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Commentaire de Loup Rebel

sur Retraite par répartition, atteinte à la liberté de choix individuelle


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Loup Rebel Loup Rebel 17 mars 2013 15:47

Bonjour JL,

OK, je saisis mieux votre positionnement.

Je ne sais pas s’il y a encore quelqu’un ici, mais je publie quand même.

Ce commentaire débordera le cadre du sujet, je m’en excuse, mais il n’est pas possible de dé-confiner la question des régimes sociaux sans ouvrir le débat dans le champ politique tout entier.

Je note, JL, qu’il vous arrive (vous n’êtes pas le seul) de montrer des sortes de réflexes libéraux :

si vous demandez aux hauts revenus de cotiser plus pour percevoir moins, cela sera compensé subrepticement par des augmentations d’écarts de la fourchette des salaires bruts, marché du travail et effets pervers obligent.

Voilà un modèle typique d’effet pervers du libéralisme incontrôlé. Dans un contexte politique moins libéral, le contrôle des écarts de salaire est à inscrire au programme, parmi d’autres mesures de limitations des effets pervers. D’autant plus qu’aujourd’hui l’offre et la demande sur le marché de l’emploi est largement plus favorable aux employeurs qu’aux employés. Réalité que les fonctionnaires ont beaucoup de mal à se représenter, leur recrutement se faisant par concours, et bénéficiant d’un système de cliquet promotionnel anti retour et anti licenciement. Système qui conduirait à la faillite inéluctable, si elle tentait de l’appliquer, l’entreprise privée dépendante d’un marché et de sa capacité de production.

Sans tomber dans des extrêmes dont l’Histoire a fait la preuve par l’échec qu’il est préférable de les éviter, on peut parfaitement trouver un juste milieu entre un totalitarisme étatique et un libéralisme totalement incontrôlé.

Seulement voilà, le vrai gros problème c’est l’hémiplégie politique politicienne : si on se dit de gauche, alors on se doit de rejeter toutes les idées proposées par la droite, et inversement. Dans une alternance au pouvoir, le nouvel empereur s’empresse de détruire toutes les traces de son prédécesseur pour imposer autre chose, qui sera détruit par l’empereur suivant, etc, etc. Là se trouve l’une des causes majeures de la décadence économique actuelle.

(À cette hémiplégie s’ajoute celles de deux autres acteurs de la scène économique : le patronna d’une part, et les esclaves à son service d’autre part, représentés par les organisations syndicales. Mais ce serait un autre débat, quoique… pas sûr.)

Pour ma part, j’entends s’exprimer de bonnes idées dans la bouche de (presque) tous les hommes politiques à droite comme à gauche (j’en entends aussi de très mauvaises).

Le pire de tout apparait quand un candidat politique se présente avec un programme qui contient des bonnes idées de la gauche ET des bonnes idées de la droite : il se fait ipso facto deux ennemis qui le descendent en flamme en s’appuyant sur leur hémiplégie respective.

C’est l’une des causes de l’abstentionnisme, en plus des mensonges proférés par les prétendants au pouvoir ; bien obligé de mentir pour justifier la disqualification des bonnes idées du rival (suivez mon regard…).

Comment sortir de ce merdier politique ?

Je n’en sais rien. Dans un passé lointain, j’ai mené des campagnes de résistance qui prônaient l’abstention ostentatoire : chacun passait devant son bureau de vote en brandissant sa carte d’électeur et en proclamant « n’a pas voté ». Et si possible, on participait activement au dépouillement le soir. Présence obligatoire quoiqu’il arrive.

Dans le système actuel, un « élu » auto proclame sa légitimité sous prétexte de 50% de suffrages exprimés en sa faveur, alors qu’en réalité moins de 35% des électeurs ont réellement approuvé sa crédibilité. Qu’en serait-il avec 60% d’abstentions, où mieux, de bulletins blancs comptabilisés dans le nombre de suffrages exprimés ? Celui qui se dit « élu » dans le système actuel se retrouve avec seulement 20% de voix.

Pour moi, sans changement fondamental du système politique actuel, toutes tentatives pour réduire les inégalités sont vouées à l’échec.

Ne me demandez pas comment y parvenir ; je me refuse à faire figure de gourou, en politique comme en tout autre domaine.

Bon, ce commentaire comporte maintenant plus de 660 mots, alors il est temps de consentir à le clore.

Pourquoi pas un prochain billet sur ce sujet ?

Cela contribuerait-il seulement à faire avancer le schmilblick ?

J’en doute.

 


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