Je ne vais pas
refaire l’histoire de l’Europe et des grandes migrations du
passé.
Personne n’émigre
par plaisir mais par nécessité.
Il y a en plus une
sorte de sélection naturelle ( je suis mal à l’aise en l’écrivant
) mais c’est un fait : seuls les plus résistants ou les plus inventifs parviennent à leur objectif.
Déjà, ce seul fait
disqualifie les larves qui les vouent aux gémonies voire les
nazillons qui amenderaient volontiers le code maritime pour les
laisser crever en mer et qui seraient incapables de supporter le
centième des épreuves qu’ils ont dû subir.
C’est le propre
des cons d’être lâches en plus.
L’économie
allemande prévoit, toutes choses restant égales et c’est
peut-être là qu’est l’os, un urgent besoin de main d’oeuvre (
et en l’occurrence beaucoup de ceux qui arrivent sont des gens
formés dont le coût de l’éducation n’a pas été à la charge
de l’Allemagne, un double bénéfice car ils seront rapidement
opérationnels ).
Les Industriels estimait leurs besoins à
environ un million de personnes et Madame Merkel a accordé un
million de permis de séjour sachant qu’une partie retournera chez
elle à la première occasion favorable.
Que la mesure ne soit
pas électoralement rentable était prévisible et c’est à cela
que l’on voit les hommes et les femmes d’état, ils font ce
qu’ils pensent bien pour le pays et ce n’est pas nécessairement en
conformité avec les états d’âme de la population la moins
éclairée.
Le cas de la France
est différent et d’ailleurs les immigrés lui font l’affront de
ne pas vouloir s’y attarder, ce qui rend tellement pathétique le
discours complètement décalé de certains qui répondent aux
fantasmes d’autres.
La France n’offre
que peu de débouchés, elle a raté le tournant de sa reconversion
industrielle et est à la recherche – vaine – jusqu’à présent
de la solution miracle qui la rapprocherait du plein emploi.
Autre exemple :
si l’on prend les USA où Trump prétend vouloir donner un grand
coup de balai pour chasser les illégaux, qui donc va se taper la
récolte des agrumes en Floride ou en Californie, du coton,la collecte des
poubelles, les soins aux personne âgées dans les « mouroirs », les corvée de nettoyage dans les hôpitaux , etc.. ?
Le travailleur
pauvre de Virginie qui a perdu son travail bien payé dans les mines ou dans la sidérurgie pour absence de rentabilité croirait déchoir en recevant des cacahuètes
comme fruit de son labeur dans les orangeraies.
A moins bien sûr
que Trump, en baissant drastiquement les salaires contre l’avis des
syndicats très puissants aux USA ne rende leur rentabilité à tous les secteurs obsolètes et condamne le Virginien à travailler pour la ration de
cacahuètes du clandestin éjecté.
On va mesurer
bientôt de quelle manière Trump va trancher ce dilemme : m’est
avis qu‘il laissera pisser le mouton et que certains pourront
mesurer leur désappointement à l’aune de leur sottise.