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Capitalisme, sexualité, mort... ces fantômes de cent ans qui hantent notre temps

 Un homme nu, minuscule, le menton sur la poitrine, plonge vers le sexe d'une géante couchée sur le dos, également nue, genoux relevés, cuisses écartées. La fente est sombre, poilue comme un animal, à l'arrière-plan les seins et la gorge évoquent des montagnes, au premier plan l'intérieur des cuisses, jusqu'aux fesses, trace les contours d'un énorme entonnoir de chair. C'est Le Saut de la Mort.

 Une jeune fille nue, repliée sur elle-même dans un coin de la pièce, refuse de voir la grande bête qui la regarde et dont le sexe démesuré, en état d'érection, laisse échapper une flaque de sperme. C'est La Lubricité.

 Une femme enceinte, nue, avance, bras tendus en avant, longue chevelure flottant comme un étendard, semant (ou conduisant ?) derrière elle un chapelet de crânes humains. C'est Notre mère à tous, la Terre.

 Des femmes-araignées, des femmes-œufs, des femmes nues livrées à des singes,des femmes portées en sacrifice, des femmes qui mutilent des hommes... Telles sont les visions cauchemardesques d'Alfred Kubin, dessinateur autrichien né en 1877 et mort en 1959. Il avait beaucoup souffert de l'autoritarisme de son père et de l'absence de sa mère, s'était particulièrement bien entendu avec l'une de ses sœurs mais s'était toujours senti, et de plus en plus, comme un poids mort dans sa famille, un étranger. Il avait vécu cette époque où la jeune génération avait des comptes à régler non seulement avec ses propres pères, mais avec tous les « pères » de la société, les bourgeois, les notables, tous ceux qui « marchaient » dans, ou faisaient marcher le système capitaliste en plein essor ; tous ceux qui, du petit commerçant au grand industriel, des fonctionnaires aux militaires, tout en ressentant le monde comme décadent, s'acharnaient à le perpétuer dans ses objectifs les plus médiocres. La révolte personnelle, familiale et sexuelle des jeunes était aussi et d'abord une révolte politique et philosophique. Une contestation du conformisme, de la bureaucratie, et d'un ordre extrêmement figé malgré les bouleversements économiques. Un refus ardent, mais non désespéré – ou au-delà du désespoir – qui n'était sans doute pas étranger au fait que les jeunes intellectuels étaient alors tous des lecteurs de Nietzsche.

 Quelle était la place des femmes dans ce monde ? Celle d'obscurs objets de désir, intouchables ou vénales, souffrant ou jouant perversement de leur soumission. Ou bien, sujets et désirantes, réduites aux tourments et à la faillite d'Emma Bovary. Entraves, insatisfaction, dévaluation de soi... En somme, le statut des femmes n'était que la caricature, le miroir inversé mais juste de la condition des hommes. « La société a faussé les rapports des sexes : la femme est prisonnière de la convention, tandis que l'homme ne connaît plus de bornes », écrivait avec justesse Karl Kraus. Tout n'était décidément que fausseté et antagonismes dans les rapports humains, aussi bien entre les différentes cultures, nationalités, classes sociales, qu'entre les sexes et les générations.

 Les femmes étaient aussi, malgré elles, du côté de la mort. Succombant fréquemment à des maladies qui étaient l'expression de dépressions mentales graves, dues à leur enfermement et à leur impossibilité de se soustraire à la tyrannie masculine. La mort rôdait aussi autour des femmes en couches, les frappant elles-mêmes ou enlevant leurs enfants en bas âge, encore étroitement liés à la chair maternelle. Et de toutes ces morts dont elles étaient victimes, elles devenaient coupables aux yeux des hommes : la femme étant celle dont on attendait bonheur et consolation, et par laquelle venaient le malheur et la douleur. Quant à celles qui ne mouraient pas physiquement, elles mouraient quand même. Elles mouraient à l'amour, devant s'accommoder des frasques de leur mari sans pour autant être autorisées aux mêmes libertés. Elles mouraient au plaisir, un continent dont l'accès leur était dénié, sinon dans la honte. Et parfois, elles mouraient à la maternité, sacrifiant leur vie à leur mari au détriment de leurs enfants. La mort sournoise était du côté de la femme, la mort violente du côté des hommes et de leurs perpétuels affrontements. La mort pesait sur les épaules de tous et toutes comme un monstrueux désir de fuite.

 Les arts et les lettres s'ingéniaient à donner corps à ce fantôme pour mieux l'identifier et, cela fait, passer outre, passer au-delà et transformer l'être en cri à la manière de Munch ; ou, à la manière de Kafka, transformer ce fantôme en vermine – l'essentiel étant la métamorphose et le seul salut possible, le passage de l'homme à une autre humanité : celle du surhomme de Nietzsche ou celle de l'animal, dans l'abandon du corps humain socialisé. C'est ce mouvement qui anima l’œuvre de Kafka, ce travail de mue, cette aspiration de l'homme à se dépouiller de sa défroque sociale – celle d'une société moribonde et mortifère – pour renaître dans une nouvelle peau, éclatante de vie. Même si le combat, par trop inégal, entre l'individu et l'ordre dans lequel il évolue trouve une issue tragique, le combat, signe de vie, continue.


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94 réactions à cet article    


  • Rantanplan Pink Marilyn 16 mars 2019 10:34

    De « conin », qui signifiait « lapin » en ancien français, mais désignait également le sexe féminin, il n’est resté que le con.

    On a remplacé lapin par chatte.

    Le sexe est devenu carnivore et plus intelligent.


    • Fergus Fergus 16 mars 2019 11:29

      Bonjour, Pink Marilyn

      On parle encore ici et là de « lapin ».

      Pour illustrer l’usage de ce mot, quoi de mieux que la chanson de l’excellent et regretté Raoul de Godewarsvelde « Sur la route de Sainghin » ? On y entend cela :
      « Noir lapin et gros quinquin
      Y’ont batillé comme des quiens
       »


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 12:52

      @Pink Marilyn

      Lapin, la pine,....




        • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 10:44

          Vieilles forces de mort qui hantent notre temps. Des blindés ce matin, encore, sur les Champs Élysées https://youtu.be/BRUp2rrEysg


          • Fergus Fergus 16 mars 2019 11:39

            Bonjour, Alina Reyes

            « Des blindés ce matin, encore, sur les Champs Élysées »

            Cette image manipulatrice que vous avez déjà employée, vise encore une fois à amalgamer Paris 2019 avec Budapest 1956 ou Prague 1968, et c’est insupportable  : les véhicules en question sont certes blindés mais ils ne sont en aucun cas équipés d’armes de type canon ou mitrailleuse !!!

            Dénoncer les violences policières lorsqu’elles se produisent  et cela a trop souvent été le cas depuis novembre  est parfaitement légitime. Tenir des discours de propagande aussi caricaturaux, nettement moins !


          • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 11:45

            @Fergus
            Eh oui, Macron envoie les blindés contre le peuple, tous les samedis. Et les armes qui tuent, éborgnent, mutilent. La sexualité morbide héritée du XIXe siècle bourgeois et capitaliste continue à produire des effets meurtriers, et mieux vaut en être conscient et s’en alerter que de s’offusquer des paroles de vérité.


          • Fergus Fergus 16 mars 2019 11:56

            @ Alina Reyes

            Dénoncez donc les excès de la police, mais pas en usant de telles formules : elles n’ont pas la moindre chance de convaincre au-delà du cercle des plus radicaux !

            Or, convaincre le plus de personnes possible de la nocivité de l’action de Macron et de ses amis est une nécessité.

            Mais ce n’est pas en usant d’images aussi excessives que caricaturales que l’on parviendra à élargir le champ des électeurs de la France Insoumise. Ce genre de discours provoque au contraire un repliement sur les pseudo-forces de gauche plus ou moins socialistes !!!


          • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 12:00

            @Fergus
            J’ai pour habitude d’écrire exactement ce que j’ai envie d’écrire, et il n’est pas né celui qui m’en empêchera.
            L’image des blindés dans Paris, je ne l’invente pas, ils sont là.


