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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Petit billet sur l’absolu

Petit billet sur l’absolu

Les mots disent les choses paraît-il, mais que dit l’absolu ?

« Absolu » est un terme bien gênant en philosophie. L’on se demande même s’il n’est pas de ces concepts un peu vides qui appartiennent aux constructions abstraites dans le sens péjoratif du terme, c’est-à-dire coupées de la réalité. En effet, les différents sens d’absolu renvoient presque tous à ce qui ne dépend pas d’autre chose que de soi pour être ou si l’on préfère ce qui n’est pas relatif. On n’est guère surpris de voir attribuer à la substance divine ce genre de qualificatif. Seul Dieu ne dépend que de lui-même et son être est indépendamment de tout autre. Fort bien, mais si la croyance est absente, l’absolu divin n’est pas. A moins de ne prendre le mot « Dieu » analytiquement, c’est-à-dire dans la définition même du dictionnaire, ce qui le fait comprendre alors nécessairement son "absoluité". Dans ce cas, il n’est absolu que dans une logique fermée sur elle-même qui ne convainc que les logiciens. Or, Dieu est sensible au cœur et non à la raison disait un certain génie.

Ou y aurait-il donc de l’absolu ? L’être humain à la fois comme être biologique et comme être social ne peut prétendre à aucun absolu tant il lui faut son environnement pour se maintenir en vie et tant les autres, dans la vie collective, lui sont indispensables. L’amour ne peut être absolu en ce sens puisqu’on y dépend de l’autre complètement, pas plus qu’un pouvoir politique (toujours dépendant des sujets) ou une nécessité (résultat d’une implacable liaison des choses qui la font être).

Alors et la nature ? C’est-à-dire l’ensemble des choses qui existent matériellement et des êtres qui existent biologiquement ? Certes. Cela se tient, mais le mot « nature » dit alors suffisamment... Pourquoi aller chercher l’absolu pour la qualifier ?

Changeons de registre. Existerait-il des idées absolues ? Celles ne venant d’aucune expérience, d’aucune réalité physique contemplée ou vécue ? En mathématiques, en métaphysique, il y aurait de l’absolu. Mais la pensée n’est-elle pas elle-même une expérience que je puis mettre à distance afin de la contempler ? Toute pensée n’est-elle pas une confession ? Un récit de la vie de celui qui la forme, une métonymie d’un caractère, d’une affection, d’un sentiment ? Admettons donc que tout raisonnement métaphysique ou mathématique pur est relatif à l’être qui l’énonce. On ne porte pas le platonisme tous de la même manière et l’exercice de mathématiques le plus abstrait renvoie au génie qui y introduit ses subtilités et sa jubilation.

Alors, avouons qu’il nous faut vivre dans le relatif et c’est tant mieux... puisque le relatif, c’est la relation. C’est dans la communication avec l’autre que moi que se produisent les associations alimentées par des actes et des échanges où rien ne se donne sans sortir de soi.

En d’autres termes, le relatif est dialogique et démocratique.

BRG


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18 réactions à cet article    


  • Avatar 20 février 2008 11:49

     Un petit bijou ce "petit" billet !

    Il n’y a qu’une maxime absolue, c’est qu’il n’y a rien d’absolu.   [Auguste Comte] [+]
    Extrait de Catéchisme positiviste

    • Sandro Ferretti SANDRO 20 février 2008 12:18

      Interessant et amusant. A developper, aurait mes prof. de Khagne....


      • pseudo pseudo 20 février 2008 17:15

        "Qui a le goût de l’absolu renonce par là au bonheur"

         


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 20 février 2008 18:10

          Bonjour Bernard,

           

          Il y a deux visions de l’absolu :

          1) Celle qui se donne comme un horizon de sens inatteignable, mais comme un idéal nécessaire pour dépasser dans le relatif les faux absolus religieux, éthiques, politiques et pseudo-philosophiques

          2) Celle qui prend l’absolu comme un "réel sur-réel réellement existant" qui prétend nous soumettre à une loi transcendante sacrée révélée dans des livres et administrée par les prêtres et les rois (ou présidents) de droit divin.

