Bonjour, Brieli.
Désolé de réagir avec un tel retard, j’ai eu hier une journée particulièrement chargée.
Qu’il y ait, ici et là, des débordements entre les jeunes et la police lors de raves ou de rassemblements festifs, souvent très arrosés, n’est pas une surprise. Même si cela surprend en Europe où l’on réduit trop souvent ce pays à ses alpages et à ses banques, la Suisse ne pouvait y échapper, de même qu’elle a dû, naguère, faire face au spectacle inédit auparavant de jeunes drogués au coeur de ses villes (je me souviens notamment de coups de projecteur sur le cas de Zürich, avec ses drogués affalés au pied des arbres du Lindenhof ou terrés dans des squats).
Pour ce qui est de l’UDC et de son chef, Oskar Freysinger, comment s’en étonner au sein d’une Europe qui doit assumer les montées du populisme et de son nauséabond corollaire : la xénophobie ? La faute à des oligarchies qui, un peu partout dans le contexte mondialisé libéral, ont tourné le dos aux préoccupations populaires et laissé les partis d’extrême-droite reprendre à leur compte les aspirations de ceux qui vivent dans les banlieues, de ceux qui sont confrontés à la précarité. Et cela en canalisant la responsabilité de leur mal-vivre vers les gouvernants en place et vers les immigrés.
Je crains malheureusement que les personnages politiques n’aient, en France comme à l’extérieur, qu’une vision électoraliste de court terme qui paralyse toute velléité de travail de fond pour reconquérir les masses égarées sensibles aux sirènes populistes. C’est pourquoi le FN et l’UDC ne sont pas près de disparaître. Hélas !
Cordialement.