bonjour Rakovsky
je profite aussi de votre article pour poster un article que la modération a refuser.
je comprendrai que vous le repliez.
La Grèce est au bord du gouffre nous dit-on, mais c’est le peuple qui en subit les conséquences. Et en France, où en sommes nous ?
On nous annonce déjà une nouvelle « réforme de la retraite », le déremboursement de 600 médicaments supplémentaires, des économies a trouver dans le budget de la sécu.
Mais nous n’en doutons pas, ce n’est que le début. Se battre où se résigner déterminera notre avenir.
Cette crise n’est pas notre crise, mais c’est nous qui la payons : en effet ces 25 dernières années, la part des salaires a baissé de 11 % par rapport au PIB. Au début des années 1980, les salaires et les cotisations représentaient 78 % du PIB mais ne représentent plus que 67% actuellement.
Or 11 points de baisse sur un PIB de 1.800 milliards, ce sont, rien que pour une seule année, près de 200 milliards d’euros qui sont allé dans les poches des plus riches et donc 200 milliards d’euros de perte sur les salaires !
Comment s’étonner que les bénéfices des sociétés explosent.
Mais ces 200 milliards qui n’ont pas été versé sous forme de salaires et de sur-salaires représentent également un formidable manque à gagner pour les caisses sociales de la retraite et de la sécurité sociale.
Mais ceux là même qui ont organisé ce vol de nos salaires commencent à s’en inquiéter.
« J’ai attendu et j’attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires » car « la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse, à l’inverse d’une productivité qui ne cesse de s’améliorer ». « ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre (...) une montée du ressentiment, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché ». C’est ainsi que s’est exprimé Alan Greenspan, ancien directeur de la Réserve fédérale américaine qui expose ses craintes au Financial Times.
Il redoute que les gens se soulèvent contre le capitalisme et les marchés dont les profits deviennent indécents.
Ce en quoi il tout à fait raison, la situation faite au peuple grec devient chaque jour plus insoutenable. Vont-ils accepter encore longtemps les dictats de la troika pour le seul bénéfices des banquiers et des rentiers ?
Mais alors comment comprendre que la question des salaires ne soient pas au centre de tous les débats en France alors même que le gouvernement nous promet encore plus de rigueur, la remise en cause de nos droits sociaux (retraite à 67 ans, baisse des remboursements sécurité sociale etc).
Et comment comprendre que le peuple travailleur se soit fait spolier de telles parts de salaires sans explosions sociales.
Il faut peut-être chercher un début d’explication dans le tournant opéré sous le gouvernement Mitterrand par Jacques Delors en 1982 avec la suppression de l’échelle mobile des salaires , dispositif basé sur la négociation permettant d’indexer les salaires sur l’indice des prix et permettant de maintenir le pouvoir d’achat des salariés.
C’est en effet au début des années 1980 que commence le chômage de masse : prétexte tout trouvé pour demander un effort aux salariés pour le bien de l’économie nationale. De mauvaises langues diront que le chômage à été créé de toute pièce afin de constituer une armée de chômeurs, permettant de faire un chantage permanent aux salariés encore en poste.
Et c’est juste après les années 80 que les entreprises réalisent des bénéfices toujours plus importants, du fait des salaires économisés et pour accroitre leurs bénéfices elles restructurent à tour de bras et délocalisent vers des pays à bas coût de main-d’œuvre.
le quotidien Les Echos précisera « Le revenu salarial net n’a pratiquement pas augmenté depuis ces vingt-cinq dernières années ».
Pour preuve que tout allait pour le mieux dans le meilleurs des mondes pour les capitalistes, il suffit de se souvenir que c’est en 1987 que naissait le CAC40, avec un indice 1000. Il cotait 6000 points il n’y a pas très longtemps. Une augmentation de 600%, comme quoi les sacrifices demandés aux salariés n’ont pas été perdus pour tout le monde.
À cela s’est ajouté la précarité, l’intérim, les petits boulots, le temps partiel. Devenu jetable, malléable, l’emploi est la seule variable d’ajustement des entreprises.
Mais ce n’est jamais assez pour la bourse, il faut désormais cotiser plus et plus longtemps pour des retraites plus faibles, verser la contribution sociale généralisée (CSG) et des franchises médicales pour que les remboursements diminuent toujours, etc.
Par le biais du chômage de masse, le patronat et les gouvernements successifs ont réussi leur opération chantage.
Les capitalistes aidés par les gouvernements successifs ont rusé afin
de culpabiliser les travailleurs qui se battaient pour leurs droits et
pour leurs salaires.
Combien de fois n’a t-on pas entendu de la part des commentateurs et
des politiques que l’intransigeance des revendications salariales
mettraient le pays à genoux.
Il faut bien admettre que ce discours culpabilisant à porté ses fruits
et on à vu les organisations syndicales mettre un bémol à leurs
revendications.
Depuis les années 80 la classe ouvrière de France à perdu des acquis
arrachés par de longues luttes au cours des décennies passées.
Le principal acquis étant le droit démocratique de négocier collectivement le niveau de salaire.