          Si la seconde doit être combattue car elle génère fanatisme et aliénation (dépossession de soi) , voire terreur et violence, la première ne peut être définie et, à ce titre, est au delà de tout savoir philosophique qui prétendrait à l’absolu (Hegel) . "Ce qu’on ne peut dire, il faut le taire" à dit Wittgenstein dans son "Tractatus" ; ce qui veut dire que l’expériel’expérience mystique de l’absolu est rigoureusement personnelle et hors du champs de la pensée conceptuelle et de la vérité partageable de sens commun . Elle doit le demeurer.

          À plus et bon vent à toi..


          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 20 février 2008 18:19

            Curieux dysfontionnement : il faut lire "expérience mystique"


          • franc 20 février 2008 18:40

            Pour nuancer les choses ,on peut dire que l’absolu existe dans le monde transcendantal de la pensée pure ou abstraite mais n’existe pas dans le monde matériel des choses immanentes ou concrètes

            En effet les valeurs relatives des créatures immanentes ne pourraient être considérées comme valeur même relative si la valeur absolue n’existe pas,car le relatif se fonde et se définit par l’absolu car il faut bien partir de quelque part-----------l’être est une existence absolue,toutes les choses matérielles n’existent que parce que l’être est------------l’être est une existence en soi et c’est cela qui définit son absoluité:l’être est parce que il est 

            Car il faut bien aussi préciser les termes et les définitions---------------si l’on définit l’existence comme ce qui est et est perceptible par un appareil de perception quelconque,alors l’absolu n’existe pas mais seulement est c’est à dire participe de l’être en soi qui est un absolu en soi,on peut dire aussi que l’être pré-existe dans le monde transcendantal de la pensée pure et des choses en soi des noumènes par rapport au phénomènes qui eux existent parce que perceptibles.--------------------------------La pré-existence est l’existence dans le monde transcendantal des idées pures et absolues,le monde des Idées de Platon,monde transcendantal qui détermine le schème de la matérialité et dont participe la mathématique

            les choses en soi ou absolues qui sont dans la pré-existence transcendantale de la pensée pure sont appelées des objets idéels par rapport aux objets matériels qui résultent et se forment par projection transcendantale et schémale de ces choses en soi dans le monde immanent ou matériel

            C’est là,dans cette projection transcendantale que se comprend et se résoud l’énigme et le mystère de la mathématique qui forme la structure des objest matériels et permet la prévision des phénomènes dans le déterminisme des causes et des effets

            La projection transcendantale et schémale des

            Ainsi

             


            • ddacoudre ddacoudre 20 février 2008 20:03

              bonjour brg

              un petit commentaire en contribution.

              L’ensemble de nos comportements humains  forme un système adaptatif complexe. C’est à dire une organisation en mouvement difficile à cerner, dont la compréhension nécessite une accumulation de connaissances, qui croissent, au fur et à mesure que l’Homme répond à ses besoins et interrogations.

               

              L’Homme n’est qu’un « animal » en stage d’apprentissage, et qu’il n’y a que notre suffisance qui nous empêche de le comprendre. C’est à dire que notre apprentissage consiste à prendre la mesure de notre capacité intellectuelle ou psychique.

               

              Pour cela l’Homme doit se regarder comme il regarde les autres espèces, locataire passager de notre planète. Il ne doit pas avoir honte de n’être qu’un mammifère parmi tant d’autres. Certes un mammifère intelligent, mais un mammifère intelligent qui s’est fabriqué pour l’instant l’arme la plus meurtrière « La Vérité », la Vérité absolue, pour ne pas sombrer dans la folie, l’angoisse, la peur de l’incertitude en découvrant la conscience de « Soi ».

               

              Une Vérité plus meurtrière que nos instincts primitifs, mais il est plus facile de le comprendre aujourd’hui.

               

              Même si nous retenons l’idée que l’homme a été créé par le divin ou qu’il est venu d’ailleurs, la communication avec le divin ou « l’ailleurs » doit être difficile ou incompréhensible, pour que ses prophètes inspirés du divin ou ses théoriciens de « l’ailleurs » aient traduit et dicté tant de « Vérité » qui assassinent ?

               

              Ainsi, l’Homme devra se débarrasser de la vérité absolue, comme Newton nous a délivrés de l’idée de position absolue dans l’espace et Einstein du temps absolu, cela pour mieux comprendre ce que ces absolus nous empêchaient de voir.

               

              C’est à dire que les vérités absolues sont comme des verrous qui ferment des portes et empêchent d’aller au-delà. La vérité absolue, c’est aussi celle que détiennent les psychiques clos, au-delà de leurs constructions nécessaires, incapables de se corréler à d’autres. De sorte qu’ayant refoulé l’animal dans son cerveau primitif, il développe ce qui fait sa fragilité pour survivre et sa force pour évoluer, son intelligence.

