La croissance du PIB, un indicateur commode pour éviter d’affronter la VRAIE question des inégalités criantes, source de ce décalage entre stats et ressenti populaire. J. Stieglitz et JKG sont pertinents.
On parle du "gâteau", plus il grossit, plus c’est beau... Et on explique au peuple inculte qu’avant de distribuer du revenu il faut en créer. (donc : bossez plus ! ) Mais oui...
1/ Tant qu’il n’y aura pas une critique massive des inégalités, de l’excès de richesse de certain face à l’excès de pauvreté d’autres, rien ne changera.
Gagner 1 million d€ en jouant quelque heures au tennis, fut-ce à haut niveau après des années d’entrainement, n’a rien de logique, ni de moral. Cet argent venu des sponsors et annonceurs est prélevé dans la VALEUR AJOUTEE des entreprises en ce qu’elle la réduit, limitant ainsi les possibilités de relèvement des plus bas salaires. Et cette VA, c’est le fruit du travail de tous, pas spécialement (voire pas du tout) de quelques (gros) actionnaires qui s’en répartissent discrètement et sans contre-avis l’essentiel.
Les salaires des haut PDG, (+500 K€ annuels) décidés en conseils d’ad., les rentes des sportifs, des stars du showbusiness sont une insulte à l’idée de justice et d’humanisme. Rien de rationnel ne peut justifier cela. L’excuse du "marché" même si c’est un fait ne justifie pas ces excès. Les niveaux de rémunérations alloués sont le résultat soit d’une surenchère entre riches, hors mérite réel, du genre de celles qu’on observe dans les salles d’adjudication comme Christie’s, soit d’une simple cooptation avec retour d’ascenseur... Mais l’argent vient, in fine, du travail régulier des salariés, de l’ouvrier à l’ingénieur. VOTRE ARGENT.
2/ Tant que les bénéficiaires de ces excès n’y renonceront pas d’eux-mêmes, par scrupules d’ordre moral, pour les modérer, rien ne changera.
TOTAL 1/ et 2/ probablement hélas, rien ne changera. Nous sommes donc tous responsables de laisser faire, d’admirer, de jalouser sans critiquer sur le fond l’EXCES des inégalités.