Considérer certains interdits religieux comme des concepts éternels, et pas des nécessités susceptibles d’évoluer avec les conditions, ne sont pas récentes dans le judaïsme.
Dans le Talmud, Rabbi ’Aqiva a dit : ne dit que le porc est mauvais, mais plutôt « le porc est bon mais que faire si mon père qui est dans les cieux me l’a interdit »
Dans le midrach, Rabban Gamliel explique d’abord à un païen une règle bizarre de la vache rousse, selon laquelle, celui qui asperge l’eau (sur le candidat à la purification) devient impur à cause d’elle, alors que le candidat à la purification devient pure grâce à elle. Il lui parle en termes de paganisme, octroyant aux éléments de la nature des forces et des propriétés magiques. Lorsque ce païen sort, les élèves de Rabban Gamliel disent à leur maître : « Rabbi, tu ne vas pas nous faire à nous ce coup des propriétés magiques. Donne nous la véritable explication ! » Rabban Gamliel leur répond : « par le ciel, l’eau ne rend ni pur ni impur. C’est Dieu qui a décidé de considérer les choses comme celà et nous devons le prendre en compte. »