               

              Ceci en gardant à l’esprit, que les mathématiques qui ont fait sauter tant de verrous, ne pouvant calculer de nombres infinis, il y a forcément un point où tout cela s’effondre ; et tout raisonnement a également un point où il y a un absolu, un point ou il y a une place pour ceux qui ont besoin d’une « Vérité », une place où l’on peut mettre un Dieu, un abri où l’homme peut reposer sa vigilance et poser ses secrets.

               

              De telle manière que l’animal que nous sommes qui a besoin de vérité, et qui se croit, civilisé parce qu’il se dit « bonjour », ne s’ouvre aux autres que de manière hégémonique, et il laisse le travail de corrélation, d’acculturation au « temps », parce qu’il n’a pas de contrôle sur lui.

               

              Tout ceci commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s’écroule,

               

              Il est donc nécessaire de comprendre que quelqu’un qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car il est déjà mort. En fait c’est un mort vivant qui ne pourra plus rien apporter au monde, hormis sa destruction, car pour vivre il ne peut développer que la mort qu’il porte.


              • franc 20 février 2008 21:17

                On ne peut définir les choses absolues que de manière récursive c’est à dire en utilisant le concept même de la chose dans le développement de la définition du terme de la chose en question------------------en ce sens c’est une définition en cercle vicieux ,on ne peut pas faire autrement ,c’est le caractère même de l’absoluité qui exige de ne rien dépendre d’autre qu’elle même ---------------on peut même dire que l’absolu par définition est ce qui ne se détermine et ne se définit que par lui même

                Ainsi de l’être,de la raison et de la beauté qui sont des êtres idéels transcendantaux absolus(Kant dit que la beauté est la seule valeur qui n’a pas d’autre fin qu’elle même,donc c’est une valeur absolue),ainsi que l’idée de dieu ou de la divinité

                Dieu n’existe pas seulement l’idée de Dieu existe ou autrement dit Dieu pré-existe dans le champ transcendantal de la pensée pure------------dieu ou la divinité est un être absolu

                le caractère de l’absoluité d’une chose lui confère des propriétés remarquables et étonnantes qui échappent aux objets matériels relatifs du créé---------------Ainsi une chose absolue possède cette propriétée extraordinaire qu’une partie de cette chose est égale au tout de la chose, aussi qu’elle à la fois une et multiple,aussi qu’elle échappe à la loi logique de non contradiction et du tiers exclus,mais encore participe de la loi de création ex-nihilo

                En mathématique il existe des êtres absolues comme l’infini :---------une partie de l’infini est égale à l’infini(infini + infini=infini)-------aussi les ensembles compacts qui par le théorême de compacité de Weirstrass en Topologie (de toute suite infinie d’éléments de l’ensemble compact on peut extraire une suite finie)ramène l’infini vers le fini,de même le théorème de Herbrand en logique réussit ce tour de force de ramener un processus infini en un processus fini-------------------------------Cantor grace à ce phénomène de compacité a réussi à mettre en bijection une partie de l’ensemble des réels avec l’ensemble tout entier des réels ce qui l’a poussé à dire"je vois mais je ne crois pas)


                • vinvin 20 février 2008 23:57

                  Bonjour.

                  L’ absolu est un concept dangereux, ( surtout en religion).

                  Il y a qu’ a de voir le nombre de crimes horribles qui ont étés, sont, et serons commis au noms DES religions.......

                  Pour moi, les seules choses qui sont absolus, sont les larme, ou les rires d’ un enfant, ou bien encore le charme et le sourire d’ une femme .

                  Il y a les imbéciles pleins d’ idées absolus et toutes faites, et il y a les gens intelligents pleins de doutes !

                   

                  Bien cordialement.

                   

                   

                  VINVIN.


                  • manusan 21 février 2008 01:32

                    seul un Sith résonne dans l’absolu.

                    Obi-Wan Kenobi


                    • vinvin 21 février 2008 14:07

                      Bonjour.

                       

                       

                      (@manusan)

                       

                      Non je ne fume pas de Siht, je reste chez KRONENBOUR !

                       

                      Cordialement.

                       

                       

                      VINVIN.

