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Commentaire de paul villach

sur Le communisme en avait rêvé, le libéralisme de marché l'a réalisée...


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paul villach (---.---.189.220) 14 avril 2006 09:46

Merci, cher lecteur, d’avoir recadré avec précision le problème que je posais et que nombre de contradicteurs se sont obstinés à ne pas voir. Je reconnais que le terme de « prolétariat culturel » est provocateur. Il ne l’est en fait que pour celui qui a sacralisé le mot et ce qu’il représente, c’est à dire un état de dépendance extrême, bien peu enviable. Il l’est aussi pour le fan du « libéralisme de dérèglement » qui ne peut supporter l’idée que la loi du marché appliquée aux oeuvres de l’esprit ne peut que favoriser la diffusion des produits les plus sommaires quand la masse de clients potentiels ne dispose que d’un capital culturel très faible -ce qui peut être le cas de tout spécialiste en quelque domaine que ce soit, si sa culture en dehors de sa spécialité est restée au niveau primaire ou peu s’en faut. Mieux que toute évaluation d’experts avec courbes et diagrammes, le succès de ces produits culturels - qu’il s’agissent de livres, de magazines, de films ou d’émissions de télévision - signe la qualité d’une École, quand une classe d’âge entière est scolarisée. On n’en sort pas : « on juge l’arbre à ses fruits » ! La nouvelle donne de l’univers médiatique exige donc une refonte complète du contenu du Savoir qu’il s’agit de transmettre, du moins si le but d’une École dans une Démocratie est de former des citoyens et non pas seulement des pauvres bougres ultra-spécialisés aux compétences remarquables, mais incapables de penser « les choses de la cité » - qui se nomment « politique » en grec, et « république » en latin.


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