• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Patrick

sur Silence les Amis


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Patrick 27 novembre 2014 13:31

En résumé, Raphaël :

- tu as passé quelques instants dans ce camp et tu repars en employant le vocabulaire de Xavier Belin (fascistes verts, rien que ça... ah ah ah ! non mais vraiment)

- tu arrives en te demandant s’il y a des « voleurs », en parlant de se « méfier des pauvres » et en visant des « autochtones » (je cite la vidéo) et tu appelles cela une « attitude respectueuse ».

- tu dis que tu veux bien respecter les règles mais tu filmes alors que des personnes viennent de te dire qu’elles ne veulent pas être filmées (en fait ce n’est même pas une question de règles, mais de politesse).

- tu accrédites les paroles d’une journaliste bossant pour Rotschild, qui dit « avoir l’impression d’être en Corée du Nord » (sans rire, j’admire le sens de la mesure) parce que dans ce milieu on voudrait que les journalistes relayent uniquement « une façon de voir ». Mais au fait... quelle façon de voir ???? On ne sait pas. Hop, tour de passe passe. Ami lecteur, tu ne sauras pas ce que les Ami-e-s de Silence avaient à dire, parce qu’ils voulaient que le monsieur le dise sans travestir leur parole, et ça, c’est vraiment Coréen du Nord (au passage, ajoutons que lesdites personnes n’ont sans doute jamais mis les pieds en Corée du Nord, mais bon, faisons leur confiance, pour ce qui est de la vie chez les Barbares, ils en connaissent un rayon).

- « nous avons cru comprendre que l’association fonctionnait sur un mode très autoritaire, très rigide, presque militaire ». Ah oui tu as cru comprendre, d’accord, d’accord. Ben alors renseigne toi sur ce qu’est l’autogestion et la prise de décision au consensus, au lieu de dire n’importe quoi.

Perso je suis journaliste et je n’ai pas fait que passer aux Ami-e-s de Silence de façon superficielle (j’y ai été en tant que journaliste-reporter, je précise). J’y ai été très bien accepté, mais il faut dire que je commence par dire bonjour et non par sortir une caméra. Ensuite, si on me dit que sur ces Rencontres, l’idée est d’essayer pendant 15 jours de vivre sans téléphone, sans télé, sans appareil photo, j’arrive à comprendre ce principe d’expérimentation (absolument sans obligation). Si on m’explique qu’on n’écoute pas de musique enregistrée ni amplifiée afin que chacun sorte du rôle de spectateur, afin que tout le monde puisse jouer, le tout sans électricité nucléaire, je ne trouve pas cela sectaire, mais cohérent. Est-ce si difficile ?

Tu vois par toi-même ce qu’entraine ton papier : il y a des gens qui, en commentaires, sans avoir jamais mis les pieds sur ces Rencontres, expliquent que c’est un endroit totalitaire ou sectaire. Ça fera marrer tous ceux qui sont un jour passés aux Rencontres, lesquelles penchent nettement plus vers les Bisounours que vers Mussolini et la messe. L’ignorance alimente la bêtise, hélas, et c’est ta responsabilité de ne pas aller dans cette voie. Ce qu’il faut remettre en question, ce n’est pas le journaliste ou le réalisateur, mais ce à quoi en sont réduit les journalistes et les réalisateurs aujourd’hui : faire des papiers ou des vidéos à l’emporte-pièce après avoir survolé le sujet en quelques heures.

Un conseil : retourne aux Rencontres des Ami-e-s de Silence, sans a-priori et sans caméra. Tu y apprendras ce que le mot « bienveillance » veut dire, et au moins, tu pourras en parler en connaissance de cause.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès