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Commentaire de Alain Bondu

sur Le plurilinguisme, et quelques clichés sur les langues étrangères


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Quousque Tandem Alain Bondu 28 septembre 2007 15:21

J’en ai un peu assez d’entendre dire que les français sont les plus mauvais élèves en terme d’apprentissage des langues.

- Il est exact qu’ils sont fortement désavantagés dans les langues à grande diversité phonétique et tonales, comme en particulier l’anglais, car le français est beaucoup moins riche sur ce point. ils sont par contre, à mon avis, (relativement) avantagés dans les langues à grammaire riche, comme l’allemand.

- En ce qui concerne leur nullité en langues, avez-vous déjà essayé de discuter anglais avec des ressortissants extrême-orient (chinois ou japonnais par exemple), voire avec des turcs ? moi ça m’est arrivé dans le cadre de mon travail et sauf de très rares exceptions le résultat n’est pas triste.

- D’une façon générale, j’ai vu au cours de m a carrière professionnelle, maintenant terminée, le niveau des français en anglais s’améliorer progressivement, et devenir ces dernières années relativement convenable.

Mais si je suis intervenu dans ce débat , c’est que je suis dans l’ensemble bien d’accord avec les idées de l’auteur de l’article . en particulier :

* sur le fait qu’il est faux -pour moi- que ce soit une langue facile à apprendre,

* sur le fait qu’il est malsain que dans le primaire on ait le choix entre l’anglais et... l’anglais,

etc.

Quelques remarques supplémentaires :

En ce qui concerne l’esperanto, je répète ma position : bien que ne le connaissant pas, je suis convaincu qu’il serait d’un immense intérêt pour le monde. Mais sa généralisation retirerait aux anglo saxons d’énormes avantages , quantifiables et non quantifiables dont ils ont pleinement conscience

Un grand nombre de mes collègues (ma boîte vendait sur le marché international des biens de gros équipement, dans le monde entier) disait être à l’aise dans une conversation en anglais, sauf avec des américains et, dans une mesure nettement moindre, avec des anglais proprement dits. Pourtant, une part non négligeable de leur activité était dans cette langue.

A ce propos, personne n’a , je pense, fait remarquer que l’anglais de Grande-Bretagne et l’américain sont deux langues voisines mais différentes : color, colour, prison, jail , etc.

Une des références mondiales en matière de linguistique, le français Claude Hagège, affirme (je n’ai plus la référence, lue voici de nombreuses années) que l’apprentissage des langues doit débuter dès le primaire,extrêmement tôt, mais EN PRENANT SOIN D’EVITER L’ANGLAIS A CE STADE pour éviter d’évoluer vers un monolinguisme de fait. Mais il se dépèche d’ajouter qu’il faut commencer à l’étudier immédiatement ensuite car après 10-11 ans la « perte de plasticité » du cerveau fait que la langue ne sera jamais convenablement maîtrisée.

Et il affirme dans le même bouquin que l’anglais est une langue difficile, et tout particulièrement pour les francophones (bien entendu, il explique pourquoi). Tous les profs d’anglais que j’ai cotoyé (et certains passaient toutes leurs vacances, années après années en angleterre ou en amérique) sont bien du même avis. Et je maintiens que ceux qui prétendent le contraire sont ignorants, de mauvaise foi, ou inconscients.

reste une question . avons-nous encore le choix ? Sur les moyens sans aucun doute. Sur le résulta final on peut se poser la question.

Dès le début des années 60, une très grande journaliste, alors très âgée, Geneviieve Tabouis, avaait affirmé (interview à « La Voix du Nord ») : « Les optimistes apprendrant l’anglais, les pessimistes le chinois ».

Sans commentaire.


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