Concernant le paracétamol et autres antipyrétiques (aspirine, ibuprofène), c’est un très mauvais réflexe d’en consommer à la moindre fièvre, comme si la fièvre était une maladie.
La fièvre est certes un symptôme, sans gravité le plus souvent, mais c’est surtout un moyen de défense qu’il faut respecter dans la mesure ou elle n’atteint pas 40°C (et là on peut la maîtriser avec de petites doses d’antipyrétiques, sans chercher à obtenir 37°C).
Comment agit-elle ?
En empêchant la réplication virale. Les virus (et sans doute les bactéries, je n’ai pas vérifié) se multiplient de 2 à 500 fois plus vite à 37°C qu’à 39. Ici, vers la dixième minute, démonstration avec cette vidéo du Pr Lwoff, Prix Nobel de virologie.
http://www.ina.fr/video/CPF86644119Donc, prescrire un antipyrétique est un geste qui peut tuer, il faut le savoir. Il est probable que c’est ainsi que la polio a fait tant de dégâts dans les années 50, et que la grippe est parfois rendue mortelle.
Si vous avez de la fièvre, profitez-en, et remerciez la !
Tiens, en passant, après toutes les bêtises qu’on vous ressasse actuellement au sujet du vaccin grippal (votre intérêt, que dis-je, votre devoir !!!), sachez choisir vos risques, et pour cela lisez les notices :