@ Philippe Meoni
à propos de l’eugénisme..
A titre personnel, je pense que ce qui attire Nicolas Sarkozy dans cette voie est un vieux rêve de policier qui était particulièrement répandu à l’époque de Bertillon, Lombroso, Galton et Bentham..
Quand Bertillon découvrit qu’il était extrèmement rare de retrouver chez deux individus la même série de mesures anthropométriques et que se systématisa lors des arrestations de délinquants la prise de ces mesures, certains, avec Lombroso, pensèrent que grâce à des recoupements de statistiques, on pourrait établir ainsi un physique-type par catégorie de délinquant.
Possédant ainsi un portrait-robot du délinquant type (telle forme d’oreille + tel angle facial + tel longueur de nez.. = un danger potentiel pour la société) on pourrait mettre sous surveillance des individus ainsi stigmatisés avant même qu’ils ne commettent un délit...
Galton, aussi connu pour le développement qu’il apporta au fichage généralisé grâce à ses recherches sur les empreintes digitales s’amusa, lui aussi mais en superposant des négatifs de criminels à établir le portrait de la prostituée-type, du voleur à la tire-type, etc..
Nicolas Sarkozy s’inscrit dans le même système de pensée en substituant au physique les caractéristiques génétiques. Connaissant ainsi les caratéristiques génétiques-type du criminel, on pourrait ainsi, dès la naissance, lui imposer - pourquoi pas ? - un bracelet électronique..
Et de même, pourquoi ne pas manipuler les gênes pour éviter que ne viennent au monde de tels individus ? Et nous voilà arrivé à l’eugénisme.
Ce qui est consternant dans ces histoires d’eugénisme, c’est qu’on ne rencontre pas parmi ses partisans que des docteurs Mengele mais que des pays socio-démocrates (scandinaves) longtemps considérés comme modèles en matière sociale, stérilisèrent des « associaux » jusque dans les années 70.
Plus près de nous, la Suisse stérilisa selon des critères eugénistes jusqu’en 1976...
Rien ne peut cautionner cette barbarie à masque scientifique..
gAZi bORAt