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VICTOR Ayoli

VICTOR Ayoli

Gaulois sans filtre,  homme des tavernes et de bonne volupté, épicurien convaincu nourri à la tétée d'octobre.
Accessoirement reporter de guerre au Viet-Nam, cuisinier à Bangkok, hippy à Goa, bûcheron dans les Pyrénées, plongeur sous-marin à Marseille, acheteur de peaux en Turquie, de pierres précieuses en Afghanistan, directeur de presse en Provence, etc.
Surtout fainéant robuste...
 
 
 

Tableau de bord

  • Premier article le 06/09/2014
  • Modérateur depuis le 20/09/2014
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Ses articles classés par : nombre de réactions













Derniers commentaires



  • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 31 août 18:10

    Bravo le mal nommé devrait s’appeler ларбин, ce qui veut dire larbin  en russe. Larbin de Putin de sa race.



  • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 21 février 2023 08:26

    @envoiededisparaition
    Merci de faire avancer le schmilbic !



  • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 27 décembre 2022 15:37

    @SilentArrow
    Bonnes années.



  • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 22 novembre 2022 18:44

    @alinea
    Je n’ai pas eu cette chance, mais j’ai été espanté par un mano à mano entre Ordonez et son bauf, Dominguin. Du grand art, n’en déplaise aux...
    Et Chamaco ! Et les Miura !



  • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 22 novembre 2022 14:33

    L’Humain
    - moi, toi, lui, nous – est vraiment un drôle d’animal. Une sale bête…

    Il fait chaud. Très chaud. A las cinco de la tarde…

    Les vieux gradins de pierres blondes des arènes de Nîmes sont garnis jusqu’au sommet d’une foule aux couleurs excessives. Sous un soleil excessif. Pour trembler, hurler, s’enthousiasmer, applaudir, haïr de manière excessive devant un spectacle excessif.

    Un rituel ancestral codifiant le combat de l’homme et du dieu Mithra.

    La corrida.

    Transcendée ou honnie.

    A las cinco de la tarde…

    Symboliquement, c’est le combat de l’homme et de la femme. Combat toujours perdu par l’homme.

    L’homme, ici, c’est le toro, sa puissance brute, son courage insensé, ses charges désordonnée. La beauté de la force.

    La femme, c’est le torero. Léger, aérien, si féminin dans son allure et ses attitudes. Opposant à la force l’intelligence, l’esquive, le leurre. La beauté.

    Au centre du cirque, sous dix mille paires d’yeux, il y a un homme.

    Une « danseuse » dit Cabrel qui n’a manifestement jamais vu l’œil d’un toro de près. Et un monstre mythique. Six cents kilos de force brute, de bravoure, de volonté de détruire tout ce qui s’oppose à lui.

    Des deux, un seul sortira vivant. Et ce sera, presque toujours, l’homme. L’animal n’a jamais sa chance. C’est vrai. Combat inégal, certes, mais où l’homme risque toujours sa vie. Où son existence est suspendue à une erreur, une inattention. Où il frôle constamment la cogida, la blessure, le désastre, la mort.

    On est là. Assis. Pétrifié par une attention insupportable. Tous nos sens tendus vers le ballet de mort qui se déroule à quelques dizaines de mètres.

    Ambigüité de l’homme : on tremble pour le torero mais on sent pourtant monter, malgré tous les barrages de la civilisation, depuis les tréfonds cachés de notre personnalité, l’angoisse mais aussi quelque chose de moche, de sale : l’espoir honteux de la victoire du toro, de la défaite et du massacre de l’homme. Le dompteur mangé par le lion…

    La corrida, c’est du sang, de la peur, de la violence.

    C’est la mort toujours présente. Fascinante et répugnante. Appelée et rejetée.

    La corrida, c’est beau et obscène. Grandiose et pervers.

    Comme la vie. Comme la mort.

    Picasso disait : « Un bon dimanche, c’est le matin à la messe, l’après-midi à la corrida, le soir au bordel ! ».

    Je suis aussi sanguinaire que Picasso : j’aime la corrida.

    Je suis aussi nul que Montherlant : j’aime la corrida.

    Je suis aussi débile qu’Hemingway : j’aime la corrida.

    Je suis aussi crétin que Cocteau : j’aime la corrida.Je suis aussi con que la majorité des habitants natifs de la Méditerranée, de Fréjus à Perpignan : j’aime la corrida.

    Et alors ?

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