          • Fergus Fergus 16 mars 2019 12:46

            @ Alina Reyes

            Personne ne vous empêche d’écrire ce que vous avez envie d’écrire !

            Simplement, il faudrait, à mon avis, que vous preniez conscience du fait que vous ne pourrez convaincre que les plus convaincus, et donc que votre (réel) talent d’écriture se perd dans une dialectique sectaire !


          • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 12:55

            @Fergus
            Préoccupez-vous donc plutôt de ne pas laisser se perdre votre propre talent. Le mien est prouvé depuis longtemps, ce n’est pas mon souci.


          • mmbbb 16 mars 2019 13:50

            @Alina Reyes Vous savez BHL a aussi du talent , cela ne l empêche d etre aussi sectaire et d etre tres con . Giscard est diplome et pourtant il s est perdu dans une sordide affaire de diamant , a plombe les finance de la france avec son emprunt indéxe sur l or et ses avions renifleurs . Quant a Mme Lauvergeon aussi diplome, elle a plombée Aréva . 
            Si vos livres sont a la même hauteur que vos articles , je prefere lire Martine à la plage . Marguerite Yourcenar une grande dame n avait pas cette arrogance . 

            Un contrepoint avec votre propos 

            https://www.youtube.com/watch?v=F0N3EofaqkM

            Cela pondère votre thèse , un autre regard une autre vision , une perspective des rapports plus positifs entre les hommes et les femmes .

            Ce que vous devriez savoir est qu un univers uniquement féminin est souvent invivable. Vous devriez enquêter sur ces femmes préférant une mixité de genre . Entre elles, elles sont loin d etre tendres . 

            Au lieu de ratiociner sur ce passe, vous devriez plutôt vous immerger dans ces banlieues ou la femme est tres respectée Une chanson de rapp de Booaba

            Extrait de Duc de Boulogne

            Tu voudrais nous chier d’sus, devenir officiel
            Tes grosses merdes se coupent en 2, essaye sans ton string ficelle


            C ’est beau on dirait un poeme de louise Labe , l amour courtois .

            Mais c est la richesse de ce pays , les féministes preferent achever le male blanc et respecter cette « altérité culturelle » .

            Vous avez un immense talent de clairvoyance . 


          • Clocel Clocel 16 mars 2019 16:06

            @Alina Reyes

            Se laisser envahir par le doute, de temps en temps, moi je dis, c’est pas mal !

            Au bout des certitudes : L’impasse.

            On crève de suffisance dans ce vieux pays. S’il fallait résumer, je dirais qu’on ne s’aime plus, hors, un pays, c’est des frontières et une volonté de vivre ensemble.


          • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 16:24

            @Alex
            bah bah, jaloux, va
            à chacun son job, le mien c’est d’écrire, ça fait des décennies que je le fais, c’est plus mon problème d’essayer de faire mes preuves ; alors les condescendants qui veulent me conseiller sur mon métier, tant pis pour eux s’ils sont vexés


          • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 16:36

            @Clocel
            « Or un pays... »
            En effet, pour Macron, l’amour, c’est râpé. En ce moment les boutiques sur les Champs continuent à être dévalisées, et les flics doivent reculer.

            En fait si, il y a de l’amour, de la fraternité qui renaît, mais contre Macron et son monde.


          • Clocel Clocel 16 mars 2019 16:44

            @Alina Reyes

            Tant mieux ! Macron ne représente pas ma France, celle que j’ai appris à aimer... (accessoirement, je suis fils d’immigrés, pour ceux qui serait tenté de me foutre parmi les fachos).


          • marmor 16 mars 2019 17:47

            @Fergus
            Allons allons Fergus, quelle indignation feinte ! A quoi servent les blindés ? Vous vous êtes posé la question ? Transport de personnel ? Il y a les paniers à salade pour ça ! Et vous, vous savez s’il n’y a pas d’armes lourdes à l’interieur ? Nous n’avez sûrement pas vu les flics équipés de fusils d’assaut le doigt sur la détente ? Pas besoin de canons ou mitrailleuse pour éliminer éventuellement les nervis désarmés !Toujours et encore votre faux nez ! 


          • Fergus Fergus 16 mars 2019 18:10

            Bonjour, marmor

            A quoi servent des engins blindés non armés ? A protéger des policiers ou gendarmes exposés à des violences ! Et les événements d’aujourd’hui sur les Champs montrent que des précautions ne sont pas forcément inutiles.

            Si les Gilets jaunes avaient, dès le début du mouvement, accepté de se structurer et de former un service d’ordre calqué sur ceux des syndicats, tout cela ne serait pas arrivé, ou du moins de manière nettement plus marginale !


          • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 18:29

            @Fergus
            Oh, pauvres policiers ! Ils font comment, alors ? Ils se réfugient dans les blindés ? Ou bien ils s’en servent pour écraser les gens, comme au Caire ?


          • marmor 16 mars 2019 18:57

            @Fergus
            Vous allez, avec vos connaissances, nous éclairer sur le nombre de places à l’interieur de ces boîtes de sardines ! et pour mettre à l’abri 5000 flics comme l’a annoncé le ministre de l’interieur, il en faudrait des command cars ! Allons allons ; le faux naïf………. 


          • Fergus Fergus 16 mars 2019 23:21

            @ Alina Reyes

            « ils s’en servent pour écraser les gens, comme au Caire »

            Que voilà une comparaison pertinente !!! 
            Il est vrai que c’est à l’aune de votre dialectique sectaire. 

            Et franchement, cela m’emmerde d’écrire cela tant la manière dont se comportent les forces de l’ordre depuis le début de cette crise me pose problème.

            Mais on ne peut pas laisser passer de telles énormités. Même des gens aussi peu mesurés (parfois) que Corbière n’oserait pas tenir de tels propos !!!


          • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 23:33

            @Fergus
            Il y a un point d’interrogation à la fin de ma phrase. Vos méthodes sont inacceptables.


          • Garibaldi2 17 mars 2019 03:33

            @Alina Reyes

            ’’ Le mien est prouvé depuis longtemps, ce n’est pas mon souci’’

            Et modeste en plus !


          • Clocel Clocel 16 mars 2019 10:53

            « La fente est sombre, poilue comme un animal »

            Marrant...

            Bhéé ouais, une femme, ça a des poils quand ça ne triche pas !

            Z’avez jamais été en-dessous du quarantième nord ?

            Patience, les poils reviendront à la mode dès que ces dames se seront rendues compte que les mecs sautent dans les tours dès qu’ils aperçoivent la moindre touffe de poil !

            Misère...


            • Clark Kent Arthur S 16 mars 2019 10:59

              @Clocel

              Quelle est la durée de vie d’une moule ?

              Douze ou treize ans, car après il y a des poils et ça s’appelle une chatte.


            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 11:03

              @Clocel

              C’est une réponse au narcisse qu’était Courbet et ne connaissait rien au sexe des femmes. Les petites lèvres ne sont pas visibles. Je suis allée à une expo sur Freud et était accroché des repros des photo bien plus claire de cet « obscur » objet du désir (continent noir). . Egon Schiele : http://adropofart.com/Exhibition/473/london/egon-schiele-the-radical-nude. Mais le public était averti et ne se mettait pas de côté pour observer ce qu’il y avait à voir. LA CLARTE. 


            • Clocel Clocel 16 mars 2019 11:11

              @Mélusine ou la Robe de Saphir.

              Il n’empêche que ce tableau (Courbet) reste très puissant et que d’un point de vue artistique, le but est atteint : Il questionne.

              La Joconde n’est pas remarquable pour les tableaux de l’époque, elle est juste, troublante.

              Il me semble que le but premier de l’art, c’est d’activer chez l’observateur/auditeur des zones de lui-même qu’il néglige dans son quotidien.


            • mmbbb 16 mars 2019 10:59

               c est toujours la même litanie avec les féministes . Vous oubliez les « cocottes » ces femmes vivant tres bien de leur commerce de leur corps . « Et parfois, elles mouraient à la maternité, sacrifiant leur vie à leur mari au détriment de leurs enfants. » et oui depuis le progres de la medecine c ’est moins vrai . non . On arrive a sauver des prématurés qui n auraient eu aucune chance de survie il y a encore quelques decennies Quelle connerie de la part d une agrégée . 

