« Vanité des vanités, dit L'Ecclésiaste, Tout est vanité. »
« Discussion : n, A method of confirming others in their errors »(Ambrose Bierce)
« Meuh »(La vache qui rit, dans son discours de Potsdam, 1974)
On m'a donné le choix entre le suicide et l'inscription sur ce site. J'ai choisi la première option, mais le pistolet s'est enrayé.
Je n’ai pas relevé le non-sens parce qu’il est évident que c’est une absurdité, tel quel.
Mais si vous avez l’impression que vous dites, c’est bien parce que l’espéranto est globalement mal fait.
« ça veut dire aussi que si je
prends l’espéranto et que je modifie, disons, une dizaine de mots et que
tous les espérantistes sauf moi sont contre, eh bien tant pis, vous
direz que j’ai fait mieux que l’espéranto. »
Non. Modifier une dizaine de mots, ce n’est pas modifier la langue. Si vous modifiez une dizaine de mots en espéranto, le résultat sera l’espéranto, augmenté de dix néologismes. Il faut faire des changements structurels, dans la grammaire, la morphologie en particulier.
« Ou que si je crée une
nouvelle langue ex-nihilo quelle qu’elle soit, un de ces jours vous me
direz qu’elle est bien mieux que l’espéranto. Des fois je suis tenté de
vérifier : disons que j’en crée une, je la publie sur un site évidemment
avec un autre pseudonyme... et je mesure le temps qui s’écoule avant
que vous ou un de vos amis la cite comme un projet bien meilleur que
l’espéranto. A votre avis ? »
Étant donné que continuer à alimenter cette controverse, surtout en étant un minimum constructif, est relativement fatigant et chronophage, mes exemples, je les tire en général de Wikipédia. Il vous faudrait un peu plus d’effort que ça pour obtenir leur attention.
Ensuite, depuis des années que j’interviens dans ces débat, je cite régulièrement le texte de Justin Rye sur l’espéranto, qui est assez bien fait. Et bien, il a créé sa propre langue construite , et je n’ai jamais ressenti le besoin de dire que c’est une alternative préférable à l’espéranto. Je ne l’ai même jamais citée nul part et je doute que quelqu’un d’autre l’ai fait. Donc votre petite expérience à mon sujet trouve déjà un résultat avant même que vous vous soyez donné du mal.
On achète parfaitement un pays et son ou ses peuples, c’est une pratique qui ne date pas d’hier. Didius Julianus a payé sa couronne d’empereur romain très cher. Ensuite, d’autres le lui ont fait payer.
Je sens que la discussion glisse vers la question de savoir si je suis ou non de bonne foi et si je suis là pour troller ou pour faire avancer le débat dans une direction constructive.
Il est évident que je ne suis pas objectif sur cette question, et vos opinions dessus ne m’intéressent pas énormément, je dois bien l’avouer. Qui plus est, la vérité n’est pas binaire, et vous trouverez certainement que ça dépend de mes messages.
Cependant, je pense que si vous concevez véritablement le débat comme vous le dites, Pingveno, c’est à dire comme visant essentiellement à convaincre des tiers, alors, la question de mes intentions est complètement dénuée de pertinence. En effet, quelles que soient les obscurs mécanismes de mon cerveau qui me poussent à écrire ce que j’écris, la seule question importante est de savoir si j’ai raison.
En effet, un troll qui cherche intentionnellement à perturber le cours normal d’une discussion cherche avant tout à frapper l’imagination de ses lecteurs sans se soucier de logique, ni de cohérence. Il est relativement facile de prouver que quelqu’un qui trolle gratuitement a tort. Je pense que si vous relisez mes messages à partir de n’importe quelle période, vous pourrez peut-être trouver des erreurs et des jugements hâtifs, mais ce que vous ne trouverez pas, a priori, ce sont des virages à 180° dans ma vision des choses.
Pour ce qui est de mon message sur le Klingon, le contexte est différent de la discussion que vous citiez en premier. Je n’ai jamais dis que le Klingon ferait une meilleure solution idéaliste que l’espéranto. En fait, j’ai même dit explicitement le contraire.
Par contre ce que je dis et pense, c’est que le Klingon, qualifié par Krokodilo de « jeu anecdotique » à un moment, a droit au nom de langue autant que l’espéranto, voire plus, étant donné que sa culture est notablement plus développée. On ne peut pas dire que je l’ai spécialement encensé. Mon opinion a légèrement changé sur ce point. Je pense que le Klingon ne joue effectivement pas tout à fait dans la même catégorie que l’espéranto. Celà étant, ce que j’ai dit reste globalement valable, et le Klingon ne mérite pas ces qualificatifs méprisants.
« tout ça me permet de dire que « il y a de meilleures solutions idéalistes que l’espéranto » peut être en fait compris comme « toute autre proposition est une meilleure solution idéaliste que l’espéranto », même si elle n’a pas été conçue pour cela. »
C’est parce que l’espéranto a été assez mal conçu.
Quand j’ai pris l’exemple de l’Ido, ce n’était pas gratuit : c’est un exemple de gens qui ont reconnu les défauts de l’espéranto et ont tenté d’y remédier. Le peu que je sais de l’Ido me fait penser qu’ils sont loin d’avoir complètement réussi. Quand j’ai pris l’exemple du Toki Pona, ce n’était pas non plus gratuit, c’est parce que j’ai comme l’intuition que sa conception minimaliste et faite « a priori » avait de meilleure chance de donner quelque chose de simple ou de neutre.
Jamais je n’ai « encensé » quoi que ce soit. Dans le commentaire que vous mettez en lien, j ’ai cité un contre-exemple de langue construite qui battait l’espéranto à son propre jeu en étant plus simple et plus « neutre ». Un contre-exemple que vous m’avez demandé explicitement, soit dit en passant. Relisez la discussion.
Justin Rye, dans la FAQ de « Learn Not to Speak Esperanto » a résumé le problème avec une simplicité admirable : « The
pragmatic solution to communication barriers is to pick the
language everyone else speaks regardless of its shortcomings ;
the idealistic solution is to pick one on the basis of its
technical merits. Picking a poorly engineered artificial
language gets you the worst of both worlds.
»
Je suis personnellement partisan de la solution pragmatique, à savoir l’anglais, mais ça ne m’empêche pas de faire remarquer qu’il y a de meilleures solutions idéalistes que l’espéranto.
« Il me semble bien que la
ligne éditoriale d’Agora Vox, c’est justement d’offrir de la liberté
d’expression aux grandes causes (et donc à leurs militants) »
La ligne éditoriale d’Agoravox, c’est de publier n’importe quelles fadaises.
Ne me dites pas que vous n’avez pas remarqué le nombre d’articles conspirationnistes de tout poils, de thèses absurdes et non-sensiques, et de cinglés de tout bord sur ce site.
Sinon, ce que je fais ici, c’est très simple : j’exerce ma propre liberté d’expression. Comme je l’ai dit, dès lors qu’on s’exprime, on prête le flanc à la critique. Je ne vois pas pourquoi, si des ahuris peuvent publier n’importe quoi sur ce site, je devrais m’abstenir d’utiliser la fonction de commentaires qui est à ma disposition pour exprimer mon opinion. Opinion qui, à son tour, devient la proie de critiques plus ou moins bien fondées de quelqu’un d’autres, et ainsi de suite. Je crois que c’est une conception classique du débat d’opinion. Sur Agoravox, il a tendance à dégénérer rapidement en invectives. Ça n’est pas (uniquement ni toujours) ma faute.