Je regrette que Morice, qui passe son temps à m’invectiver au lieu de réfléchir, ne lise pas mes livres et mon journal, qui parait depuis quinze ans. Il y verrait que je n’ai jamais eu quoi que ce soit à faire avec la droite, l’extrême-droite, les identitaires, etc.
Je suis un vieux journaliste, et surtout un journaliste totalement indépendant, qui ne dépend donc pas d’une direction qui déforme mes comptes rendus. En tant que tel, je cherche à rendre compte de faits. Que mes constatations soient interprétées ensuite comme de droite ou de gauche n’est pas mon affaire.
Il y a des réalités qui s’appuient sur des documents, des témoignages, des livres, et dont il faut tenir compte, en essayant d’écarter les préjugés.
Milosevic n’a jamais déclenché de guerres, n’a jamais voulu une « Grande Serbie », n’a jamais été partisan d’une épuration ethnique quelconque. Il a accepté tous les plans de paix proposés par la communauté internationale. Le TPI de La Haye n’a rien pu prouver contre lui et l’a laissé mourir pour se débarrasser d’un cas embarrassant.
Mladic n’a pas conquis pour rien l’estime de tous les généraux « ennemis » qui l’ont connu, et il y a une foule de preuves de son intégrité, de son pluralisme, de sa lucidité, de sa haine des milices paramilitaires et de ses ordres rigoureux de traitement humain des prisonniers.
Saddam Hussein était sans aucun doute un cruel dictateur, mais les diverses communautés religieuses (dont les chrétiens) cohabitaient pacifiquement dans son Etat laïque.
Kadhafi avait construit un pays qui assurait à son peuple une série d’avantages dont la liste est incontestable, et en avait fait l’Etat le plus avancé et prospère d’Afrique, avec l’indice de développement humain (IDH) le plus élevé du continent. La soi-disant révolte qui a fini par le lyncher n’avait rien de comparable aux « printemps arabes » que notre journal a toujours fermement soutenus.
Chavez et Morales sont des chefs d’Etat autoritaires, mais ont initié chez eux de vastes programmes d’amélioration des conditions de vie de leurs peuples, et d’exploitation des richesses nationales au profit de la population.
Tout cela et matériellement vérifiable. Faut-il ;vraiment, lorsqu’on recherche la vérité, être étiqueté politiquement, et traité de « facho » parce qu’on a toujours l’idéal du Conseil natioal de la résistante (CNR), que notre gauche officielle a complètement oublié : celui de l’anti-impérialisme, de l’antifascisme et de la souveraineté nationale ?