              Quant aux femmes liberes elles veulent l extention de la PMA , une paillette d un male sur catalogue selectionnee et on en 1 minutes c est clos. Plus la femme se libere plus elle se rapproche de la condition bovine.


              Quant aux femmes asservies ,ce lien de la chanson « les nuits d une demoiselle »

              https://www.youtube.com/watch?v=mW1JxFb_7aM

              Colette Renard ne semblait pas être traumatisée par sa sexualité .


              • Fergus Fergus 16 mars 2019 11:32

                Bonjour, mmbbb

                « Plus la femme se libere plus elle se rapproche de la condition bovine. »


                Ce n’est pas faux en termes d’insémination. Mais il existe quand même une différence essentielle : le « taureau à chapeau » (comprendre l’inséminateur) ne demande pas l’avis des vaches !


              • mmbbb 16 mars 2019 14:17

                @Fergus certes mais c est la même methode ; il y a des males reproducteurs selectionnés Aux USA il y a une forme d eugenisme qui ne veut pas dire son nom. Si vous etes riche, vous pouvez demander du sperme de Nobel . Au pays bas , un spécialiste de la fertilite serait le père de 60 bébes eprouvettes un nouveau Abraham ! 


              • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 11:14

                Ce monde morbide du capitalisme, du patriarcat, qui allait engendrer deux guerres mondiales. Quand la sexualité malade des dominants continue, sous la façade lisse de Macron, à empuantir la société et semer les germes du pire.

                " Un voyage dans un pays grotesque où le jour est un crépuscule éternel, où la lumière est rare et semble percer comme au travers d’un brouillard qui ne se lèvera jamais, un pays indéfini, infini, un territoire de marécages et de landes râpées, de plaines stériles, de tertres monstrueux, peuplé de corps sans âme, aveugles et guerriers, d’adorateurs débiles et de divinités flasques. Une danse macabre dans un pays pourtant silencieux. Mais ce n’est pas le territoire de la quiétude. Ce silence, c’est celui qui plane dans l’instant qui succède au drame. Ou qui lui précède"

                Je trouve à l’instant ce beau texte à propos de Kubin sur Agoravox, en entier ici : https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/l-oeuvre-sombre-et-inquietante-d-33622


                • Rantanplan Pink Marilyn 16 mars 2019 11:55

                  @Alina Reyes

                   « La femme, cette prétendue faible de cœur, sait plus que l’homme dire : il le faut ! Elle se sent déchirer ( sic ) jusqu’aux entrailles, mais elle reste impassible. Sans haine, sans colère, sans pitié pour elle-même ni pour les autres, « il le faut », que le cœur saigne ou non.

                  Ainsi furent les femmes de la Commune... »

                  Mémoires de Louise Michel écrits par elle-même


                • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 12:06

                  @Pink Marilyn
                  Milena Jesenska disait que ceux qu’on appelle les Nègres représentent en fait tous les opprimés de l’histoire : les Noirs mais aussi selon les temps et les situations les juifs, tels ou tels étrangers..., et nous pouvons ajouter : les femmes. Comme me le dit un jour Stomy Bugsy, « les Noirs et les femmes, c’est même combat ». Et les combattant·e·s sont plus fort·e·s que les dominants.


                • mmbbb 16 mars 2019 12:07

                  @Alina Reyes il est etange que vous ne citiez pas le couple mystifié Satre Beauvoir . is avaient de multiples amants et amantes et Sartre congédiait sans aucun ménagement ces maitresses . il est evident que Sartre abusa de Bianca fragile pour son seul appétit sexuel .  C est tres reluisant pour un intello qui ne cessa de s en prendre au capitaliste. Vous êtes dans la même logique, le mythe est tombée . L illusion savamment entretenue s est  estompée et le comportement de ce couple ne recoit que d ameres propos. . 

                  https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/jean-paul_sartre_simone_de_beauvoir_bianca_leur_jouet_sexuel_346146

                  Ce lien est un lien parmi d autres. Onfray ne fait que reprendre la meme thematique . 
                  Alexandre Soljenitsyne refusa de rencontrer notre philosophe national Un homme clairvoyant et fort respectable Sarte capitaliste ? Beauvoir Capitaliste ? Sartre se rendant regulièrement a Moscou .
                  Omission volontaire d une grande féministe aveuglée par l idéologie. je ne lis que vos articles en diagonale c ’est largement suffisant . L argumentation n est pas tres nouvelle . Les féminsites ecrivaient la même daube hier ..
                  Quant aux femmes aux pouvoirs, Margaret Thatcher et Golda Meir ; elles n ont pas hésité a employer les armes .
                  Quant a Madeleine Albright, elle a justifie sans aucun remord la mort de dizaines de milliers d enfants de femmes et de vieillards en IRAK durant l embargo par la raison d Etat .
                  Ces femmes la ayant eu le pouvoir ont ainsi demontre leur egalite . 

                  Quant a notre societe actuelle rien sur la femme voilee ou exiscée en France , il est plus facile de citer Kafka, Je vous approuve , il ne s agit la que " d altérité culturelle " qui doit être respectée,

                  Vous devriez rafraichir votre méthologie de pensée , In fine vous étes assez méprisable ,



                • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 12:16

                  @mmbbb
                  Bianca Lamblin n’était pas fragile, elle était une enfant de 17 ans abusée par un couple d’adultes pédophiles, ainsi qu’elle en témoigne avec force elle-même dans mon article précédent : https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/simone-de-beauvoir-figure-de-l-213486


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 12:49

                  @Alina Reyes

                  Macron est l’objet enfant phallus de Brigitte Macron : son fétiche. 


                • mmbbb 16 mars 2019 13:00

                  @Alina Reyes desole mais elle semble avoir souffert de cette relation. Elle fut névrosee et dépressive . il me semble par ailleurs que Beauvoir eut des propos peu amènes concernant son origine juive. Quoi qu il en soit la n est pas le probleme , il s agit d avoir cacher cette imposture intellectuelle et ne nous avoir donne en exemple ce couple . Une figure façonnée par la propagande de gauche d alors , comme il en etait de l URSS . Le mur est tombé , la figure emblématique de Sarte Beauvoir aussi . Que n auriez pas écrit si un couple de droite s etait amusé avec des partenaires sexuels .de la sorte . 
                  Par ailleurs puisque vous insistez 

                  Une si douce Occupation. Simone de Beauvoir et Jean-Paul SartrePrésentation de l’éditeur

                  Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, qui ont profondément marqué la vie intellectuelle française par leurs écrits et leurs comportements après la Seconde Guerre mondiale, revendiquèrent avec force leur appartenance à la Résistance et eurent maintes fois l’occasion de répéter qu’elle inspirait leur conduite en temps de paix. 
                  Or l’étude minutieuse à laquelle s’est livré l’historien Gilbert Joseph pendant plusieurs années de patientes et difficiles recherches conduit à découvrir une autre réalité, à rejeter des affirmations trop facilement teintées d’héroïsme et à prouver que Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre n’appartinrent jamais à la Résistance. 
                  Les révélant dans leur quotidien, l’auteur les montre, hors d’une légende savamment entretenue, très prosaïquement préoccupés de leur carrière littéraire et disposés à des compromissions totalement incompatibles avec une réputation de témoins et d’acteurs engagés pendant les années sombres de l’Occupation. 
                  Inspiré par un souci de vérité, l’ouvrage de Gilbert Joseph bouscule nombre d’idées reçues par la seule révélation de faits, de témoignages, de documents inédits.

                  il y a aussi la polémique de S de Beauvoir est de Radio Vichy . 

                  C ’est un couple cumulard .  Pendant ce temps la reine Elisabeth conduisait les ambulances pendant les bombardements de Londre . il y eut beaucoup de femmes courageuses et ma reconnaissance de ces femmes la est evidente . .

                  J irai bien pisse et chier sur la tombe de Beauvoir et de Sarte Lui qui pissa sur la tombe de Chateaubriand .. 

