à Sylvain
Votre exposé est très bien argumenté mais je pense néanmoins que Debray n’a pas tous les tords.
Ca me rappelle l’ affrontement entre Peguy et Jaures ,le premier censé parler avec le cœur contre la raison du second n’avait-il pas la lucidité de ceux qui savent que les faits sont têtus .« C’est un fait. Les faits sont têtus ».
Et le fait national est un fait .
Alors si le mot national vous fait frémir parlons de république.
La République c’est petit ,c’est circonscrit ,mais c’est à l’usage et à la hauteur adéquate .
Je crains bien que les habits de l’Europe (voire ceux du vaste monde) soient bien trop grands pour nos petites consciences .Nos petites consciences ont le désir d ’habits plus ajustés .
Vous n’avez pas de philosophie du collectif ( ou de la collectivité ) vous avez une philosophie de l’individu , aussi, prioritairement vous référez- vous aux droits de l’homme , jamais aux droits du bien commun .
Dans ce trop vaste espace européen les individus à la recherche d’ identité se réfèrent à des communautés visibles ou audibles voire tangibles .
Et la République ayant été ouverte et concrètement par la dissolution de ses frontières matérielles , les individus cherchent des espace refermés ,d’ où les communautarismes . S’y opposent en réaction d’ autres communautarismes prétendus de souche .
Donc la guerre civile vous l ’aurez , avec ses pogrom et ses ghettos, son obscurantisme et le replis redouté sur des états- nations reconstitués dans la pire des figures possibles .
hks
PS Je comprends votre lapsus « ou autres lignes Maginaux »( tracés imaginaux !)