Comment la construction d’un réseau de desserte local a-t-il pu être rentable à une certaine époque (en considérant l’investissement très lourd que cela suppose et donc le très bas rendement à très long terme ) ? Et, brutalement ne plus être rentable au niveau de sa simple exploitation.... ?
Deux raisons.
Un. A l’époque, il n’y avait pas de voitures.
Deux. Une bonne partie du réseau n’a jamais été rentable, en particulier celle construite fin 19ème dans le "plan Freyssinet" ("un train dans chaque sous-préfecture").
De plus, des équipements rentables il y a vingt ans ne le sont plus aujourd’hui non pas par un défaut intrinsèque mais relativement à un niveau "actuel" de rentabilité....Ce niveau étant établi par le capitalisme spéculatif libéral avec toutes les catastrophes industrielles et humaines qu’il induit.
C’est vrai dans certains cas, mais je parlais là plutôt d’équilibre d’exploitation, sans trop préciser l’amortissement de l’investissement.
Le réseau ferré est un patrimoine que l’on laisse se dégrader quand on ne le démolit pas dans une politique à courte vue ( cf le tramway si à la mode aujourd’hui démoli dans la joie il y a 40/50 ans ).
Tout à fait d’accord pour le tramway et pour certaines lignes ferrées. Mais le rail reste un transport collectif, pas un taxi, et il n’y a quand même aucune logique à faire rouler un train sans voyageurs. Que ce soit d’ailleurs d’un point de vue économique ou environnemental. Garder des rails dans une montagne déserte ne sert à rien.
Je souscrirai volontiers à l’idée de sauvegarder le service public de transport collectif et la possibilité d’économie d’énergie, à condition quand même que l’on fixe un seuil d’intérêt collectif. Pour être tout à fait clair, le fait que Giscard et Chirac aient été présidents ne justifie pas que le Massif Central contienne tant de lignes quasiment inutilisées.