                  C’est pour cela que je me méfie des intellos surtout francais comme de ma premiere chaude pisse . Dommage que l on puisse pas vous exporter , nous aurions une balance commerciale positive.   A moins de detruire toutes les archives et essais , il sera tres difficile d entretenir le mythe . 



                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 13:07

                  @mmbbb

                  Guy Debord pratiquait la chasse aux « marsupiales ». Des filles jolies, perdues, vaguement délinquantes, maîtresses rebelles et qui étaient idéales pour représenter le mouvement surréaliste. Qu’ils ait eu des amants et des maîtresse , qu’importe. C’est la manière dont ils ou elles étaient éjectés après avoir servi.


                • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 13:10

                  @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                  Debord a fini suicidé, et Sartre, dans quel état.


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 13:17

                  @Alina Reyes

                  Il se fait que je suis l’amie de la grande amie de Debord. J’ai voulu connaître la vérité sur les fameuses « marsupiales ». Il paraîtrait que Debord était le véritable intello, un peu distant. Qu’il avait un grand amour. Son suicide fut demandé en fin de vie d’une maladie insupportable. Comme Bettelheim. La vérité se situe sûrement au milieu. A l’époque tout le monde couchait un peu facilement et les relations n’étaient pas nécessairement de longue durée. Mais qu’il y ait eu « instrumentalisation » des plus faibles me paraît probable.


                • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 13:26

                  @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                  Et Debord était alcoolique. Comme Sartre était drogué.


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 13:40

                  @Alina Reyes

                  J’ai voulu connaître la vérité en face étant aussi l’amie de la cousine de Françoise Nyssen. Je me suis dit fonce et lit les « Naufrageurs ». https://blogs.mediapart.fr/emmanuelle-favier/blog/180116/guy-debord-le-naufrageur-par-jean-marie-apostolides. Oui, pour le moment on fait un peu le tri. Ne tombons pas non plus dans l’intégrisme. La psychanalyse de Sartres démontre qu’il avait un gros problème avec son beau-père...J’étais trop jeunes quand j’ai lu : LE MUR et cela m’a dégoûtée. Bon après il y eu Henry Miller et une certaine ouverture sexuelle. Difficile de faire le tri parmi ce : et la tendresse bordel,....


                • mmbbb 16 mars 2019 14:20

                  @Mélusine ou la Robe de Saphir. c ’est que faisait Sartre Dans ses correspondances , le style en plus, on dirait du DSK 


                • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 15:00

                  @mmbbb
                  Évidemment qu’une victime de pédocriminels souffre « de cette relation ». Vous vous êtes déjà fait abuser sexuellement, quand vous étiez enfant ? J’espère que non, mais vous pouvez du moins faire le petit effort de le comprendre. Ce qui amène d’ailleurs à s’interroger sur la santé mentale de Macron, qui a lui aussi subi une relation à caractère pédophile, et n’en est jamais sorti.

                  Je le répète, c’est bien le sujet de mon article, le lien entre les différents abus imposés aux êtres humains par d’autres êtres humains, le lien entre les sexualités et les politiques. Que nous voyons aujourd’hui même à l’œuvre.


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 12:40

                  Ce sont le mères qui « fabriquent » des phallocrates machos. L’ambition est un défaut typiquement féminin qu’elle transmettent à leur bambins : toi tu me vengeras de ma vie ratée : Bel exemple Hollande dont la mère qui était dans le social s’est vengée par son fils d’avoir épousé un facho. C’est un schéma très classique. L’AMBITION.


                  • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 12:43

                    Ben voyons, la faute aux femmes, encore. Hého, faut sortir un peu des trucs éculés de la religion.


                    • pipiou 16 mars 2019 23:58

                      @Alina Reyes
                      Rien à voir avec la religion, ce sont les mères qui éduquent leurs fils.


                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 12:44

                      L’ambition (ou envie) est un défaut plus caractéristique de la femme que de l’homme puisqu’elle naît sans,.....le symbole du pouvoir. La vraie femme est celle qui sait garder son mari et recevoir de lui le pénis tant désiré.....parfois et au mieux avec l’enfant de l’homme aimé en prime de compensation.


                      • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 12:50

                        Castaner en boîte de nuit avant l’acte 18 des Gilets jaunes, c’est comme Macron avec ses drag-queens ou son Benalla à l’Elysée ou ses enlacements d’adolescents noirs torse nu aux Antilles, l’illustration de ce texte sur les liens entre sexualité morbide et violence politique.

                        En ce moment même, violences en cours, faute de réponse politique aux demandes légitimes des gens.


                        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 12:58

                          @Alina Reyes

                          Vous démontrez parfaitement que la motivation de Brigitte Macron et le pouvoir et pas l’amour étant trompée en permanence, même depuis l’ENA. IL s’agit juste d’un win-win.


                        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 mars 2019 12:59

                          Lire : L’ambition de Brigitte est le POUVOIR. 


                        • Sergio Sergio 16 mars 2019 15:41

                          @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                          Bonjour Mélusine,

                          « ... Il avait beaucoup souffert de l’autoritarisme de son père et de l’absence de sa mère ... »
                          Se serait-il trompé dans sa manifestation Œdipienne, ou bien, l’ Œdipe n’a pas de sexe ? et alors on en revient à la mono et homoparentalité !



                        • Francis, agnotologue JL 16 mars 2019 12:53

                          ’’Il avait beaucoup souffert de l’autoritarisme de son père et de l’absence de sa mère

                          ’’

                           

                           Comme c’est curieux : si vous ne l’aviez pas dit, j’aurais pensé l’inverse.


                          • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 13:48

                            Une banque est en feu en ce moment avenue Franklin Roosevelt. Il y a des appartements habités au-dessus.

                            Le symbole du capitalisme, c’est la banque.

                            Le symbole de la banque en France, c’est Macron.

                            Le symbole du caractère morbide du capitalisme, c’est une banque en feu avec des appartement habités au-dessus.


                            • pipiou 17 mars 2019 00:00

                              @Alina Reyes
                              C’est le capitalisme qui a mis le feu à ces appartements peut-être !
                              C’est féminin de se réjouir de la violence ?



                              • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 14:29

                                À Paris flics obligés de reculer, boutiques et restaurant saccagés, banque et voitures incendiées, affrontements à mains nues et autres violences... En même temps, Macron est au ski avec sa femme. La fuite à La Mongie.


                                • pierrot pierrot 16 mars 2019 16:25

                                  J’observe que de tout temps les opprimés se sont maintes fois révoltés et ont tués leurs maitres : esclave, captifs noirs, juifs, protestants, prisonniers , yézidis... mais je n’ai jamais observé dans l’histoire de révoltes violentes de femmes pour prendre le pouvoir et massacrer leurs maîtres (sauf peut être les mythiques Amazones antiques ?).

                                  Pourquoi ?


                                  • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 16:29

                                    @pierrot
                                    ça viendra peut-être


                                  • Jason Jason 16 mars 2019 18:31

                                    @pierrot,
                                    Bonjour,

                                    Vous oubliez que c’est un immense groupe de femmes qui en ’89 sont allées chercher le roi à Versailles pour le faire venir aux Tuileries.

                                    Mais ça, les historiens (tous mâles ou presque ) en parlent très peu.


                                  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mars 2019 16:50

                                    Je trouve ce matin sur ce fil, des propos plus acerbes et plus engagés qu’à l’ordinaire.... C’est le printemps qui arrive... ou plus de gens qui prennent conscience qu’on est en guerre ? 

                                    Encore dans la phase propagande, mais en guerre.... et quand on y arrive il est bien rare qu’on en recule. Très inquiétant, mais je regarde tout çà avec l’oeil serein d’un très vieux Canadien qui veut croire que le monde ne sera pas définitivement perdu, aussi longtemps que l’on pourra fuir un hiver rigoureux sur une plage mexicaine ensoleillée où il fait 32 à l’ombre et où un apart. avec clim coûte encore trois fois rien. 

                                    (Ce message est ma contribution au soutien inconditionnel de l’espoir).

                                    PJCA


                                    • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 17:45

                                      @Pierre JC Allard
                                      Et au Canada, ça bouge ?


