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Commentaire de Mango

sur Prozac : autorisation de castrer dès 8 ans


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Mango Mango 13 février 2008 16:28

Vous êtes bien optimiste ou d’une naïveté qui vous honore !

Je travaille en établissement spécialisé en tant qu’enseignante : nous y accueillons des enfants souffrant de trouble de la conduite et du comportement dans des classes à effectif très réduit, mais aussi en internat , semi internat. Ils peuvent également bénéficier sur place de prise en charges thérapeutiques ou rééducatives. 

Eh bien vous seriez abasourdi de voir de quelle façon ces enfants ont été drogués, dès le plus jeune âge, au point parfois de devoir être hospitalisés (chutes de tension, comas...), et pas toujours au sein de familes plus ou moins responsables, mais hélas aussi dans des foyers d’accueil.

Souvent, la première préoccupation de l’équipe médicale est de procéder au sevrage. Certains n’ont pas encore 6 ans, mais sous camisole chimique depuis l’âge de 12 ou 18 mois, ils ont "zappé" un nombre impressionnant d’étapes déterminantes dans le développement intellectuel et affectif. C’est une véritable catastrophe.

Certains s’en remettent mais d’autres restent définitivement brisés, dépendants et terriblement vulnérables et manipulables.

Et encore ne s’agit il pas là de prozac, mais ces "calmants" qui sont capables d’empêcher un enfant de faire les expériences de son âge, de gérer ses frustrations, son agressivité, ses angoisses, d’inhiber son expression et sa curiosité, il a bien fallu que des médecins les prescrivent !

Ne croyez pas que je tire à boulets rouge sur tout ce que la pharmacologie peut offrir : loin de moi cette idée car j’ai beaucoup voyagé dans des pays qui n’y ont pas accès et j’en ai vu les conséquences.

Je suis seulement très inquiète par cette médicalisation de "confort" à outrance, relayée par des pubs télévisées et des opérations de séduction organisées par les grands groupes pharmaceutiques.

J’étais récemment chez une connaissance, mère d’une ravissante enfant de 7 ans qui venait de se gaver de pistaches, noix de cajou et autres biscuits salés qu’elle avait fait glisser à grandes lampées de soda (au moins 4 verres). La maman l’avait mise en garde à plusieurs reprises, mais sans conviction, laissant le tout à la portée de la gamine. La petite chérie s’étant plainte de l’estomac, elle obtint que son grand frère descende immédiatement à la pharmacie car il n’y avait plus de "Rennie", ou un truc du genre ! Même pas un "je te l’avais bien dit" et encore moins d’un "bien fait pour toi !" Rien... Je suppose que si la chérie n’arrive pas à dormir le jour où elle aura décidé de vider 3 bols de café en regardant un film gore à la télé, on sortira des "calmants".

Cordialement


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