre, a minima, ses déterminants du jugement. Ainsi, si je sais que celui ci est contrôlé de façon automatique, c’est à dire dans le cadre des obligations de son mandat, alors j’aurais plus confiance, et ce sujet arretera d’être central pour moi. Il s’agit donc bien ici de supprimer (plus exactement, de tendre vers la diminution) les éléments qui me permettent de douter.Par ailleurs, si vous explorer la notion de confiance dans ses dimensions, je ne vois pas quelles sont les solutions que vous proposez (tout au moins des exemples possibles), j’entends par là des propositions au niveau des organisations communes et collectives. Car si votre proposition devait in fine se limiter à une attitude personnelle à adopter pour restaurer une confiance collective, alors on se retrouve de plain (plein ?) pied dans des concepts de psychologie individuelle, de type « colibris » : chacun doit faire sa part, sans obligation exterieure. Mais ça ne dira rien de ce qu’il se passe pour ceux qui ne s’y obligent pas. Et dans des phénomène de croyance se basant justement sur la confiance dans la survenue d’un événement pour que celui ci survienne (la confirmation d’hypothèse, ou prophétie auto-réalisatrice).
Or je ne pense pas que ce soit votre cadre de pensée, puisque dès le début, vous cadrez votre raisonnement dans le cadre du’ne crise de confiance vis à vis des élites dirigeantes.En effet, Si l’on reprend votre phrase initiale : « La crise de confiance est partout mais les élites dirigeantes avouent leur impuissance à y apporter des réponses », je suppose que c’est dire implicitement que la confiance est nécessaire pour ces élites, et qu’une crise de celle ci leur pose des problèmes au point qu’il faille y apporter des réponses, ce à quoi ils sont impuissants. (parce que, si ce n’était pas un problème, pourquoi s’emm... à chercher une solution ?). Ce qui aboutit (en simplifiant) à :
1/ La confiance est nécessaire pour gouverner/diriger. Nous devons avoir confiance en nos dirigeants.
2/ Nos dirigeants ont besoin de notre confiance (leur nécessité). Elle doit donc, pour leurs intérêts/facilités à diriger, être restaurée.
3/ Nous devons avoir envie de faire confiance (notre désir).
(et 4/ - selon moi - ils doivent (devraient avoir le désir de) nous faire confiance dans notre capacité à être défiant vis à vis d’eux, en fondant leur nécessité de confiance sur un besoin pour nous de les contraindre, pour restaurer notre confiance, d’où l’idée de prendre en compte la dimension de la confiance dans une approche qui tend à diminuer la portée de celle ci. Ce qui aboutirait à leur obligation/contrainte institutionnelle à se faire contraindre par nous. Nous somme là dans un cadre contractuel contraignant d’où est exclue la confiance... pour mieux la restaurer !)
Vous pourrez trouver sur mon profil le seul article que j’ai écrit sur AV, et qui concerne la notion de confiance/défiance. Cdt
Ah Non, je ne mets pas du tout en doute ce que raconte l’auteur. Et même, cette barbarie me paraîtrait assez... cohérente avec le reste des actes, y compris et surtout si ça vient de Daesh même, qui n’hésite pas à décapiter des otages.
Je ne vois juste pas l’intérêt de le dire. Je ne vois pas ce que ça apporte à la problématique de dévoiler l’horreur dans ses détails les plus sordides. Perso, je veux la transparence sur les éléments qui me permettent de prendre position politiquement. Savoir qu’un mec a été éviscéré ne m’apporte que de la gerbe, en fait. Et politiquement, ca dit juste « qu’on nous ment, qu’on nous cache », ou alors peut être que les terroristes sont musulmans, qu’ils sont fous à lier, et que le musulman est fou à lier par essence, et j’ai peur de ces stéréotypes. Je ne dis pas que c’est ce que chacun va penser, je n’en sais rien, mais moi c’est ce que ça m’évoque.
Ce n’est pas de la censure à proprement parlé que de ne pas évoquer les détails, c’est seulement de la décence il me semble. Par ailleurs, j’ai regretté plus tard avoir dit que l’auteur était pervers. En fait, c’est la logique de « monstration » mise en oeuvre qui est perverse, pas l’auteur. Je ne connais pas l’auteur, et s’il lis ça, je m’en excuse.
L’essentiel de mon com’ se résumait à la première ligne : « oui, ils ont été éviscérés... et donc, ça change quoi au schmilblick ? »
Oui... et donc ? Qu’est ce que cet article souhaite montrer ? Qu’on nous cache tout ? Que voulez vous voir et savoir qui pourrait être utile à un véritable positionnement politique ? Que ces gens sont, au choix, tarés, embrigadés, méchants ? On le sait déjà, et nul détail sordide ne remet en cause cela.
Aussi, et sous couvert d’un relatif anonymat agoravoxien, je me permets de signaler que votre démarche est celle d’un pervers (au sens clinique, et pas péjoratif), qui aime regarder et montrer l’horreur. Bref, pour rejoindre d’autres com’, cet article ne sert en rien à former un esprit critique. Il porte seulement en lui l’idée du complot, sans proposer autre chose. Rassurer vous, en soi ce n’est pas tres grave, et surtout terriblement fréquent, mais j’invite chacun à mettre en cause, non les doutes et les faits présentés dans le corps de l’article, mais la démarche propre au voyeurisme médiatique, que l’on dénonce si souvent ici, qui a présidé au désir d’écriture de l’auteur.
Je sais que mon message pourra paraitre un peu agressif, mais à défaut de pouvoir agir sur les medias mainstream, je pratique ce meme raisonnement sur des medias qui nous sont accessibles. C’est le sens d’un combat du quotidien contre les raisonnements basés sur le ressentiment.