                                    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mars 2019 23:12

                                      @Alina Reyes

                                      « Et au Canada, ça bouge ? »

                                      Merci de le demander, mais... NON. Nous avons été les derniers à soutenir le déni des Americains dans l’affaire des 737, nous venons de condamner encore une fois la reprise de possession tout a fait justifiée de la Crimée par la Russie... et nous sommes à servir de projet-pilote pour la légalisation de la marijuana aux USA...
                                      Je ne suis pas toujours tres fier de ce que le Canada fait avec son « indépendance »

                                      PJCA


                                    • njama njama 16 mars 2019 17:18

                                      c’est sûr que dans la relation homme femme il y a comme un vieux problème... qui remonterait à la nuit des temps

                                      pouvait-il être réellement politique avant même l’organisation de la Cité ?

                                      ne serait-il pas plutôt d’ordre ontologique ?


                                      • Jason Jason 16 mars 2019 18:34

                                        Bonjour Alinea, 

                                        Une erreur de manipulation, mon billet n’est pas passé.

                                        je voulais vous dire qu’à la Renaissance on appelait souvent l’organe en question un « sadinet ». Quand même plus joli, non ?


                                        • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 21:05

                                          À l’évidence, le vieux monde infecte toujours nombre d’esprits, surtout parmi les personnes d’une génération aujourd’hui retraitée et continuant à vivre sur des principes dépassés. Ce que j’ai décrit dans l’article est parfaitement illustré dans les commentaires.

                                          Mais les jeunes, que je connais davantage pour les fréquenter au quotidien, sont plus sains et ce sont eux qui changent et vont changer le monde.

                                          Pourquoi s’adresser à des gens qui ont leur vie derrière eux et de toutes façons n’ont plus la souplesse d’esprit qui leur permettrait de changer ni seulement de réfléchir ? C’est inutile. Je continuerai peut-être quand même à parler ici, où j’en suis sûre, se trouvent aussi des vivants, même s’ils se taisent ce que je peux comprendre, car qui aurait envie de se mêler à un fil aussi pourri ?


                                          • Garibaldi2 17 mars 2019 03:51

                                            @Alina Reyes

                                            ’’Pourquoi s’adresser à des gens qui ont leur vie derrière eux et de toutes façons n’ont plus la souplesse d’esprit qui leur permettrait de changer ni seulement de réfléchir ? C’est inutile.’’

                                            Savez-vous que les retraités étaient majoritaires sur les ronds-points ?!

                                            Dès qu’ils auront lâché leurs perches à selfies et cessé d’acheter pour 120€ des godasses en plastoc fabriquées par des esclaves, ’’les jeunes’’ changeront le monde.


                                          • Alina Reyes Alina Reyes 17 mars 2019 10:18

                                            @Garibaldi2
                                            Des retraités sur les ronds-points sont des retraités qui agissent à visage découvert, des gens courageux et réveillés, et non des retraités désoeuvrés qui passent leur temps à dénigrer sous anonymat derrière leurs écrans.

                                            Les jeunes, eux, ont la force et la vitalité physique qui leur permet de trouver les moyens de faire revenir Macron de force de ses vacances au ski. Et plus si ça continue (ça continuera). Bravo à eux aussi !


                                          • Garibaldi2 17 mars 2019 11:56

                                            @Alina Reyes

                                            ’’et non des retraités désoeuvrés qui passent leur temps à dénigrer sous anonymat derrière leurs écrans.’’

                                            Je ne dénigre pas, je conteste vos arguments.

                                            Quand je suis sur un rond-point j’y suis à visage découvert. Je ne me souviens pas vous y avoir vue ; votre saisissante ressemblance avec Jacline Mouraud aurait attiré mon regard !


                                          • Paul Leleu 16 mars 2019 21:42

                                            article délirant, suintant la haine misandre et le sexisme ordinaire... je ne comprends pas où vous avez chopé une telle haine des hommes... quels types d’hommes avez vous donc fréquenté pour en arriver là ???

                                            quant à vos collègues féminines qui surenchérissent dans le fil de discussion, c’est du même accabit... à se demander si vous avez vraiment connu des hommes ou simplement lu des livres...

                                            en tous cas, je vous souhaite de trouver des relations plus épanouissantes...

                                            je vous conseille aussi d’arrêter de lire le bla-bla verbeux des auteurs frustrés comme Flaubert avec sa stupide Bovary... cette pimbêche qui ne sait pas goûter la vie... elle ne s’adonne ni à l’amour avec son mari, ni à l’éros avec son amant... un double échec qui vient d’elle-même, et non de ses partenaires...

                                            Le bonheur et le plaisir sont là à toutes les époques, pour ceux qui savent s’y adonner. Mais s’ouvrir à la vie est une grâce discrète, un peu comme l’illumination religieuse : elle se présente à nous sous des traits inattendus, et souvent on la rejette...


                                            • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 21:53

                                              @Paul Leleu
                                              Très drôle. Lecteur de l’almanach Vermot, je suppose.


                                            • Alina Reyes Alina Reyes 16 mars 2019 21:50

                                              Les vieux manipulateurs sont fâchés d’aller sur leur mort, mais qui les a obligés à y aller depuis leurs quinze ou vingt ans ?

                                              http://journal.alinareyes.net/2019/03/14/sollers-plagiaire-et-autres-illusionnaires/


                                              • Alina Reyes Alina Reyes 17 mars 2019 01:53

                                                Pour conclure : je remarque que beaucoup de ces messieurs et une de ces dames (enfin, d’après leurs pseudos, mais ils et elles sont peut-être d’un autre sexe que celui affiché ?) ont été mis hors d’eux et d’elle par les dessins de Kubin. Bravo l’artiste !

                                                Il serait dommage cependant d’en rester à vos premières pulsions. Sortez de la peur, détendez-vous, sortez de l’aigreur, et votre vie, quel que soit le temps qu’il vous reste à vivre, en sera moins mauvaise. Je trouve si triste de voir certains retraités, hommes ou femmes, râler pour un oui pour un non, dans les files d’attente etc., alors qu’en vieillissant nous devrions grandir en sagesse. Mais sans doute le savez-vous et n’avez-vous cédé qu’à un moment de faiblesse, face à la vérité exposée.

                                                On n’a qu’une vie, dit-on. Vivons-la dans la grâce et les yeux grand ouverts, c’est ma philosophie et celle de mes proches, de mon homme et de mes jeunes hommes bien-aimés.


                                                • Garibaldi2 17 mars 2019 04:09

                                                  @Alina Reyes

                                                  Vous êtes d’une rare suffisance. Sans doute est-elle due au fait que malgré votre talent, vous êtes moins lue que Jean-Sol Partre ou Simone de Beauvoir !


                                                • Alina Reyes Alina Reyes 17 mars 2019 10:07

                                                  @Garibaldi2
                                                  Vous savez, on n’arrivera à rien tant qu’on ne sortira pas d’une logique de la compétition. Je suis bien sûr contente d’être lue, mais je sais que ce n’est pas un indicateur de qualité. En littérature comme dans les arts, la qualité se juge notamment à la postérité, et nous ne serons pas là pour la voir. Je ne cherche pas à me mesurer à quiconque. Je ne cherche même pas à me défendre des attaques ad hominem incessantes que reçoit de la part d’hommes anonymes, le plus souvent, une femme qui écrit à visage découvert. Ce qui m’importe, c’est de défendre ce qui est juste et de défendre (parfois à travers moi) ceux qui sont attaqués parce qu’ils ou elles sont en position de faiblesse (comme on l’est quand on parle à visage découvert face à des ligues d’anonymes).
                                                  Tous ceux qui, planqués derrière leurs écrans, ont sali ce fil de commentaires, devraient avoir honte.


                                                • Garibaldi2 17 mars 2019 11:58

                                                  @Alina Reyes

                                                  Attaque ad hominem ou attaque ad personam ?

                                                  La différence entre les contributeurs sous pseudonyme de ce site et vous, c’est qu’eux n’y viennent pas pour faire leur promo.

                                                  Concernant Jean-Sol et sa copine, il me semble que la postérité est plutôt déjà de leur côté sur le plan littéraire. En ce qui concerne Le Corbu, je pense qu’elle est aussi de son côté.

