autres erreurs dans votre article :
Vous dites :
> "Le négatif est son dogme de déterminisme absolu de la volonté divine qui
induit à la notion de fatalité, ...«
ce point n’est pas spécifique à l’islam, le protestantisme le partage très largement, avec sa doctrine sur la »prédestination« .
> »de fusion du spirituel et du temporel
dans la conception de l’Etat religieux, ...«
Historiquement , il n’y a jamais eu d’État religieux en Islam, tel que l’Occident le conçoit.
Télérama : En Europe, on entend souvent dire que l’Islam est un frein à l’évolution des sociétés arabes à cause de l’absence de séparation entre le spirituel et le temporel.
Georges Corm : C’est incohérent. Dans le monde musulman, le pouvoir a toujours été de nature civile et il n’a jamais existé l’équivalent d’une institution religieuse de la puissance de l’Eglise romaine. Les oulémas (docteurs de la foi) n’ont jamais gouverné nulle part. Même en Arabie saoudite, pays qui est le plus proche d’un état théocratique, la famille des Séoud incarne un pouvoir civil.
Télérama : Et l’Iran ?
Georges Corm : En Iran non plus on ne peut pas parler stricto sensu, de théocratie ; vous avez quand même un équilibre des pouvoirs entre le Guide Suprême et le Conseil des gardiens de la foi d’un côté, et le président de la République et son gouvernement de l’autre. De plus , la théorie de Khomeyni sur la nécessaire « tutelle » des religieux est une innovation totale, très contestée par certains des grands penseurs religieux chiites. Non, le problème, en Islam, ce n’est pas la séparation du spirituel et du temporel. On projette sur les sociétés musulmanes une problématique propre à l’histoire de l’Europe.
Georges Corm * tord le cou au »choc des civilisations«
* homme politique, consultant économique et financier international et juriste libanais, ancien ministre des finances de la république libanaise
> » ... de loi intangible
aux sanctions disproportionnées (la Charia) «
votre vision de la charia est très réductrice. De plus le monde musulman n’est pas homogène, vous faites un amalgame, car il y a non seulement différentes cultures qui traversent ce monde, mais aussi différentes écoles juridiques, donc différentes jurisprudences.
> »de réduction de la femme à
l’état de bibelot masculin."
votre prose est simplement révélatrice de votre profonde méconnaissance de l’islam et de la civilisation musulmane. Je vous invite à lire :
La civilisation des Arabes (1884) Gustave Le Bon
Livre quatrième : Les mœurs et les institutions des Arabes.
Chapitre IV : Les femmes en Orient.
http://classiques.uqac.ca/classiques/le_bon_gustave/civilisation_des_arabes /civilisation_arabes.html