Il faut voir que dans l’ensemble, les institutions de la Vème république servent les intérêts du PS. Le poids excessif de la présidentielle, scrutin uninominal à 2 tours, renforcé par l’inversion du calendrier des élections législatives favorisent le bipartisme à l’américaine. Les grands gagnants objectifs en sont le PS et l’UMP.
La primaire, en mimant le même mécanisme de scrutin uninominal à deux tours vient encore renforcer le bipartisme. Elle donne une « légitimité » au candidat socialiste, désigné par 3 millions d’électeurs que ne peuvent pas avoir Mélenchon (environ 50 000) ni éva Joly (environs 25 000) dans leurs processus de ratification de candidature respective.
Du point de vue du PS, les primaires sont une victoire. Du point de vue de l’avancée de la démocratie en France, ceux qui pensent qu’une VIème république est nécessaire penseront que c’est un grave recul, ancrant encore un peu plus notre pays dans le culte de l’élection présidentielle et dans le bipartisme.