                                                  Il en est des artistes comme il en est des chirurgiens : ce qu’on demande à un homme de l’art c’est de bien faire son boulot. Si le chirurgien bat sa femme, ce qui m’importe en tant que patient c’est qu’il me remette sur pied ; en tant qu’homme je n’en ferais pas mon ami. Et ces rôles sont interchangeables.

                                                  Il est pour le moins remarquable que vous évoquiez sans cesse le fait que vous êtes une femme face à une meute d’hommes, vous plaçant ainsi dans une position victimaire. Si j’osais, je dirais que c’est bien un argument féminin de dernières cartouches !


                                                • Alina Reyes Alina Reyes 17 mars 2019 11:57

                                                  "Je suis Joseph, ô mon père. Mes frères ne m’aiment pas. Ils ne veulent pas de moi parmi eux. Ils m’agressent, me lancent des cailloux et des insultes. Ils veulent que je meure pour faire mon éloge. Ils m’ont fermé au nez la porte de ta maison. Ils m’ont chassé du champ. Ils ont empoisonné mon raisin, cassé mes jouets. Lorsque la brise a soufflé et caressé mes cheveux, ils m’ont jalousé et se sont révoltés contre moi et contre toi. Que leur ai-je fait, ô mon père ? Les papillons se sont posés sur mes épaules, les épis se sont penchés sur moi et les oiseaux ont plané au-dessus de mes mains. Qu’ai-je fait, ô mon père, et pourquoi moi ? Toi, tu m’as appelé Joseph, et eux m’ont précipité dans le puits et accusé le loup. Et le loup est plus clément que mes frères, ô mon père ! Quel crime ai-je commis quand j’ai dit avoir vu onze astres, le soleil et la lune, et que je les ai vus prosternés devant moi ?"

                                                  Mahmoud Darwich, Je suis Joseph, ô mon père (traduit de l’arabe par Abdellatif Laâbi)

                                                  À mes enfants, mes frères et mes sœurs des mosquées de Christchurch, et à leurs concitoyens néo-zélandais qui les soutiennent de toutes les façons possibles, et par une puissante haka.


                                                  • Alina Reyes Alina Reyes 17 mars 2019 13:15

                                                    Le déferlement de rancœur que provoque la représentation d’un sexe de femme, du moins quand elle essaie de dire une vérité (contrairement à celle de Courbet, cuisses ouvertes lèvres fermées, cherchez l’erreur) est très intéressant à constater, quoique minable et pitoyable. Je ne généralise pas cette attitude à tous les hommes ni à toutes les femmes, loin de là. Mais je constate encore une fois combien la question est politique, et combien les terrorismes, d’où qu’ils viennent, lui sont liés, issus qu’ils sont de cette terreur.

                                                    Libre à chacun et à chacune de s’interroger sur ses réactions. Nous avons ici déchaînement de vulgarité, de paranoïa, de haine. Exactement comme dans le racisme. Et sous anonymat. La lâcheté est le maître mot, sans elle ces sortes de vomissements ne se produiraient pas. Exactement comme dans les collaborations aux régimes politiques de haine, d’écrasement de l’humain. Voilà comment on participe à répandre le mal dans le monde et comment on gâche sa propre vie, sa propre existence. Il est toujours temps d’y songer (enfin, je n’en suis pas sûre ; pas du tout).


                                                    • Alina Reyes Alina Reyes 17 mars 2019 14:24

                                                      Preuve d’une convergence de la haine sexuelle entre les gynophobes et les racistes, en l’occurrence islamophobes, ce commentaire que je recopie d’un article de TV Agoravox sur l’attentat de Christchurch, usant pareillement de vulgarité, d’obsession nihilisme intégral :

                                                      karibou 15 mars 20:49

                                                      @Hieronymus
                                                      Merci pour cet article COURAGEUX !
                                                      Oui ils ont tout simplement supprimé mon post .
                                                      Et il faut que ce soit un Neo zélandais qui porte , ce que l’ on interdit à tous les français dont on réserve le postérieur aux nouveaux migrants, tant qu’ ils l’ exposent en direction de la Mecque : des kouilles !!!
                                                      Ces « je suis tous charlie et sodomisés pour tous » , the place to be, pour faire parti du club !
                                                      Ces adeptes proctologues, les premiers à condamner l’ extreme droite, des chouard à Dieu donné, et d’ aller brouter le Q des sémites et sionistes, dont ils font au passage l’ amalgame .
                                                      La honte de ne pas étre enkulé, mieux à stigmatiser de le refuser et pire ne pas aimer !
                                                      Citez-moi UN SEUL ENDROIT OU LES MUZES VIVENT EN PAIX : UN SEUL !!!
                                                      c ’est sur c ’est plus facile de supprimer le post, voir une avalanche de moinssés .
                                                      Vous n’ etes que des fiottes ayant déjà perdu, en refusant le combat et offrant votre Q à celui dont vous n’ avez pas les cacahuètes de leur dire d’ aller se faire mettre ailleurs !
                                                      Bravo à ce monsieur, Bravo aux Birmans et aux français bien soumis comme le dit Houelbeck , vous n’ aurez que ce que vous méritez et ce sera certainement plus agréable que la quenelle Le Pen, là ce sera sans vaseline !
                                                      Quelle honte d’ etre français allah ouak / , rien que pour ça vous allez laisser ce post ...
                                                      Et on va vous dire que la presse est libre et les médias indépendants !
                                                      Et tout cela pour servir qui ! ça y est vous avez trouvé ???
                                                      Chut si vous avez trouvé surtout fermez la, vous allez vous faire accuser de ...


                                                      • njama njama 17 mars 2019 16:02

                                                        @Alina Reyes

                                                        Brenton Tarrant n’est jamais qu’un autre Anders Behring Breivik où (trois fois hélas) « haine de l’islam et des immigrés se confondent » ...

                                                        pour peu certains pas que sur ce site leur donneraient l’absolution


                                                      • Garibaldi2 18 mars 2019 00:39

                                                        @Alina Reyes

                                                        Vous auriez pu éviter de reproduire sur cette file le vomi de Hieronymus !


                                                      • njama njama 17 mars 2019 16:16

                                                        @Alina Reyes

                                                        A quand remonte le patriarcat ? Je crains qu’aucun historien ne puisse nous l’indiquer vraiment, hormis qu’il a accompagné les religions, les sociétés, leur histoire.

                                                        Sans trop chercher nous devinons à la lecture de récits antiques que sous différentes latitudes il remonte à des millénaires. Mais est-ce bien une affaire sexuelle que cette forme de schisme qui avait réduit la femme à l’état de servante...

                                                        Évidemment en dehors de récits mythologiques nous n’avons que peu d’éléments, et de faits, qui nous permettraient de décrypter tout ça. Il faudra nous en contenter, faute de mieux ou d’une machine à remonter le temps.

                                                        Peut-être eut-il suffi simplement de « mots » pour la réduire en cet état que j’allais (d)écrire d’esclave, mais de prolétaire conviendrait mieux, avec le contexte capitaliste naissant sur ce terreau archaïque que ne connaissaient pas des tribus indigènes de savanes ou de forêts.


                                                        • Alina Reyes Alina Reyes 17 mars 2019 16:21

                                                          @njama
                                                          À quand remonte l’islamophobie ?


                                                        • foufouille foufouille 17 mars 2019 16:32

                                                          @njama
                                                          ça remonte à l’époque des guerres. les femmes produisant des enfants sont restés à la maison.
                                                          le père était considéré comme inutile à l’époque.


                                                        • foufouille foufouille 17 mars 2019 16:35

                                                          @Alina Reyes
                                                          depuis l’époque où les muslims ont voulu imposer leur religion de merde.


                                                        • njama njama 17 mars 2019 17:16

                                                          @Alina Reyes
                                                          @njama À quand remonte l’islamophobie ?

                                                          c’est très simple, à des histoires de rivalités... qui pourraient paraître presque enfantines si elles n’avaient eu des conséquences fatales.
                                                          des histoires de rivalités de conscience ou plus exactement de représentations du monde.

