Paul
Ai-je dit ou même pensé que cela était sans conséquence pour la femme qui a subi cette insuportable crime ? Croyez-vous que je tente une seule seconde de relativiser l’acte du violeur ? J’espère que vous ne le pensez pas.
En revanche, votre position me choque un peu. Que le viol soit monstrueux, nous sommes tous d’accord. Vous ajoutez cependant que le produit d’un viol est lui aussi monstrueux. Cela signifie, selon votre conception, que l’enfant qui naitra du viol a le qualificatif de "monstre" bien qu’il ressemble en tout point vue à un être humain normal et soit même capable de devenir quelqu’un de bien comme vous et moi. Peu importe pour vous, le fait qu’il soit né d’un crime le condamne au statut de monstre.
Si je suis votre raisonnement, le viol étant la relation évidemment la moins "souhaité" qui soit, le fruit d’une passe entre deux inconnus serait un "demi-monstre" ? Le fruit d’une relation stable mais d’une grossesse non souhaitée serait un ’demi-humain" ? Enfin le fruit d’une relation stable et d’une grossesse voulue serait enfin un "humain" ?
Voyez-vous, je me permet de séparer l’acte du viol du fruit du viol car je ne vois pas comment l’on peut attribuer des "degrés d’humanité" allant du monstre à l’humain, à un enfant à naître.
Si le viol est une abomination, je ne peux considérer que l’enfant qui naîtra comme un être abominable tout simplement parce que c’est un humain.
Vous qui aimez les cathos progressistes, en suposant que vous ayez un peu d’admiration pour une femme comme Mère Teresa, sachez qu’elle demandait justement aux femmes violées de Calcultta de leur apporter leur enfant à l’auspice plutôt que de le faire avorter et ainsi éviter de commettre un crime après avoir été victime d’un crime. Mais évidemment, on connait trop Mère Teresa pour savoir que c’est une femme aride et méprisante qui n’a aucun respect pour la femme...