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Jean-Paul Foscarvel

Jean-Paul Foscarvel

Cadre "de base" en entreprise et auteur de textes divers, nouvelles et pièces de théâtre.

Tableau de bord

  • Premier article le 07/04/2008
  • Modérateur depuis le 05/07/2008
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Derniers commentaires



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 26 novembre 18:29

    Article intéressant qui pose de bonnes questions.

    Notamment la dénazification de l’Allemagne qui a été un mythe : l’Allemagne n’a pas été dénazifiée.

    Un exemple parmis tant d’autres fut celui de la réception par l’Allemagne du film d’Alain Resnais « Nuit et brouillard » sur les camps. La réhabilitation rapide de Heidegger, bien entendu le recyclage des scientifiques nazis au service des USA, et aujourd’hui la direction de l’EU confiée à une femme issue d’une des hautes familles de la bourgeoisie nazie.

    Quelques hauts responsables ont été sacrifiés sur l’autel d’un simulacre, mais rien de plus.

    Il faut voir le film de Claude Lanzmann, Shoah, pour le constater. Les bourreaux sont assis confortablement dans leurs fauteuils, tranquilles, blaguant sur le passé, tandis que les victimes ont encore en elles le poids énorme de ce qu’elles ont vécu. La justice n’a pas été faite, et je pense sincèrement que c’est une tragédie qui se renouvelle, car la situation se retourne avec Israël qui recommence la même barbarie sur les Palestiniens. Lorsque la justice n’a pas été faite, l’histoire se retourne comme un ruban de Möbius.

    Quant à l’esthétique, c’est une esthétique de la force, de la manipulation, de la certitude, de la musique qui accompagne et renforce l’immage, de l’identification avec le héros, à l’opposé de la distanciation brechtienne, de la demi-teinte, de la poésie de l’incertain. C’est une esthétique, que l’on peut décrire comme fasciste, et qui a plu à Hollywood, et pour ma part j’y vois un signe, parmi d’autres, de la solution de continuité entre le régime nazi de l’Allemagne et le régime planétaire hégémonique des USA. Il n’y a donc pas de hasard de la collusion de cette réalisatrice avec ce régime.

    C’est comme avec Heidegger. Je n’avais aucun préalable entre l’hypothèse d’une erreur de sa part et une adhésion consciente. Je me posait la question de l’aveuglement venant d’un intellectuel qui sa philosophie devrait éclairer. Mais lorsque j’ai lu Être et temps, j’ai découvert une philosophie élitiste, qui cherche la pureté, basée sur l’angoisse de la mort et considère impurs eux qui sont dans le dévalement du nous-on, qui ne portent pas le flambeau de leurs ancêtres et ne sont pas résolus par la conscience de la mort. Ceux qui n’ont pas de sol fixe, autrement dit dans son vocabulaire, les juifs et ceux qui ne sont pas porteurs d’un destin. Il ne s’était pas tourné vers Hitler par erreur, mais c’était Hitler qui portait l’utopie en réalisation de sa philosophie (Des « Carnets noirs » ont été publiés où ces affirmations sont écrites bien après l’effondrement du régime).

    Hannah Arendt a aidé à sa réhabilitation, mais avait peut-être été éblouie par son aura et partageait avec lui un certain élitisme.

    Tout cela pour dire que la version « personne innocente qui a colaboré par erreur » me semble rapide. Il me paraît invraissemblable d’être aux côtés d’un tel monstre sans en partager la monstruosité.

    On peut se poser la même question entre Franco et Salvador Dali, sauf que pour le coup son esthétique n’était justement pas celle de la certitude, mais du surréalisme. C’est une autre énigme (Avida Dollars ?).

    Cela ne remet pas en cause la qualité de votre article, qui ouvre un débat.



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 12 novembre 13:37

    J’ajouterais que même en France, ce n’est pas si évident. Tout dépend du mileu.