Par le biais du chantage à l’emploi dans un premier temps, les grands
patrons ont réussi à corseter les organisations syndicales, les amenant
peu à peu à participer à la bonne gouvernance des entreprises, non
seulement en les dissuadant de défendre les intérêts des travailleurs
mais aussi en tentant d’impliquer les syndicats dans l’application des
plans des patrons, soit disant dans l’intérêt de la « collectivité
économique », comme si les travailleurs et les représentants de la
finance internationale avaient des intérêts communs !
Comme on l’a vu, les intérêts bien compris du marché ont soustraient
200 milliards d’euros aux salariés rien que pour l’année 2010.
les directions des organisations syndicales et les représentants des
partis se réclamant des travailleurs n’ont pas su résister au chantage
des capitalistes et ont céder sur la question des salaires.
Quel candidat à l’ élection de 2011 soulève la question de ces milliers
de milliards d’euros soustraient aux travailleurs et à leurs familles
depuis 1983 ?
Or cette question est vitale au regard des menaces de plans de rigueurs
toujours plus brutaux. Cette question est d’une acquitté sans
précédente dans le cas de la Grèce.
En effet tout recul devant les exigences des « marchés » entraine immédiatement d’autres exigences encore plus insoutenables.
C’est les reculades consécutives depuis 1983 devant les exigences des
capitalistes qui leur ont permis d’amasser un immense trésor de guerre
qu’ils utilisent pour délocaliser les entreprises et la production,
parachevant ainsi leur chantage exigeant toujours d’avantage de
sacrifices de notre part, dans l’intérêt générale ont-ils l’impudence de
déclarer alors qu’années après années, ils annoncent des bénéfices
toujours plus grands.
Sous le prétexte de crise économique, alors que les bénéfices explosent
années après années, les grands patrons de l’industrie ont jeté au
chômage et dans la précarité des millions de travailleurs, permettant
ainsi aux capitaines d’industrie de parfaire leur chantage. « tu n’es
pas content, des dizaines de chômeurs seront heureux de prendre ta
place. Nous avons tolérer la transformation d’une partie croissante des
ouvriers en chômeurs chroniques, en miséreux vivant des miettes d’une
société en décomposition.
Le droit au travail est le seul droit sérieux que le travailleur ait
dans une société fondée sur l’exploitation. Cependant, ce droit lui est
enlevé à chaque instant.
Les travailleurs doivent donc se réapproprier les syndicats et mettre
au centre de leurs revendications l’échelle mobiles des salaires mais
aussi l’échelle mobiles des heures.
Ils ne s’agit pas des 35 heures mais du véritable partage du travail existant avec maintient du salaire .
En effet est-il tolérable que des millions de travailleurs soient en
état de précarité alors que la finance internationale exhibe sans aucune
pudeur leurs réussites.
« Les syndicats et les autres organisations de masse doivent lier
ceux qui ont du travail et ceux qui n’en ont pas par les engagements
mutuels de la solidarité. Le travail disponible doit être réparti entre
tous les ouvriers existants, et cette répartition déterminer la longueur
de la semaine de travail. Le salaire moyen de chaque ouvrier reste le
même qu’avec l’ancienne semaine de travail ! Le salaire, avec un minimum
strictement assuré, suit le mouvement des prix. Aucun autre programme
ne peut être accepté pour l’actuelle période de catastrophes. »
Ecrit en 1938 mais plus que jamais d’actualité si l’on veut sortir du
cycle infernale de la paupérisation que nous impose la finance
internationale.
Les banquiers et autres grands patrons nous ont bel et bien enfumés avec leur chantage sur le sauvetage de l’économie. C’est le peuple seul qui s’est serré la ceinture.
Contre ceux qui ont résister, les journalistes et les politiques ont glosé sur les miettes des régimes spéciaux, sur ces « bénéficiaires de lois obsolètes », sur ce « privilège intolérable ».
Mais ces journalistes ont oublié de mentionner le « privilège intolérable » des actionnaires, ces « bénéficiaires » d’abattements fiscaux, sur la « nécessité économique et démocratique » de taxer leurs revenus financiers.
ils ont oublié d’expliquer que « les millionnaires, toujours plus nombreux, sont lancés dans une course sans fin au plus grand, au plus beau, au plus luxueux yacht... Dans ces châteaux des temps modernes,où le robinet à 8 000 euros plaît beaucoup » !
Mais ils n’ont pas fait le moindre lien entre la misère des uns et l’opulence affichées sans retenues par ceux qui nous demandent de faire des efforts et de se serrer la ceinture.
Alors il est certain que face aux revendications de l’échelle mobile des salaires et des heures, ceux là même qui exhibent leurs richesses démontreront l’ « impossibilité de réaliser » ces revendications.
Il s’agit de nous préserver de la déchéance, de la démoralisation et de la ruine.
C’est un combat vitale, on le voit d’ores et déjà en Grèce. Le peuple grec va sans aucun doute nous frayer le chemin et nous montrer la voie de la résistance en jetant hors de la Grèce le FMI et l’Union Européenne.
De l’argent, il y en a, il suffit de confisquer les milliers de milliards d’euros qui ont été soustrait par les rapaces de la finance.
Ce n’est pas aux peuples de payer la crise des trusts, des financiers et des banquiers.
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