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Commentaire de Little Scarlet Pimpernel

sur Pédocriminalité : inversion du bien et du mal ?


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Little Scarlet Pimpernel Little Scarlet Pimpernel 22 août 2007 12:30

Je citerai notamment cet extrait, tiré d’un commentaire d’hier (avec la « petite phrase » de Juppé en 1996 « Il faut parfois mettre entre parenthèses les droits de l’homme pour protéger ceux de l’enfant ») :

http://www.geocities.com/petite_citoyenne/article181006.html

Outreau et la réforme de la justice : le flou et la migraine

(Isabelle Debergue, 18 octobre 2006)

(...)

A lire le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur Outreau, ainsi que les comptes rendus des auditions, on aurait pu croire que les députés tombaient des nues devant un certain nombre de constats qui s’imposaient à eux pour la première fois. Mais, dans ce cas, on peut valablement leur demander ce qu’ils ont fait eux-mêmes, en tant que milieu dirigeant politique du pays, au cours de la dernière décennie.

Par exemple, les déclarations de l’experte Marie Christine Gryson affirmant en tant que « psychologue, responsable d’une structure d’accueil aux victimes » à Hazebrouck (Nord) : « nous disposons d’une méthodologie fiable pour déterminer si un gosse dit la vérité », sont vieilles d’au moins dix ans et on peut les trouver, par exemple, dans un article de L’Express du 12 septembre 1996. Il semble que déjà à l’époque, devant un tel discours, le gouvernement se soit dit « prêt à mobiliser des moyens ». Autant dire que les différents gouvernements, parlements, commissions d’évaluation scientifique, conseils régionaux et généraux, et bien d’autres instances, qui se sont succédés depuis cette date avaient eu largement de temps d’évaluer le sérieux réel de ce genre de déclarations.

Comment est-ce donc possible que la question de la validité et de l’impartialité des expertises n’ait été clairement abordée qu’au cours des audiences du procès d’Outreau de première instance, en mai et juin 2004, dans un contexte qui a abouti, précisément, à la récusation de Marie-Christine Gryson ?

Et comment Alain Juppé a-t-il pu déclarer d’après L’Express, le 4 septembre 1996 : « Il faut parfois mettre entre parenthèses les droits de l’homme pour protéger ceux de l’enfant » ? Pourquoi opposer les droits de la personne et ceux de l’enfant ? C’est pourtant un état d’esprit qui semble avoir prévalu jusqu’au procès d’Outreau de première instance de 2004, et encore ce n’est que le 1er décembre 2005 que tous les innocents ont été acquittés en appel.

Un article paru mercredi sur Indymédia pose cette simple question : La Psychologie est-elle une science ? « Question tabou », écrit l’auteur. Le commentaire paraît très dur, exprimé de cette façon. Mais, au moins, il est indispensable de définir clairement les contours et les objectifs de cette discipline et de comprendre clairement sont état actuel, ce qu’il convient d’en attendre... Un débat qui aurait dû avoir lieu dans la transparence depuis fort longtemps. L’étonnement des politiques, lors des auditions d’il y a quelques mois, a de quoi choquer les citoyens qui leur ont accordé leur vote.

Mon article du 15 octobre et celui de Justiciable du 18 octobre dans Indymédia soulignent la proximité opérationnelle entre ce même monde politique et des experts universitaires influents tels que Jean-Luc Viaux. Par exemple, via des initiatives de soutien à des projets importants. Ils constatent le manque apparent d’information en temps utile de l’opinion publique à propos de la procédure disciplinaire qui avait été engagée contre ce professeur et qui paraît définitivement close. Mais comment demander des comptes à des experts ou à des magistrats, alors que des dirigeants politiques de tous les partis « de gouvernement » se sont trouvés en première ligne dans cette cascade de dysfonctionnements, et que de surcroît l’image éthique collective des élus ne paraît guère satisfaisante ?

(...)


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