La liberté individuelle commencera-t-elle un jour à apparaitre comme l’attrape-nigaud du siècle ? Sous cette bannière, le champ libre a été laissé aux loups de la société, ceux qui s’engraissent sur le dos de ceux qui bossent, de toutes les façons possibles.
Comme le droit du travail va très prochainement passer aux oubliettes - vous êtes-vous bien renseignés sur l’ANI tous ? C’est particulièrement édifiant - reste cette toute petite poche de résistance, mais énorme réserve d’épargne bien évidemment irrésistible, qu’est la retraite par répartition.
Jusqu’où iront ceux qui organisent l’appauvrissement généralisé de la population pour sauvegarder le rythme de leur enrichissement ? La dernière fois que nous avons eu droit à cet affrontement, ça a fini dans le sang. Est-ce vraiment ce qui se profile encore aujourd’hui où distille-t-on par ci par là juste ce qu’il faut pour évoquer cette perspective dans des esprits las et inquiets ? La peur. La peur de se retrouver sans emploi, la peur de ne plus pouvoir nourrir ni abriter la famille, cette peur-là va grimper de quelques crans quand les multiples petites magouilles de l’ANI auront démontré leur impact et leur nocivité. Ne croyez plus pouvoir vous abriter derrière votre contrat ! Si le syndicat de votre boite est pourri, vous allez le sentir passer : perte de salaire ou augmentation du temps de travail contre « sauvegarde » de l’emploi.
Les patrons de PME ne seront pas en reste, eux qui pâtissent en plein de cette crise provoquée par les plus riches. Cela les sauvera-t-il ? Tout dépend de la profondeur de la récession, mais d’ores et déjà, et c’est tellement logique, les petites charrettes s’accumulent, celles qui ne font pas la une des journaux, mais qui se comptent en centaines d’emplois pour des communes de 10 à 20 000 habitants.
Puis, bien évidemment, quand la violence des conditions d’existence suscitera la violence politique, nous verrons ceux-là qui étranglent le travail crier au terrorisme.
La perversion de ce fonctionnement me fait vomir.