Sophisme.
Ce n’est pas parce qu’on est pas directement concerné par un sujet qu’on a pas le droit de l’analyser. Et, sur ce point, l’auteur est directement concerné.
Résidant en France, il demande le droit de vote pour les autres résidents de nationalité étrangère - pas les sans-papiers, pas les clandestins, donc, pour reprendre votre métaphore qui sens bon le NIMB (Not In My Backyard), pas "des personnes qui n’ont rien à y faire", non, pour les étrangers présents de manière légale, payant leurs impôts, contribuant à la richesse de l’économie, de la culture et de la recherche française.
Cet article est donc clairement pro-républicain, pro-français, en ce qu’il exalte ce que la France a de mieux, ce qui est représenté dans sa devise : Liberté, Egalité, Fraternité.
Certes, trop souvent, on considère que le fait que la liberté soient en France l’une des plus grandes du monde rend automatique l’égalité et la fraternité.
Certes, on considère que le principe d’égalité devant la loi - de plus en plus bafoué par un certain Nicolas Sarkozy en tant que minsitre de l’intérieur puis président, avec les doubles peines, la rétroactivité des lois, le fichage génétique des petits délinquants, etc. - permet un plus grand respect de la liberté et conduit vers la fraternité.
Mais cette fraternité n’est ni la liberté, ni l’égalité, et ce ne sont pas les conditions somme toutes bonnes qu’on a en France de ces deux points de vue qui permettent la fraternité.
La fraternité, c’est permettre l’élaboration commune d’un projet de société - fusse seulement au niveau local - entre toutes les parties impliquées. De fait donc, c’est permettre aux personnes vivant en France légalement - puisque cela a de l’importance, et qu’il faudrait jeter tous les clandestins à la mer pour certains - d’exprimer leur vision de l’avenir, leur sentiment sur l’évolution des lieux dans lesquels ils vivent, travaillent et produisent de la richesse pour la France.
Qui sait, peut-être qu’en réhabilitant la fraternité par l’octroi du droit de vote à tous les étrangers - car contrairement à l’égalité revendiquée, certains l’ont mais pas tous - on enrichira la France de personne qui se sentiront suffisament acceptées pour devenir réellement française, réalisant ainsi une véritable intégration volontaire au "modèle français".
L’auteur n’a pas mentionné la politique des flux migratoire - et ne serait-ce votre obsession qui confine au racisme pathologique à ce sujet, rien ne prédisposait l’article à une telle saillie - l’auteur n’a jamais mentionné sa nationalité comme autre chose qu’anecdotique, il aurait pus se dire simplement étranger vivant en France - votre sortie sur les libertés et la démocratie en Tunisie n’est donc qu’un procédé de manipulation minable, d’autant que si l’auteur demande des libertés ici, c’est sans doute qu’il les demande(ra) là-bas - et l’avenir des africains, y compris les maghrebins, passe par la France qui a sciemment exploité - pillé - les ressources et les populations de ces pays, et qui continue "pour la plus grande gloire de la Nation".
Merci donc à l’auteur de rappeler ce déni de la démocratie qu’st le refus de demander leur avis à une part significative de la population, qui n’est pas sans rappeler le bon veux temps ou seuls les censitaires avaient le droit de vote, ou encore plus récemment lorsque seuls les hommes votaient. Sans nul doute, monsieur Lerma, vous êtes un nostalgique de ces époques ?