                                                          Il faut comprendre que l’homme depuis la nuit des temps essaie « d’ordonner le monde » à partir de ses perceptions, c’est bien le moins, il se questionne, regarde les astres,... Et nous appelons le résultat, la synthèse, une « cosmogonie » qui n’est jamais que notre représentation de l’univers, à l’instant T des sumériens, des égyptiens, des mayas,...

                                                          Nous sommes indécrottables nous ne pouvons nous empêcher n’y faire autrement, du moins une partie de nous-mêmes (tonal*) ne le peut, mais une partie aussi vitale et nécessaire que celle, « l’autre » (nagual*), qui nous anime dont ne savons à peu près fichtre rien...
                                                          La plupart du temps inconsciemment, mais il se peut consciemment aussi, nous savons très bien que cette partie (tonal) ne peut suffire à tout comprendre et expliquer. Nous en sommes conscients, au moins intuitivement, alors nous appelons « l’autre » partie (nagual), Dieu, Allah, ou autrement, bien que cela ne soit ni Dieu, ni Allah, ou autrement, car on ne peut pas poser un Nom sur cette partie de nous-mêmes.

                                                          Et qu’il en résulte qu’en l’état (de perception) nous nous ressentons d’une certaine manière « incomplet »...
                                                          tonal
                                                          et nagual font référence à la façon dont un sorcier toltèque que Carlos Castaneda a fréquenté pendant des années au Mexique


                                                        • njama njama 17 mars 2019 17:27

                                                          @Alina Reyes
                                                          nous sommes « des animaux bizarres. Nous sommes entraînés et, dans notre folie, nous croyons que nous comprenons parfaitement. »

                                                          L’explication des sorciers
                                                          – Je vais te parler du tonal et du nagual, dit-il, en me lançant un regard perçant.
                                                          ...
                                                           Il se tapa la poitrine, les cuisses et les côtes.
                                                          – Tout ça c’est mon tonal.
                                                          Il expliqua que chaque être humain avait deux côtés, deux entités distinctes, deux parties contraires qui prenaient force au moment de la naissance ; l’une s’appelait tonal, l’autre, nagual.
                                                          ...
                                                           – Donc, à juste titre, dit-il, le tonal est un protecteur, un gardien, un gardien qui la plupart des fois se transforme en garde.
                                                          Je tripotai maladroitement mon carnet. J’essayais de me concentrer sur ce qu’il disait. Il rit et contrefit mes mouvements nerveux.
                                                          – Le tonal est l’organisateur du monde, poursuivit-il. Peut-être que la meilleure façon de décrire son travail monumental serait de dire que sur ses épaules repose la tâche de mettre en ordre le chaos du monde. Il n’est pas abusif d’affirmer, comme le font les sorciers, que tout ce que nous connaissons et tout ce que nous faisons en tant qu’hommes est l’œuvre du tonal. « Dans ce moment-là, par exemple, c’est ton tonal qui s’efforce de comprendre le sens de notre conversation ; sans lui, ce ne seraient que des sons bizarres et des grimaces, et tu ne comprendrais pas un mot de ce que je raconte.
                                                          «  Disons donc que le tonal est un gardien, qui protège quelque chose qui n’a pas de prix, notre propre être. C’est pourquoi une qualité inhérente au tonal est d’être prudent et jaloux de ses actes. Et puisque ses actes constituent largement l’aspect le plus important de notre vie, il n’est pas étonnant que le tonal se transforme en chacun de nous, de gardien en garde. »
                                                           
                                                          Il s’arrêta et me demanda si j’avais compris. Machinalement je hochai la tête en signe affirmatif, et il me sourit d’un air dubitatif.
                                                          Un gardien a l’esprit large et compréhensif, expliqua-t-il. En revanche, un garde est un surveillant à l’esprit borné et souvent despotique. Je veux donc dire qu’en chacun de nous, le tonal est devenu un garde mesquin et despotique, alors qu’il devrait être un gardien large d’esprit.
                                                          ...
                                                          Le tonal est tout ce que nous sommes, continua-t-il. Dis un nom. Tout ce que nous nommons fait partie du tonal. Et puisque le tonal est constitué par nos propres actes, il est donc naturel que tout tombe sous sa coupe.
                                                          ...
                                                          Le tonal est tout ce que nous connaissons, dit-il. Je pense que cela est en soi une raison suffisante pour conférer au tonal une puissance extraordinaire.
                                                          ...
                                                          – Le tonal est tout ce que nous savons, répéta-t-il doucement. Cela inclut non seulement nous-mêmes, en tant que personnes, mais aussi tout ce qui existe dans notre monde. On peut dire que le tonal est tout ce que nous voyons.
                                                          « Nous commençons à le garnir dès notre naissance. En respirant le premier souffle d’air, nous respirons également du pouvoir pour le tonal. Par conséquent nous pouvons affirmer que le tonal d’un être humain est intimement lié à sa naissance.
                                                          « Il ne faudra pas que tu oublies ce fait. Il est fondamental que tu comprennes tout ça. Le tonal commence à la naissance et s’achève à la mort. »

                                                          Le nagual est cette partie de nous pour laquelle il n’y a pas de description, ni de mots, ni de sentiments, ni de connaissance.
                                                          – C’est une contradiction, don Juan. A mon avis, quelque chose qu’on ne peut ni sentir, ni décrire, ni nommer ne peut pas exister.
                                                          – Cette contradiction n’existe que pour toi. Je t’ai déjà prévenu ; ne te casse pas la tête en essayant de comprendre ça.
                                                          Voulez-vous dire que le nagual c’est l’esprit ?
                                                          Non. L’esprit est un élément de la table. L’esprit fait partie du tonal. Disons que l’esprit c’est la sauce chili.
                                                          Il prit une bouteille de tabasco et la posa devant moi.
                                                          Est-ce que le nagual c’est l’âme ?
                                                          Non. L’âme se trouve aussi sur la table. Disons que l’âme c’est le cendrier.
                                                          – Est-ce que ce sont les pensées des hommes ?
                                                          – Non. Les pensées se trouvent aussi sur la table. Ce sont les couverts en argent.
                                                          Il prit une fourchette et la plaça à côté de la sauce chili et du cendrier.
                                                          Est-ce un état de grâce ? Est-ce le ciel ?
                                                          Ce n’est pas ça non plus. Tout ça, quoi qu’il en soit, fait aussi partie du tonal. Disons que c’est la serviette.
                                                          Je continuai à lui donner toute une série de descriptions correspondant à ce dont il avait fait allusion ; je citai l’intellect pur, la psyché, l’énergie, la force vitale, l’immortalité, le principe de vie. Pour chaque chose que je nommais, il trouvait un élément sur la table qui servait d’équivalent, et le poussait devant moi, jusqu’à ce qu’il eût fait un tas avec tous les objets de la table.
                                                          Don Juan avait l’air de s’amuser énormément. Il poussait de petits rires et se frottait les mains chaque fois que j’énonçais une autre possibilité.
                                                          Est-ce que le nagual est l’Etre Suprême ? Le Tout-Puissant, Dieu ? demandai-je.
                                                          Non. Dieu se trouve aussi sur la table. Disons que Dieu, c’est la nappe.
                                                          Il fit le geste drôle de tirer la nappe, afin de la mettre sur le même tas que les autres objets qu’il avait empilés devant moi.
                                                          Mais est-ce donc que pour vous Dieu n’existe pas ?
                                                          Non. Je n’ai pas dit ça. Tout ce que j’ai dit c’est que le nagual n’est pas Dieu, parce que Dieu est un élément de notre tonal personnel ainsi que du tonal de chaque époque. Comme je te l’ai déjà dit, le tonal est tout ce dont nous pensons que le monde se compose, Dieu inclus, naturellement. Dieu n’a pas d’autre importance que celle d’être une partie du tonal de notre époque.
                                                          – D’après mes conceptions, don Juan, Dieu est tout. Sommes-nous en train de parler de la même chose ?
                                                          Non. Dieu n’est que tout ce que tu peux penser de lui, et par conséquent il n’est, pour ainsi dire, qu’un autre élément de l’île. Nous ne pouvons pas être témoin de Dieu selon notre bon plaisir ; la seule chose le nagual est au service du guerrier. Celui-ci peut en être témoin, mais il ne peut pas en parler.
                                                          – Si le nagual n’est rien de ce que j’ai mentionné, dis-je, vous pourriez au moins décrire sa localisation.
                                                          Où est-il donc ?
                                                          Don Juan fit un geste circulaire et signala l’espace au-delà de la table. Il balança la main comme si, du revers, il nettoyait une surface imaginaire s’étendant au-delà des bords de la table.
                                                          – Le nagual est là, dit-il. Là, autour de l’île. Le nagual est là où le pouvoir plane.
                                                          « Dès notre naissance, nous avons l’intuition des deux parties qui existent en nous. A notre naissance, et pendant un certain temps, nous ne sommes que nagual. Nous sentons intuitivement qu’il nous faut une contrepartie pour fonctionner. Le tonal nous manque, et cela nous donne, dès le début, un sentiment d’incomplétude. Puis le tonal commence à se développer et devient capital pour notre fonctionnement, tellement important qu’il offusque l’éclat du nagual et l’écrase. A partir du moment où nous devenons entièrement tonal, tout ce que nous faisons par la suite est d’accroître cet ancien sentiment d’incomplétude, qui nous accompagne dès la naissance et qui nous dit constamment qu’il nous manque une autre partie pour être complets.
                                                          « A partir du moment où nous devenons entièrement tonal, nous commençons à nous voir doubles. Nous avons l’intuition de nos deux aspects, mais nous nous les représentons toujours avec des éléments du tonal. Nous disons que nos deux composantes sont l’âme et le corps, l’esprit ou la matière, le bien et le mal, Dieu et Satan. Or nous ne réalisons jamais que nous accouplons simplement des éléments de l’île, comme si on appariait du café et du thé, du pain et des tortillas, du chili et de la moutarde. Je t’ai déjà dit que nous étions des animaux bizarres. Nous sommes entraînés et, dans notre folie, nous croyons que nous comprenons parfaitement.  »