    Être homosexuel à Paris dans le milieu artistique n’a rien à voir avec le fait de l’être en province en étant un ouvrier des industries lourdes. D’un côté, les portes s’ouvrent en grand, de l’autre, elles risquent de se refermer bien vite.

    C’est là que le sociétal rejoint le social. Pour trouver la vraie liberté, il faudrait qu’elle soit partagée par le sens profond d’une solidarité, par delà les choix personnels. Celle-ci incluant bien entendu les femmes (car bien souvent homophobie et mysoginie se rejoignent étrangement).



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 12 novembre 13:25

    Il n’y a pas si longtemps et pas si loin de nous, au Royaume Uni, Alan Turing, le père de l’informatique, en a été victime, ayant été obligé de subir une castration chimique.

    Aujourd’hui, c’est le même Royaume Uni qui donne des leçons au monde.

    Le droit à la différence, à une sexualité libre, est un combat qui n’a ni limite ni frontière. Chez nous, les traditionalistes sont encore aux aguets, et rien n’est acquis.

    Aux USA, la victoire de Trump représente peut-être les prémices d’un retour en arrière sociétal.

    Le souci est que le système se sert du sociétal pour détruire le social et que les traditionalistes font semblant de rétablir le social, ce qu’ils ne font pas, en attaquant le sociétal.

    Pour retrouver le social, il ne faut pas détruire le sociétal, même si c’est un faux-nez du système, mais il faut... rétablir le social, sans détruire le sociétal.

    Politiquement, nous vivons une période absurde.

    Quant à la société musulmane, elle a des mutations à accepter, cela prendra du temps. Mais nous aussi avons dû faire nos mutations, comme celle du catholicisme, dont l’évolution encore en cours est loin d’être terminée.



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 5 septembre 20:06

    Il est effrayant de voir sur ce sujet des attaques graves, personnelles et infondées.

    Mais cela n’est pas sans intérêt, notamment vis-à-vis de la censure européenne.

    J’en réfère à un autre article sur agoravox : ici

    Le mécanisme est le suivant : une personne dénonce un fait de censure d’un réseau, censure qui a pour but d’empêcher la libre expression des citoyens, au prétexte que des utilisateurs sont malfaisants, ce qui constitue un recul fondamental des libertés. Au lieu de répondre à ses arguments, on utilise le prétexte du mauvais usage par certains usagers pour associer le lanceur d’alerte à ces derniers en l’accusant d’en être complice, voir d’être lui-même un utilisateur malfaisant, bien sûr sans aunue preuve.

    Avec les nouvelles mesures, il ne reste qu’à celui qui l’accuse de devenir délateur auprès des autorités et d’interdire sa parole.

    Celui qui critique la censure sera accusé d’être un malfrat, celui qui critique Israël d’être un terroriste antisémite, celui qui critique le capitalisme de porte atteinte à la démocratie, celui qui critique l’Union européenne d’être un ennemi à la solde de la Russie.

    Ainsi s’établit un système totalitaire d’extrême centre où seule la pensée colinéaire à la doxa sera discible à l’exclusion de toute autre.

    L’inquisition avait fait exactement la même chose avec Galileo Galilei, l’acusant de constester le système aristotélicien et donc d’être un hérétique. L’Occident par là renonce à ce qui avait fait sa grandeur, accepter la pensée critique basée sur l’analyse du réel dégagée de toute idéologie a priori. Justement à partir de Galileo Galilei « et pourtant elle tourne ! ».

    La neo-idéologie occidentale n’est plus en effet basée sur la recherche des faits, de la vérité, mais des affabulations que les hauts dirigeants, téléguidés par la haute finance, inventent pour mieux nous faire accepter notre élimination.

    Regardons les choes en face : destruction de la santé (par la rareté des mèdecins par exemple), destruction de l’agriculture qui entraîne une hausse des prix, puis la pénurie, destruction de la llberté de penser (ce dont nous parlons), destruction du droit de se loger (par l’imposition de normes de plus en plus drastiques), etc.

