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Commentaire de hihanhihanhihan

sur Eric Breteau : jusqu'où ira l'arrogance ?


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hihanhihanhihan hihanhihanhihan 10 avril 2008 12:21

Tiens l’auteur, commente ce qui suit avec mon cousin à Saint Denis qui est un personnage important, mais selon moi un peu trop encarté à droite !

- Vu la longueur, je serais obligé de poster plusieurs fois.

- Si après ça tu veux pas comprendre, immole toi par le feu en fait et cause de Nicolas !

 

- L’information est d’importance : elle date du 3 mars 2008. Elle est donnée sur le site américain de la tentaculaire autant que tumultueuse société d’investissements « the Carlyle Group », rendue célèbre par Michaël Moore dans Farenheit 9/11.


Le demi-frère du Président de la République prendra ses fonctions en avril à New-York. David Rubinstein, co-fondateur et directeur général ne tarit pas d’éloges sur sa nouvelle recrue : « …Olivier est un ajout remarquable à notre équipe des services financiers. Il possède une incroyable expérience et de réseau qui contribuera à Carlyle à capitaliser sur les bouleversements dans le secteur des services financiers et d’étendre notre record de victoires sur cette partie importante et croissante de l’économie mondiale… »


Olivier Sarkozy est en effet un spécialiste des transactions bancaires. Il exerçait des responsabilités à l’Union des Banques Suisses (UBS), la plus grande banque de gestion de fortune au monde avec un patrimoine de 2 652 milliards de francs suisses ! En décembre 2007 l’UBS essuie la première perte de son histoire en raison de la crise des subprimes.


Mais depuis elle s’est refinancée à l’image de la société générale qui n’est pas morte d’avoir perdu 5 milliards d’euros. L’UBS, c’est à une autre échelle qu’on a peine à imaginer ! Sa promotion n’empêchera pas Olivier de continuer à collaborer avec UBS.

- Le groupe Carlyle


Il s’agit d’une société d’investissements américaine créée en 1987, avec un capital de 5 millions de dollars. Vingt ans après, ses capitaux propres s’élèvent à 7,56 milliards de dollars, 1 500 fois plus ! Les Emirats arabes unis participent au capital qui n’est pas communiqué, cette société pas cotée en bourse peut ainsi mieux dissimuler ses opérations et l’origine de ses capitaux.


Elle est dirigée par David Rubinstein qui fut conseiller du président Carter et plus récemment par Frank Carlucci, ancien directeur-adjoint de la CIA qui fut secrétaire à la défense sous Reegan.


Ce groupe intervient dans de nombreux domaines : aéronautique, défense, automobile, transports, énergie, télécommunications, médias…. Dans son film, Michaël Moore a révélé les liens qui unissaient, au sein de Carlyle, Bush père et la famille Ben Laden, le père de l’actuel président siégeant au conseil d’administration, comme John Major ancien premier ministre de Grande Bretagne, James Baker ancien secrétaire d’Etat américain, Georges Soros ou l’ex-président de la Bundesbank, Frank Otto Pöhl et bien d’autres… le gratin.


Après les révélations du cinéaste Moore, la famille Ben Laden a soldé sa participation (2,02 millions de dollars) dans le mois qui a suivi le 11 septembre 2001, simple coïncidence.


En France, Carlyle Group s’est manifesté en investissant dans Vivendi Universal et en prenant 40% du capital du Figaro, soit 1 milliard d’euros en juin 1999, plus que Dassault qui a repris l’intégralité du capital en 2006.


En 2003 Carlyle achète à l’Etat l’Imprimerie nationale pour 85 millions d’euros… que l’Etat lui rachète pour 376 millions d’euros, 4 fois et demi plus cher, au lendemain de l’élection de Nicolas Sarkozy, en juin 2007 !


Les sénateurs communistes ont demandé une commission d’enquête après avoir saisi le premier ministre et la Cour des Comptes. Le ministre du budget, Eric Woerth, n’a pas nié les chiffres mais il trouve que c’est une opération bénéfique pour l’Etat !

- Combien de temps ce scandale va-t-il être étouffé ?


(voir l’Humanité du 17/7/07, Le Canard Enchaîné du 3/10/07)


On savait que le Président de la République entretenait des relations privilégiées avec le monde des affaires et de la finance dont il sait si bien porter les intérêts. Avec un frère qui navigue dans les hautes sphères du capitalisme mondialisé, de la spéculation financière de haute volée, cela ne peut qu’élargir le carnet d’adresses et faciliter les retours d’ascenseur.


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