                                                        • njama njama 18 mars 2019 09:26

                                                          @foufouille

                                                          L’abolition du patriarcat est devenue une évidence, faudrait-il en avoir peur ?
                                                          Des vieilles digues qui le contenaient cèdent les unes après les autres. La religion catholique, anglicane, ou protestante sous nos latitudes qui cultivait cet atavisme patriarcal n’exerce plus aucune influence sur la société. Napoléon avait fait de la femme une mineure à vie et aujourd’hui les femmes bénéficient des mêmes droits que l’homme...
                                                          Ah que voilà un changement de paradigme salutaire qui mettra fin à des iniquités contre nature smiley


                                                        • njama njama 17 mars 2019 16:41

                                                          Une simple histoire de « mots » peut-être, en guise de cache-sexe pour dominer, capitalisme, sexualité et mort et patin-couffin (?).

                                                          Faute de si peu à nous mettre sous la dent pour évaluer, disséquer et en juger, si l’on en revient à la métaphore du récit de le Genèse, on peut considérer que diverses langues l’ont dénaturé, sciemment ou non est une autre question.

                                                          « L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. » (Gn 2,8)

                                                          ah mais que voilà une Intention bienveillante que je ne saurais contredire tant cette grâce m’a touché personnelement. Elle anticipe la suite "Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui."

                                                          Il est important de noter que l’homme est maitre du Verbe, il (peut) nomme(r) tout ce qui l’entoure.

                                                          Le Créateur, Ô divinement Magnanime (Il ne pourrait moins smiley ) remédia à cette absence en faisant tomber « une torpeur sur l’homme »...

                                                          S’en suit à son réveil la stupéfaction de l’homme Adam que l’on connaît ! surgissement du Mystère, similitude, plénitude, reflet, miroir, complémentarité...


                                                          • njama njama 17 mars 2019 18:06

                                                            @Alina Reyes

                                                            « Elohîm crée le glébeux à sa réplique, à la réplique d’Elohîm, il le crée, mâle et femelle, il les crée » Berechit (Genèse) 1:27 Bible Chouraqui

                                                            A ce stade de la Création il n’y a pas de différenciation sexuée, « l’homme » (homo, en latin homme, genre humain, et non vir, l’homme mâle). est androgyne.

                                                            Ensuite les bibles nous donnent des traductions variées du verset 2/23 de la Genèse.

                                                            Et à partir du moment où l’on nomme mal les choses...je ne vais pas faire un dessin à une écrivain sur les désolantes conséquences que cela peut produire dans « l’imaginal » pour reprendre le néologisme d’Henri Corbin...

                                                            La Torah à partir des textes hébreux de la Torah dit : Et l’homme dit : « Celle-ci, pour le coup, est un membre extrait de mes membres et une chair de ma chair ; celle-ci sera nommée Isha, parce qu’elle a été prise de Ish. » (traduction du Rabbinat)

                                                            Au moins nous notons entre Ish et Isha la lecture d’une racine commune, deux glyphes qui parlent de Feu, que ne retranscrivent pas du tout les mots « homme » et « femme » des traductions chrétiennes en français (contrairement, mais dans une moindre mesure aux « man » and « woman » en anglais).

                                                            Cette étape de la Genèse n’est donc pas celle de la distinction des sexes, mais celle de la perception d’une altérité (d’un autre moi) semblable. De même le texte nulle part ne fait allusion au sexe, la parenté de nature est d’ordre clairement ontologique, de même Substance, de même Essence, « prise de Ish » - et non pas nécessairement un présupposée biologique, physique mâle et femelle.

                                                            «  Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme.  » Bible chrétienne

                                                            alors que

                                                            Une Bible espagnole ne fait pas mieux « Se va a llamar ‘mujer’, porque Dios la sacó del hombre.”

                                                            Une Bible allemande pareil  »Frau soll sie heißen, denn vom Mann ist sie genommen."

                                                            même la Vulgate latine n’utilise pas « vira » mais virago !

                                                            « dixit que Adam : hoc nunc, os ex ossibus meis, et caro de carne mea : haec vocabitur virago, quoniam de viro sumpta est. »

                                                            vira, ae, f. (vir), femme
                                                            virago, inis, f. (vir), femme robuste (une gaillarde) / femme guerrière, héroïne.


                                                            • L'enfoiré L’enfoiré 18 mars 2019 14:21

                                                              Différence entre l’érotisme etpornographie :

                                                              L’érotisme (du grec ἔρως, érôs : « le désir amoureux ») désigne l’ensemble des phénomènes qui éveillent le désir sexuel avec diverses représentations, culturelles et artistiques et qui expriment ou suscitent cette affection des sens".
                                                              La pornographie est la représentation complaisante et explicite à caractère sexuel plutôt pervers, de détails obscènes via une œuvre artistique, littéraire ou cinématographique, d’actes sexuels finalisés ayant pour but de susciter l’excitation sexuelle.

                                                              Tout s’adapte à l’époque et même la pornographie se doit de le faire.


                                                              • Ruut Ruut 19 mars 2019 12:23

                                                                Pourquoi tant de haine entre frères et sœurs ?


                                                                • Alina Reyes Alina Reyes 22 mars 2019 09:20

                                                                  J’ai bloqué les commentateurs qui se sont livrés à des attaques ad hominem contre moi dans ce fil ou d’autres, par sexisme ou islamophobie. Ni les femmes ni les musulmans ni moi n’avons vocation à servir de bouc émissaire. Par effet de meute et presque toujours sous anonymat, ils ont été nombreux. La leçon politique est au moins double :

                                                                  1. dans une société, on n’a pas à prendre des boucs émissaires pour se défouler de son mal-être (je ne crois pas à la crucifixion du Christ) ;
                                                                  2. dans une société, les personnes utiles sont celles qui produisent des biens ou assurent des services utiles, non celles qui vivent en parasites sur les autres (ce principe capitaliste se retrouve aussi dans les petits faits de la vie quotidienne, comme polluer un texte de commentaires abusifs).

                                                                  Merci aux lectrices et lecteurs honnêtes.

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