                       


                      • franc 21 février 2008 15:23

                        Un ensemble compact est un ensemble topologique séparé qui vérifie la propriété de Borel-Lebesgue:de tout recouvrement par une réunion quelconque donc même infini de parties ouvertes on peut extraire unsous-recouvrement fini de parties ouvertes-------------------------------le théorêmende compacité de Weirstrass est un cas particulier du critère de compacité de Borel-Lebesgue dans un espace métrique et dont la formulation exacte est:de toute suite infinie d’un espace compact on peut extraire une sous-suite extraite convergente c’est à dire admettant une limite finie ;A partir de cette sous-suite extraite même infinie convergente on peut extraire une sous-suite finie en négligeant tous les éléments enombre même infini et qui est infiniment proche de la limite qui est un point d’accumulation et qui se trouvent donc dans un voisinage en une boule ouverte de centre le point limite en question et de rayon infiniment petit.-----------Ainsi donc dans un espace compact,à partir d’une suite infini d’éléments on peut extraire une sous suite finie de ces éléments à une erreur d’incertitude infiniment petite,ce qui est primordial pour les problèmes en physique car en science physique expérimentale et pour l’esprit humain on ne peut manier que des objets ou être fini-------------------------si en mathématique on peut manier des êtres absolues ou infinis en science physique on ne peut manier que des êtres relatifs et finis.

                        On peut définir la mission de la mathématique au fait de trouver des moyens de ramener l’infini au fini,d’où en analyse les nombreux et importants théorèmes de convergence et les critères de compacité.--------------La propriété de compacité concentre l’infini dans le fini,une boule compacte enferme une infinité d’éléments dans un espace fini

                        la propriété de compacité participe de l’absoluité par le fait que l’ensemble compact est à la fois fini et infini

                        Ainsi on peut définir un ensemble absolu par le fait qu’elle possède cette propriété remarquable:toute partie est égale à l’ensemble tout entier.

                        avec cette propriété de définition de l’absolu on peut démontrer cette proposition que tout ensemble absolu est à la fois un et multiple-----en effet un ensemble absolu non absolument vide peut être divisé en plusieurs parties distinctes et comme chaque partie est égale à l’ensemble tout entier il y a donc plusieurs ensembles distinctes tout en égaux tous à l’ensemble d’origine.

                         

                         


                        • franc 21 février 2008 16:19

                          Il est à noter que l’ensemble vide en mathématique est un ensemble absolu, -----------en effet toute partie de l’ensemble vide est vide et donc est égale à l’ensemble vide tout entier

                          Mais c’est en philosophie,en métaphysique ou théologique que l’on trouve naturellement des êtres absolus

                          Nous avons dit que l’être ,la raison,la beauté sont des êtres transcendantaux absolus----------------démontrons leur caractère absolu par la définition de l’absoluité

                          soit l’être,l’être n’est pas réduite au néant absolu sinon il serait le non-être,et donc contient une partie non réduite au néant absolu

                          soit une partie non réduite au néant absolu de l’être----------si cette partie n’est pas l’être alors elle n’est pas ou est réduite au néant d’où la contradiction,donc cette partie non réduite au néant est l’être et donc égal à l’être tout entier

                          soit la raison et soit une partie de la raison------------si cette partie de la raison n’est pas raison alors la raison contient une partie qui n’est pas raison alors la raison n’est pas raison car elle contiendrait une partie fausse qui est la non-raison----------donc la raison obéït au critère de l’absoluité et donc est un être absolu

                          on peut de même démontrer que la beauté est une valeur absolue,mais démontrons un cas plus général à savoir que le parfait est un être absolu

                          soit l’être parfait et soit une partie de l’être parfait----------------si cette partie n’est pas parfaite alors l’être parfait contiendrait une partie imparfaite et donc n’est pas parfait d’où la contradiction-------------donc l’être parfait est absolu

                          On peut définir l’être parfait comme l’être qui contient toutes les qualités ou valeurs absolues possible,imaginable et inimaginable,comme la beauté ou la raison etc

                          Et dieu ou la divinité peut être défini comme un être parfait-------------dieu est donc un être parfait absolu,par conséquent il est à la fois un et multiple---------------------------------------le caractère du multiple confondu dans l’un est ce qu’on appelle l’union hypostatique(Plotin)

                          C’est ainsi que le christianisme hérité de l’hellénisme plotinien conçoit le principe de la Trinité:trois divinités confondes en une seule divinité

                          On peut ainsi concilier théologiquement le polythéïsme et le monothéïsme par la propriété de l’absoluité de la divinité-------------dieu est à la fois un et multiple------------------------en effet dieu est un être absolu,toute partie même distincte de dieu est aussi dieu -------------on peut même affirmer qu’il existe transcendantalement une infinité de dieux confondus en un dieu unique.

