Bravo à Imhotep pour sa pugnacité.
Aux quelques commentateurs (ils sont 3) qui s’insurgent contre cet article, ils utilisent des arguments de poubelle : "vous
n’êtes qu’un perroquet « dit Bulgroz à Imhotep, avec la sordide mauvaiseté du lâche et du capo.
Le même Bulgroz : »C’est bien triste de finir comme ça, vous
n’êtes pas procureur, ni juge d’instruction ou quoique ce soit
dans le domaine de la justice, vous n’êtes rien d’autre qu’une
conscience individuelle comme tant d’autres. Et comme tel,
vous devriez être plus humble et plus circonspect.«
C’est tout l’inverse, Monsieur Bulgroz. Un procureur se doit d’être impartial et circonspect, car sa décision est celle de la justice. Elle engage l’Etat et représente l’intérêt commun. Un citoyen, lui, se doit d’être lucide et pugnace et, au besoin, de faire savoir publiquement son opinion lorsque des coquins salissent les institutions publiques, détournent leurs charges à leur bénéfice et au bénéfice de leurs »amis« et tout ceci, avec un sentiment d’impunité inacceptable.
Aucun argument dans les critiques jetées comme des cailloux contre Imhotep et son article : seulement des inepties et des crachats qui témoignent de la qualité exacte de ceux qui s’y livrent.
Woerth est typiquement un personnage de roman : l’homme qui a savamment construit une apparence de probité, avec son visage de bon comptable, qui a patiemment noué des réseaux dans les milieux de grande bourgeoisie et d’argent, avec la certitude qu’en servant les puissants du jour, il resterait à l’abri de tout ennui judiciaire. Et voilà ce personnage qui ne cesse, contre toute évidence, de parler de »son honnêteté« , de dire »qu’il ne ment pas« et, plus comique encore qu’il n’a »jamais menti !«
»Jamais menti« !!! Mais qui n’a jamais menti ? Plus les preuves s’accumulent sur ses agissements bien pires que des mensonges, plus le faux »bonhomme« répand une image pieuse de sa propre personne. Si Woerth déploie un talent considérable, c’est à produire des concerts de lazzi. Ses gesticulations prêteraient à rire si elles ne révélaient à quel point »l’Etat Sarkozy« est véreux, improbe, corrompu. Dans la plupart des démocraties occidentales, un ministre comme Woerth aurait été contraint de démissionner depuis longtemps et il aurait sans doute entraîné avec lui son Premier ministre. Mais sous le règne de Sarkozy, les corrompus sont aux meilleures places. Et y restent !
Un système tout à fait semblable au Second Empire. Sarkozy ressemble de plus en plus à Napoléon III. Et les ministres qui l’entourent ressemblent de plus en plus à leurs homologues d’avant 1870, quand il suffisait, pour avoir bonne place, de flatter le Prince et de le défendre contre ses critiques (forçant Victor Hugo à exil, lui qui avait surnommé le chef de l’Etat : »Napoléon le Petit"). Woerth est l’un des symboles de ce gouvernement dont l’histoire retiendra surtout la médiocrité et les gesticulations misérables.