"MAIS cette rentabilité n’est pas exorbitante, loin de là. [....] le retour sur investissement ne se fera pas avant 13 à 15
ans (et non 10 ans comme le clament tous les vendeurs)«
En fait, cela dépend très fortement de la manière dont vos panneaux sont posés (ce qui inluence la déduction fiscale), de l’ensoleillement moyen et de l’inclinaison des panneaux, qui doit être optimisée selon le secteur.
Par exemple, dans le Nord, des panneaux plus verticaux produisent moins en été (angle d’incidence défavorable pour atteindre la production maximale), mais produisent plus sur le reste de l’année (angle d’incidence plus favorable).
»pas mieux
qu’un autre investissement immobilier«
Atteindre les 8% (soit un remboursement total de l’investissement en 13 ans), n’est pas rare, pour celui qui vend intégralement son électricité. En immobilier, le 8% brut est un excellent rapport.
Et dépasser les 8% n’est pas rare non plus. Mais c’est très dépendant de votre localisation, du prix facturé de votre installation, de votre utilisation directe ou non de votre courant.
»Et en réalité moins, si on
considère qu’un bien immobilier rapporte sur une durée largement
supérieure à la durée du contrat de rachat, soit 20 ans«
On rappellera que l’achat immobilier en vue de location implique, lui aussi, des frais importants sur la durée, et que les sociétés qui vous vendent un rendement de 6% net en immobilier oublient souvent que :
- les loyers ne sont pas automatiques, il faut des locataires.
- les frais associés ne sont pas nuls (charges non récupérables, charges récupérables en période de vacance de location, travaux non à la charge des locataires, réparations, assurances, améliorations et mise aux normes exigées par l’Etat et/ou les collectivitées locales, ...)
- la fiscalité est dans les plus lourdes si l’on exclut les cas de défiscalisations (qui en fait correspondent à donner de l’argent à sa banque, son assurance ou un intermédiaire au lieu de le donner à l’Etat) : elle inclut la CSG, la CRDS, les impôts (comme l’électricité mais avec des abbattements très inférieurs), mais aussi les taxes et impôts locaux (qu’on néglige souvent, et qui ne concernent pas les autres investissements).
- c’est le seul investissement qui engendre automatiquement des impots même quand il ne rapporte rien du tout (taxes et impots locaux sont dûs, même pour les logements vacants)
- les frais notariés.
Pour le calcul du retour sur investissement, il faut tenir, dans les deux cas, des frais de financement. Sur 5 ans, une installation électrique financée à crédit coutera 30% de plus que son prix facial. Un logement sera financé sur 10 à 20 ans, ce qui augmentera son prix de revient de 60 à 100%.
Par contre, en immobilier, au bout des 20 ans, votre »installation« vaut encore quelque chose, ce qui est loin d’être évident pour les panneaux photovoltaïques.
sur la fiscalité, rappelons aussi que les revenus issus des panneaux photovoltaïques sont non imposables si la puissance est inférieure à 3000 W crète et ce par installation. Beaucoup de gens l’ignorent. Ces installations non imposables sont par contre assujetties à la CSG.
Et que les puissances supérieures sont fiscalisés, pour des revenus de moins de 80k€ par an, sous le régime de la micro-entreprise : abbattement de 71% du CA, et prise en compte dans les revenus imposables, donc à votre taux d’IR. Ce qui est loin en dessous de la fiscalité applicable aux revenus fonciers.
Pour les installations produisant plus de 80 000 euros par an d’électricité ... je pense que ce n’est plus le »particulier qui pose des panneaux sur son toit".