    Le programme de Davos demande une population anesthésiée, oublieuse d’elle-même, désolidarisée, intellectuellement détruite, administrée par des psychopathes dangereux, et essaie de contrer toute contestation. Sauf qu’à un certain dégrès d’hybris, cela ne fonctionne plus car cela devient évident. D’où l’énervement des élites et leur besoin de détruire les moyens de communication qu’eux-mêmes ont créés. Sauf que ceux qui les détiennent ont besoin de ces moyens pour faire du profit.

    La contradiction surgit alors entre censure au carré et profits immatériels.Le turbo-capitalisme entre dans une zone de turbulence qui peut lui faire faire n’importe quoi.

    Alors merci pour les délateurs de nourrir la réflexion collective, face à ce qui en en train de se jouer.



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 7 août 23:32

    Je trouve votre article très intéressant.

    Concernant l’art contemporain, je suis d’accord et pas d’accord. Il reste de nombreux domaines où l’art contemporain reste créatif et entraine le rêve, la surprise, l’autrement que soi-même, l’élan vers l’imaginaire. De vraies œuvres créées par de vrais artistes.

    C’est la partie visible, institutionnelle, que je nommerais plutôt « néo-duchampisme » qui relève de la supercherie, de ce que j’appelle la « plus-value immatérielle ». Vous achetez un radiateur électrique*, par exemple, vous le mettez au Musée, vous l’intitulez « Point médiant », avec un texte sibyllin, (« Point Médian représente le signe du mouvement dans l’immobilité en rapport avec le sens de la linéarité du temps, à la base du questionnement de tout être humain sur son devenir », par exemple) si vous avez un nom reconnu, vous pouvez le vendre plusieurs centaines de milliers d’euros ou plus suivant votre cote. Vous créez de la plus-value et vous contentez les institutions.

    La trans-formation que vous dénoncez n’est pas tant celle des mœurs, que celle du passage d’un capitalisme matériel à immatériel, qui permet de ne plus utiliser la main d’œuvre désormais pour lui inutile.

    Il s’agit alors d’éliminer progressivement les classes moyennes et laborieuses, d’éclater les solidarités, de déclasser une partie de la société, désormais considérée comme archaïque, dépassée, voire inutile. L’ouverture des JO constitue en cela un signe, un message, envoyé à ces couches dominées de la population. en leur disant : votre culture n’a pas de valeur, vous n’êtes rien. La culture inclusive exclut, et à dessein, ces strates de la population afin qu’elles se sentent déconsidérées. Il ne s’agit d’ouvrir des droits à des minorités, il s’agit d’afficher une rupture de valeur. Le message est alors le suivant : « vos valeurs ne sont pas les nôtres car elles ne valent rien, vous, spectateurs des classes dominées, n’êtes rien, et nous sommes tout ».

    Ce n’est pas Macron, qui décide cela, il n’est qu’un vecteur. C’est l’oligarchie techno-pharmaco-financière qui veut optimiser ses profits via l’élimination du matériel.

    D’ailleurs ceci, vous le notez à raison dans votre article : il s’agit bien d’un turbo-capitalisme techno-centré. Turbo-capitalisme qui peut à terme déboucher sur une société fasciste qui finira par nier les droits de l’homme à ceux qu’elle exclut, comme à Gaza, qui peut être vu comme un laboratoire.

    Il est de la plus haute importance que nous puissions réfléchir à ces phénomènes à la fois nouveaux, brusques, complexes, afin d’alerter et de trouver des moyens d’en contrer l’évolution délétère.

    _

    * Je ne dis pas cela par hasard, j’avais vu exposé un radiateur électrique, semblable à celui que j’avais chez moi, au Grand Palais à une FIAC (je ne sais plus en quelle année c’était, mais le ministre de la culture de l’époque, Jacques Toubon, semblait avoir été touché par la grâce devant cette œuvre. Je n’étais qu’un témoin anonyme). Par contre le titre et le texte sont hors de ma mémoire et réinventés.

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