                           


                          • franc 21 février 2008 16:58

                            La mystique dit que la création est une négation ou décréation de dieu

                            si donc la création est une négation de la nature divine la logique du créé est une une négation de la logique de l’absolu-----------------la logique dans le champ du créé est donc du domaine du relatif

                            d’autre part la logique de l’absolu contient le principe de contradiction ou du tiers non exclu pour en particulier posséder le principe de création ex-nihilo----------------la logique du relatif qui est la négation de l’absolu contient le principe de non-contradiction et du tiers exclus et bien sûr ne possède pas le principe de création exnihilo

                            Dieu est un être parfait absolu par définition,tous les êtres qui le composent sont des divinités parfaites-----------------------------------------donc les être créés à partir de la décréation et négation de dieu sont des êtres imparfaits et relatifs-------il n’existe d’être parfait ou absolu dans la création immanente

                            C’est donc la logique relative de la raison humaine qui règne dans tout le champ du créé.----------Cette raison humaine est la résultante de la projection transcendantale et schémale de la Raison,Logos de l’univers créé------------------cela traduit en langage moderne et kantien l’affirmation de St Thomas d’Aquin dans sa Somme théologique que la raison humaine qui n’est applicable que dans le champ du créé est une ’imprégnation de la raison divine"

                            Le fondement théologique de la laïcité se trouve dans la distinction et la séparation de ces deux logiques ,l’une absolue et divine applicable seulement dans le champ transcendantal absolu,l’autre relative et humaine applicable seulement et totalement dans le champ du créé immanent

                            Mélanger ces deux logiques ou les faire appliquer dans les domaines qui ne leur correspondent pas conduit à des désordres et injustices


                            • Ecométa Ecométa 22 février 2008 13:46

                              Bonjour,

                               

                                

                              Petite pensée métaécosystémique http://metaecosystemie.blogspot.com

                               

                               

                               Pas une chose, pas un système physique, purement physique, pas un atome, pas même un système métaphysique humain, pas même un humain, pas un élément du vivant, pas même un gêne : rien « absolument » rien n’existe par lui-même et uniquement pour lui-même !

                               

                               Il n’y a que dans notre petite cervelle d’humain rationaliste, désireux, comme le conseillait Descartes, de se rendre maître et possesseur de la « Nature », comme des « états de nature » qui ont émergé,  dont la nature humaine, de les réduire et les dominer ; uniquement là : que les choses s’opposent à l’antagonisme car naturellement elles participent et collaborent !

                               

                               Même un accident de la nature, qui n’est accident que pour nous autres, les humains ; même ce que nous appelons accident de la Nature est une participation de la nature : une

                              réaction naturelle !

                               

                              En fait tout participe, tout collabore, tout s’entretient, au plan physique comme à celui métaphysique humain : il n’y a donc pas d’absolu ! Dire cela, diront certains, et même des philosophes, un peu chagrins d’ailleurs ; c’est déjà faire de l’absolutisme et donc de l’absolu ! Sauf que c’est une « réalité » observable, à part, peut-être, pour des philosophes sophistes et cyniques !

                               

                                Il n’y a pas d’absolu tout est relatif : tout est systémique et même écosystémique ; au plan physique pur, comme métaphysique humain, même artificiel : tout est système et écosystème ! 

                               

                               Nous conceptualisons humainement notre savoir, ce qui implique, l’erreur étant humaine, même éminemment humaine, non pas d’avoir un système de « vérité pure », mais plutôt un système dans lequel l’erreur et l’illusion, sont toujours possibles : dans lequel une introspection épistémologique s’impose forcément ! A l’erreur et l’illusion du savoir humain, toujours possibles, et concept cher à Edgar Morin, il faut ajouter celui de manipulation qui m’est encore bien plus cher ! 

