Il faut, y-a ka ... reconnaître que nous ne savons pas quoi faire, l’habitude ancrée au plus profond de nous même de penser une solution ne sera jamais la solution, même les Chinois (cf. les commentaires) n’échappent pas à cette habitude.
Le monde est à réinventer et la pensée s’appuie sur ce qu’elle connaît, comment pourrait-elle faire autrement ? La pensée produit ce que notre mémoire restitue de notre savoir, le travailleur manuel, l’intellectuel, le philosophe, le richissime actionnaire, le politique professionnel, tous sans exception nous fonctionnons ainsi, si nous ne partons pas de ce constat alors rien de novateur ne se produira.
Souvent nous lisons dans les articles et leurs commentaires qu’il faut que s’opère une prise de conscience ou qq. chose d’équivalent, nous avons tellement l’habitude de ce genre de propos que leur sens nous échappe, une prise de conscience ! Et avec quel moyen ? Est-ce avec une clef comme une prise de judo, le judo est un art martial où le lacher prise est fondamental, appliquer une technique en est l’exacte antithèse, une prise de conscience serait donc d’adopter un point de vue meilleur, le collectivisme doit remplacer le capitalisme, un « isme » pour un autre « isme », mais les problèmes d’une bonne idée viennent toujours avec l’élaboration d’une doctrine et son organisation.
Inévitablement la mise en place de l’organisation fait oublier l’idée elle-même, l’organisation suppose toute une infrastructure qui elle-même à besoin d’une administration qui nécessite une hiérarchie où la compétition intervient avec le besoin inévitable de légiférer pour mettre des garde-fous qui seront surveillés par des gardiens de l’ordre etc., etc., et la belle idée de départ, vous savez le truc du genre, liberté - égalité - fraternité ou les droits de l’homme ou encore la démocratie restent lettres mortes, la pensée s’est noyée dans ces circonvolutions.