                               

                               La connaissance, disait Bertrand Russel, homme de son temps, cesse d’être un miroir mental de l’univers pour devenir un simple instrument à manipuler la matière. En effet il y a belle lurette, exclusive technoscientiste oblige, positivisme et « loi des trois état » qui le fonde (le comment sans le pourquoi), et qui pose la science comme générique de savoir et du savoir ; il y a belle lurette que nous ne cherchons plus réellement à comprendre les choses, mais que nous les manipulons, ceci, et le plus souvent de manière abstraite : mathématiquement ! L’arithmétique au départ, puis les mathématiques complexes ensuite, sont en fait un simple langage, même un lange simplifier, une convention au départ, au même titre que le langage, ceci pour nommer les choses, en l’occurrence pour uniquement « quantifier » des choses de manière pratique et pouvoir les comptabiliser ; un  langage simplificateur, certes pratique au départ, mais, qui, pour autant, sauf à manquer de qualité, ne doit pas devenir la rège absolue et le seul langage !   

                               

                               Tous les signes mathématiques ont existé d’abord en mots, sous forme d’une convention langagière, et appartiennent en premier au langage des mots ; tout ce qui se dit en mathématique peut être dit en mots ! Tout réduire aux mathématiques, qui ne font que quantifier, et non qualifier, ou seulement situer, comme avec la géométrie : pose problème !

                               

                               Voici quelques citations sur les mathématiques ; ceci de la part des plus grands mathématiciens.

                               

                               La musique nous charme quoique sa beauté ne consiste que dans les convenances des nombres et dans le compte des nombres dont nous ne nous apercevons pas.

                               

                              Leibniz (Le principe de la nature et de la grâce).

                               

                                Les mathématiques sont la seule science où on ne sait pas de quoi on parle ni si ce qu’on dit est vrai.

                               

                              Bertrand Russel

                               

                              En tant que les théorèmes des mathématiques se réfèrent à la réalité, ils ne sont pas exacts. En tant qu’ils sont exacts, ils ne se réfèrent pas à la réalité.

                               

                              Albert Einstein

                               

                              Egalement d’Albert Einstein : « Concernant le temps, sa relativité : une indication de temps n’a de sens que si l’on indique le corps de référence auquel elle se rapporte ».  De ce point de vue du temps, de sa relativité, nous devons, ce que nous ne faisons pas en la matière, être en mesure intellectuelle de faire la part des choses ; en l’occurrence, celle du temps humain, de la temporalité humaine, pour les affaires humaines, et celui de la technoscience pour la nature artificielle inventée par l’humain. Un temps de la technoscience auquel l’humain, et pour quelque raison que ce soit, même économique, ne doit pas et ne peut pas être réduit !

                               

                               

                              Quant à l’absolu de Dieu ; il n’y a ni Dieu, ni diable d’ailleurs, qui ne sont que des faux semblant, des boucs émissaires, des prétextes à domination pour certain et ou à excuse pour d’autres ! Il n’y a en fait que le bon et le mauvais géni des humains livrés à eux-mêmes, et, actuellement, avec ce retour à la religiosité, le retour à un évangélisme créationniste, qui s’enseigne aux Etats-Unis en remettant en cause l’explication scientifique de l’évolution ; il apparaît que le mauvais géni est plus à l’œuvre que le bon ! 

                               

                              L’être humain, et c’est une évidence à besoin de croire ; il serait bien inspirer d’en finir avec tous ces faux semblant, et avant tout, d’enfin croire en lui-même, en sa capacité à s’améliorer humainement parlant !

                               

                              Avec ce que nous dit actuellement Nicolas Sarkozy, ventant les bienfaits de la morale religieuse, ceci, en oubliant totalement tout ce la religion a apporter de néfaste, et la liste est longue : j’aimerais voir un journaliste, devant caméra, lui poser la question de l’évolution : est-ce que l’homme descend réellement du singe ?

                               

                              Ce qui nous manque le plus c’est la « Philosophie » : le pourquoi ? Bien sûr à condition qu’elle ne prétende pas, ou plus, comme le prétend la science, découvrir la « vérité pure » : pur sophisme ! Je préfèrerais donc que le Président de la République mettre de la philosophie, de la morale philosophique : de l’ontologie, de la déontologie, de l’éthique et de l’altruisme ! Qu’il prône des valeurs démocratiques et républicaines, deux concepts antiques, la démocratie et la République, qui ont plus de deux millénaires, et, que, finalement, nous n’avons repris à notre compte que très récemment au regard de l’histoire : pour en faire quoi ? Très peu de chose en définitive, car ce que nous faisons ressemble plus à de l’économicratie, de la technocratie, de la ploutocratie, de la polyarchie, de l’élitocratie, de l’énarchie ; bref : tout ce qu’on veut… mais décemment pas de la démocratie !

                               

                              Ecometa

                               


                              • franc 22 février 2008 14:53

                                Cantor qui est à l’origine de la théorie des ensembles avec Dedekind a apporté d’autre part des concepts révolutionnaires en fondation de la mathématique par la relativisation même de l’infini absolu,le concept de la hiérarchisation des infinis,une relation d’ordre entre les infinis :----il y a des infinis qui sont supérieurs ou inférieurs à d’autres infinis

                                Aux critiques de certains de ses pairs qui trouvaient qu’il allait trop loin et dépassait le cadre de la mathématique,Hilbert qui est en concurrence avec Poincaré pour le titre de plus grand mathématicien de son époque ,prenait sa défense et dit "Cantor nous a amené au paradis ,nous n’y descendrons pas"--------------le "paradis" c’était l’arithmétique des infinis

                                Quant au paradis philosophique,c’est le monde des Idées de Platon ou le monde transcendantal des pensées pures et absolues,le monde des valeurs divines ou êtres hypostatiques de Plotin------------------------Quel est le rapport entre ce monde transcendantal absolu et le monde immanent relatif est une question fondamentale à la fois scientifique et philosophique

                                En science ce rapport s’exprime par la mathématique,celle est la frontière entre le monde transcental pur et abstrait et le monde immanent concret

                                En philosophie les valeurs relatives du monde créé se fondent et se mesurent par rapport aux valeurs absolues du monde transcendantal-------il existe un schème transcendantal qui permet de passer de la valeur absolue à la valeur relative correspondante


                                • franc 22 février 2008 16:32

                                  Ce schème transcendantal métaphysique s’exprime par le principe d’absolutisation ou de son inverse le principe de relativisation en la négation de l’absolu

                                  Par cette projection transcendantale et schémale le monde transcendantal des valeurs absolues où règne l’indéterminisme absolu avec le principe de contradiction et du tiers-non-exclus en même temps que le principe de création ex-nihilo se transforme en monde immanent d’êtres relatifs enchainés dans un réseau de nécessités et de relations de causes à effets soumis au principe de non-contradiction et du tiers exclus avec la négation du principe de création ex-nihilo et plongeant le monde créé dans le déterminisme relatif général

                                  L’existence résulte de la perception de la logique relative de ce réseau de nécessités et de relations déterministes 

                                  Le schème transcendantal théologique de décréation de la divinité par lequel résulte la création résume et englobe les schèmes transcendantaux mathématique et métaphysique

                                  Là où règne l’égalité absolue des valeurs parfaites hypostatiques du monde transcendantal où n’existe aucune relation d’ordre,les êtres imparfaits du monde immanent se trouvent être dans l’inégalité relative encadrés par une relation d’ordre

                                  Cette relation d’ordre s’imprime quantitativement dans la relation d’ordre mathématique et qualitativement dans la relation d’ordre philosophique en le concept du progrès

                                  Ainsi le concept de progrès est le principe d’absolutisation des choses créées imparfaites participant au mouvement inverse de la décréation de l’être absolu parfait et donc au perfectionnement des choses imparfaites en une évolution vers l’être parfait originel

                                  cette évolution par le progrès se fait dans le temps relatif déployé,l’Histoire


                                  • franc 22 février 2008 17:25

                                    Il semble étonnant que la divinité transcendantale se défait en une décréation par le principe de relativisation ou négation de l’absolu et dans le même coup apporte dans la création même le moyen de se reabsolutiser par le principe du progrès qui est le principe d’absolutisation inverse et relative

                                    Il n’en est rien,c’est là le génie de la perfection divine

                                    En même temps que l’imperfection relative et donc le mal relatif s’introduit dans la création par l’acte de création lui-même ,s’introduit aussi et du même coup le moyen de combattre cette imperfection ou ce mal même,le principe d’ordre ou du progrès

                                    L’outil de ce principe d’ordre et de progrès est l’activité rationnelle de la logique relative qui règne instantanément dans le monde phénoménal lors de sa création même ,l’activité de la raison même,et qu’on appelle---------la Science

                                    C’est la Raison dans l’Histoire -----(HEGEL)

                                     

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